Le Doliprane est le remède recommandé pour traiter le rhume, le mal de tête et la fièvre. Comme tous les médicaments, il peut être pris, mais avec précaution durant la grossesse. Toutefois, certaines femmes enceintes hésitent à l’utiliser et préfèrent ne pas se soigner. Par conséquent, la douleur persiste, ce qui entraîne de la dépression, de l’anxiété et de l’hypertension artérielle. Voyons la posologie pour les femmes enceintes, les précautions à prendre et les risques en cas de surdosage ou d’usage prolongé.
Posologie du Doliprane quand on est enceinte
Une femme enceinte peut prendre du Doliprane pour soulager les douleurs dorsales et le mal de tête, mais à faible dose et ponctuellement. Ce médicament est indiqué tout au long de la grossesse. Toutefois, il est important de consulter un médecin avant d’en prendre et d’éviter l’automédication. Il faut savoir que 36 % des femmes enceintes pour la première fois et 48 % des femmes qui ne sont pas à leur première grossesse prennent du Doliprane de leur propre initiative. La dose recommandée est de 2 à 3 g par jour, soit 2 comprimés répartis en 3 prises par jour. Renouvelez la prise après 4 à 8 h si vous avez une maladie grave du rein. Il est préférable de consulter un médecin pour savoir s’il s’agit d’une simple fièvre ou si la fièvre cache une autre pathologie, une infection par exemple.
Risques dus à un excès de Doliprane
Un usage excessif de Doliprane peut avoir un impact négatif sur le développement du cerveau du bébé. L’enfant peut présenter des difficultés motrices et de communication, des problèmes comportementaux et une altération du niveau de testostérone. Chez les garçons, cela peut favoriser un spectre autistique et des troubles de l’attention. L’excès de Doliprane est souvent dû à une prise prolongée du médicament, c’est-à-dire au-delà de 3 à 4 semaines.
Une étude a également démontré que la prise régulière de Doliprane entre la 18e et 32e semaine de grossesse peut affecter le comportement des enfants. Ils peuvent ainsi présenter des troubles émotionnels lorsqu’ils ont 7 ans. Cela augmenterait aussi de 21 % les signes d’hyperactivité. Un enfant ayant subi une exposition prénatale au Doliprane présente un risque accru d’asthme, surtout si la prise a eu lieu au premier trimestre.
Une autre étude a montré qu’un excès de paracétamol accroît le risque l’infertilité tant chez les filles que les garçons. Des tests ont été réalisés sur les testicules et les ovaires exposés au paracétamol et à l’ibuprofène, lors de cette étude. Le résultat a montré que les cellules germinales sont peu nombreuses, alors qu’elles ont pour rôle de produire les spermatozoïdes et les ovocytes. Après une semaine d’exposition à ces médicaments, il ne reste que 60 % de cellules reproductrices, ce qui peut mener à une ménopause précoce. Cette étude montre que l’utilisation de ces antalgiques modifie la structure de l’ADN, d’où la nécessité d’en prendre à petite dose et sur une courte durée.
Précautions à prendre pendant la grossesse
Une femme enceinte peut prendre du Doliprane pour soulager les douleurs. Si ces dernières persistent, elle doit se tourner vers une alternative naturelle ou homéopathique. Elle peut également soulager le mal de tête avec des compresses fraîches, en évitant les facteurs d’apparition des maux de tête : chaleur, bruit ou stress.
Si une femme découvre qu’elle est enceinte au cours d’un traitement avec du Doliprane, elle doit consulter son médecin pour s’informer sur le risque éventuel de malformation. Si elle doit prendre un antalgique, il lui est conseillé de prendre du Doliprane et toujours sur une courte durée.
Le Doliprane est déconseillé si vous avez une maladie grave du foie, une allergie au paracétamol et aux autres constituants. L’idéal est de demander l’avis d’un médecin. Il est également proscrit si la femme enceinte présente un syndrome de malabsorption du galactose, du glucose, une intolérance au fructose ou un déficit en isomaltase et en sucrase. Ce médicament est aussi prohibé si vous avez une hypersensibilité au paracétamol ou une allergie au blé. Dans ce cas, demandez l’avis d’un médecin qui prescrira un autre médicament comme le Dafalgan.
Effets indésirables
Une femme enceinte peut souffrir d’une intolérance au Doliprane. Elle présente alors une réaction allergique sous forme de malaise avec chute de pression artérielle, de gonflement du cou et du visage, d’une rougeur cutanée ou d’une éruption. Elle peut également avoir des saignements des gencives ou du nez, car il y a insuffisance des globules blancs.
Différence entre aspirine et Doliprane
Si l’aspirine est le remède le plus ancien pour soulager la douleur, il est strictement interdit aux femmes enceintes à partir de 24 semaines d’aménorrhée. En effet, il cause des problèmes circulatoires chez le fœtus et des risques de saignements chez la mère. Cependant, il peut être prescrit à faible dose (moins de 100 mg) pour réduire les risques de fausse-couche.
Le paracétamol est aussi un antalgique utilisé pour apaiser les douleurs chroniques et ponctuelles. Il peut être utilisé durant la grossesse, à raison de 1 g toutes les 6 heures. Il est très efficace contre les douleurs et ne présente aucun risque de malformation pour le fœtus.
Comme l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le kétoprofène, l’ibuprofène et le diclofénac sont déconseillés pour soulager les douleurs à partir du 6e mois de grossesse et au début de la grossesse. Ils peuvent entraîner la mort du fœtus à la naissance, une insuffisance cardio-pulmonaire ou rénale, une fausse-couche, une malformation de la paroi abdominale ou du cœur. Ces risques sont réels, même avec une seule prise. C’est valable que le médicament soit injectable, ou sous forme de comprimé, de collyre, de suppositoire, de gel ou de pommade. Il en est de même pour les antalgiques opiacés. Ils sont uniquement recommandés en cas de douleurs intenses, et doivent faire l’objet d’une surveillance médicale stricte. Aujourd’hui, tous les médicaments affichent des pictogrammes avertissant les femmes enceintes de leurs dangers. Un pictogramme rectangulaire signifie qu’il ne doit être utilisé qu’en dernier recours, tandis que l’icône rond interdit formellement aux femmes enceintes d’en prendre.
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