Psyllium

Vertus et bienfaits du psyllium

Le psyllium appartient, comme il a été dit plus haut, à la catégorie des laxatifs de lest. Il régule ainsi le transit intestinal et ses dérivés. Laxatif, le psyllium combat la constipation par le biais du mucilage. En plus, il soulage les symptômes du syndrome de l’intestin irritable et soigne la diarrhée. L’ispaghul soulage également les symptômes de la colite ulcéreuse. Aussi, il contribue à la réduction du taux de cholestérol et celui du glucose sanguin. Par ailleurs, le psyllium est reconnu par sa capacité à prévenir les maladies cardiovasculaires.

 

Pour les diabétiques, le psyllium est un excellent remède pour réduire le taux de glycémie. 

• Le psyllium comme laxatif de lest

Le psyllium agit dans le transit intestinal pour faciliter la digestion. Le mucilage, une substance qui se gonfle au contact de l’eau permet de résorber la constipation.

 

Il se peut qu’une constipation soit le fruit d’un stress élevé. En effet, lorsque le stress atteint un certain niveau, cela a des répercussions sur le système digestif. En d’autres termes, une personne stressée présente souvent des problèmes de digestion. La constipation y comprise. Dans ce cas, l’utilisation d’un laxatif, le psyllium en l’occurrence, s’avère une nécessité.

 

Au contact de l’eau, le mucilage aboutit à la formation d’un liquide visqueux qui va aider le sujet à déféquer plus facilement.

 

Il faut noter que le laxatif de lest est différent du laxatif osmotique. Ce dernier agit directement sur les cellules de la paroi intestinale afin de lubrifier la voie rectale. Dans tous les cas, les deux agissent pour combattre la constipation.

• Le psyllium : efficace contre la diarrhée

La diarrhée est l’une des maladies intestinales les plus incommodantes. Elle n’est pas seulement perturbante, mais peut paraitre douloureuse. Elle s’associe parfois à d’autres malaises et peut même entraîner une fièvre selon son origine.

 

La diarrhée est le fait de ne pas digérer les aliments ingurgités. Une malabsorption intestinale des substances nutritives contenues dans les aliments est la principale source de diarrhée. Celle-ci pouvant être d’une origine infectieuse ou simplement par suite de dysfonctionnement du système digestif.

 

Si la diarrhée est le fruit d’un dysfonctionnement de l’appareil digestif, le psyllium peut intervenir pour y porter secours. Or, si celle-ci s’avère d’une origine infectieuse, le psyllium intervient seulement pour soulager la diarrhée de façon temporaire, car il n’est pas apte à éliminer les germes.

 

Le psyllium est donc un traitement d’appoint de la diarrhée. Dans ce cas, c’est le gel formé à partir du mucilage qui va accroître la capacité d’absorption d’eau afin de retarder la défection. Ce qui va rendre les selles moins molles et moins fréquentes.

• Le psyllium, un remède contre le syndrome de l’intestin irritable

La colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable constitue un trouble digestif se manifestant par des malaises ou des sensations de douleurs au niveau du ventre. Ces troubles sont accompagnés d’une modification de la vitesse du passage des nourritures dans le côlon. Cette modification peut aller dans les deux sens, c’est-à-dire que le passage des aliments peut-être soit accéléré soit il devient plus lent. Ce qui va entraîner différents troubles. D’abord, une contraction ou un relâchement trop rapides des muscles intestinaux interdit au côlon le temps d’absorption d’eau qui est contenue dans les aliments. Ce qui va provoquer une diarrhée. En revanche, lorsque les contractions deviennent plus lentes, le gros intestin est alors libre d’absorber plus d’eau que la normale. Ainsi, les déchets deviennent plus durs, car ils sont très faibles en eau et cela engendre la constipation.

 

Le syndrome de l’intestin irritable affecte la population occidentale à une proportion de 10 à 20 %. Les causes potentielles de ce syndrome demeurent encore inconnues, mais certains avancent que c’est dû à un dérèglement hormonal ou à une infection.

 

On peut classer la colopathie fonctionnelle sous 3 catégories, à savoir le syndrome avec douleur et diarrhée, le syndrome avec douleur et constipation et enfin le syndrome avec douleur, diarrhée et constipation. 

• Le syndrome du côlon irritable est chronique. Les malaises peuvent ainsi durer plus ou moins longtemps. Pour certaines personnes, cette maladie les accompagne tout au long de leur vie.
• Le syndrome de l’intestin irritable ne conduit pourtant pas à une altération de la muqueuse intestinale. Il est donc sans véritable danger, d’où son nom fonctionnel. Toutefois, les irritations et les malaises doivent être remédiés.
• La diarrhée et la constipation sont les manifestations les plus courantes d’un syndrome de l’intestin irritable. Les deux troubles méritent d’être soignés. Le psyllium est un remède d’appoint.

• Le psyllium en tant que réducteur du taux de cholestérol et de glycémie sanguin

L’organisme secrète deux types de cholestérol, dont le bon et le mauvais. Les aliments consommés en contiennent également. Le mauvais cholestérol est très toxique s’il est stocké en grande quantité dans le corps. Une mauvaise alimentation est donc source potentielle d’accumulation de cholestérol dans l’organisme. Le cholestérol gagne la circulation sanguine et forme des dépôts. Ces derniers bouchent les vaisseaux sanguins au point de provoquer un accident vasculaire.

 

En 1999, d’après une étude, le taux de cholestérol dans le sang des sujets étudiés a affiché une baisse de 13 % suite à la prise de 5,1 g de psyllium. Une autre étude a permis de conclure que la prise de telle quantité de psyllium constitue un substitut à un traitement médicamenteux.

 

Ainsi, la phytothérapie offre la possibilité d’éviter cette accumulation. Le psyllium se trouve être un remède efficace pour éviter une forte accumulation de cholestérol dans le sang.

 

De la même manière, le psyllium agit en tant que régulateur du taux de glycémie sanguin. Rappelons qu’à forte proportion dans le sang, le sucre peut être dangereux pour la santé.

 

Le psyllium aura pour effet de diminuer l’absorption du glucose et donc de réduire le taux de sucre dans le sang. La réduction de l’absorption se traduit par un ralentissement de la digestion du sucre.

• Le psyllium traite la colite ulcéreuse

La colite ulcéreuse ou rectocolite hémorragique est une maladie affectant principalement la paroi interne du côlon et du rectum. Cette maladie se manifeste d’abord dans l’anus pour ensuite gagner la paroi interne du gros intestin. Elle entraîne souvent des inflammations et des malaises. La colite ulcéreuse se manifeste par des diarrhées importantes, voire sanglantes ; des douleurs et crampes abdominales ainsi que de fortes envies d’aller aux toilettes qui s’associent parfois avec des vomissements et des nausées. Le sujet atteint d’une colite ulcéreuse connaît aussi une perte d’appétit et donc une perte de poids. D’autres symptômes peuvent aussi faire leur apparition comme une fièvre, une anémie ou une perte de liquide corporel.

 

La colite ulcéreuse est aussi une maladie chronique. Les personnes qui en souffrent connaissent ainsi des périodes actives et des périodes de rémission.

 

Il est possible de traiter la colite ulcéreuse en suivant un traitement à base de psyllium. Ce dernier va garantir la rémission par le biais de sa fermentation dans le côlon. La fermentation du psyllium conduit à la formation du butyrate, un acide gras qui aura un effet anti-inflammatoire.

• Le psyllium dans le soulagement des douleurs de l’hémorroïde et de la fistule anale

La fistule anale peut être la conséquence d’une hémorroïde. Les deux troubles se traduisent par un saignement et des douleurs. Le psyllium ici va agir en tant qu’anti-inflammatoire pour réduire les douleurs, notamment lors des défections.

• Le psyllium, un médicament préventif contre la maladie coronarienne

Une maladie coronaire peut être asymptomatique, mais elle peut aussi se manifester par des douleurs à la poitrine ou simplement une crise cardiaque.

 

En général, ce sont des dépôts graisseux ou cireux formant des plaques dans les vaisseaux du myocarde qui provoquent la maladie coronarienne. Ces dépôts peuvent être du cholestérol ou du calcium ou encore d’autres substances.

 

Empêchant la formation de plaque de cholestérol, le psyllium contribue à la prévention d’une telle maladie.

 

En récapitulant, il est évident que le psyllium agit de façon active dans le traitement des troubles du système digestif ainsi que du système vasculaire. Qu’en est-il alors du mode d’administration ?

 

Posologie et mode d’utilisation du psyllium

Le psyllium est certes un produit issu d’une plante, donc il est plus ou moins naturel. Toutefois, les indications ci-après sont à titre indicatif. De ce fait, il convient de consulter un médecin avant de commencer une cure avec du psyllium.

 

L’EMEA et l’ESCOP recommandent, par exemple, une consommation de 2,5 à 40 g de graines de psyllium par jour avec un grand verre d’eau. Il faut toutefois ne pas excéder 13 g par prise pour améliorer le transit intestinal. En général, les effets apparaissent après 12 ou 24 heures. Cependant, les prises peuvent se poursuivre jusqu’à 3 jours avant d’observer les résultats.

 

Pour le traitement de la diarrhée et de la constipation, il faut prendre 2,5 à 7,5 g de psyllium 3 fois par jour avec un grand verre d’eau. En début de traitement, il est conseillé de commencer par la plus petite dose avant de l’augmenter peu à peu pour obtenir le résultat escompté. Le traitement peut durer de 2 à 3 jours avant d’aboutir à un effet laxatif optimal. En cas de diarrhée, la dose peut augmenter jusqu’à 40 g par jour à raison de 4 prises de 10 g de psyllium. Au-delà de ces 3 jours, si la diarrhée persiste, il faut consulter un médecin.

 

Il faut noter que la proportion minimale d’eau est de 30 ml par gramme de psyllium. Aussi, pour un tel traitement, il est recommandé de boire beaucoup d’eau.

 

Dans le traitement de l’hypercholestérolémie, le psyllium est à prendre à raison de 10 à 20 g par jour qui sera administré en 2 ou 3 doses.

 

Pour réduire la glycémie dans le sang, notamment chez les diabétiques, il faut prendre 10 à 20 g de psyllium par jour à prendre 1 ou 2 fois avec un grand verre d’eau. Les prises doivent se faire pendant les repas en vue de réduire l’absorption de sucre dans les aliments consommés.

 

En ce qui concerne le syndrome de l’intestin irritable, la colite ulcéreuse, l’ulcère duodénal ou la diverticulite, il faut prendre 20 à 30 g de psyllium par jour. Puisqu’il ne faut pas excéder 10 g par prise, il est ainsi recommandé d’effectuer les prises 2 à 3 fois par jour.

 

Précautions d’utilisation du psyllium

Pour obtenir un résultat optimal, il faut prendre le psyllium avec de l’eau en grande quantité. Ce qui permet aussi d’éviter tout risque d’obstruction intestinale.

 

Quand il s’agit de prendre du psyllium sous sa forme naturelle (en graines non transformées), il est recommandé de tremper les graines dans de l’eau tiède pendant quelques heures avant de les consommer.

 

Consommé sous forme de poudre, le psyllium est tout simplement à dissoudre dans de l’eau ou du jus de fruit avant de consommer rapidement le mélange ainsi obtenu.

 

En cas de diabète, l’automédication est formellement proscrite. Cela pourrait entraîner de graves problèmes de santé. Lors d’un traitement visant à réduire le taux de glycémie, il est primordial de procéder à un suivi régulier de ce taux. Ce suivi permettra au médecin de revoir la posologie selon le résultat.

 

En dépit de ses vertus, le psyllium peut être inefficace chez certaines catégories de personnes. Ainsi, si la diarrhée persiste au bout de 3 jours de traitement, il faut consulter un médecin. Il en est de même lorsque la constipation ne se dissipe pas au-delà de 7 jours. Le sujet pourrait être intolérant au psyllium ou que l’origine de la maladie soit d’ordre psychologique.

 

Contre-indications au psyllium et effets indésirables

Pour les personnes souffrant d’obstruction gastro-intestinale, il est déconseillé de prendre du psyllium sous quelle forme que ce soit. Il en est de même pour ceux qui sont atteints d’une sténose intestinale ou œsophagienne.

 

Concernant les femmes enceintes et allaitantes, les études n’ont pas prouvé les méfaits du psyllium ; de même chez les nourrissons. Toutefois, il faut un avis médical préalable avant toute prise de psyllium.

 

Mis à part les réactions allergiques remarquées chez certains sujets, d’autres effets indésirables n’ont pas été signalés jusqu’à présent concernant l’utilisation du psyllium.

 

Par ailleurs, si le psyllium est prescrit pour traiter la diarrhée, il peut en être la cause dans le cas où la personne est intolérante à cette plante.

 

Les avantages du psyllium

Le psyllium est un produit 100 % naturel qui agit sur les sujets atteints de troubles du tube digestif. Il constitue aussi est excellent un catalyseur dans le processus d’absorption des substances nutritives.

 

En outre, le psyllium peut être associé à d’autres médicaments afin d’obtenir plus de résultats.

 

Le syndrome de l’intestin irritable peut être soigné par du psyllium associé à du charbon végétal. Ceci en vue d’absorber le gaz et les toxines qui s’accumulent dans le tube digestif. 

 

Pour restaurer la flore intestinale, suite à une diarrhée, par exemple, la prise de levure de bière en association avec le psyllium est recommandée.

 

Interactions avec le psyllium

Le psyllium interagit avec d’autres substances notamment avec celles d’autres plantes, des suppléments alimentaires ou encore des médicaments.

 

Si certains scientifiques affirment que la prise du psyllium pourrait entraîner une carence en vitamines et en minéraux, d’autres ne sont pas du même avis. Les études sont actuellement en cours afin de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse.

 

La seule hypothèse qui est maintenant plausible est l’interaction du psyllium avec le lithium. Le psyllium diminue en effet l’absorption du lithium. De ce fait, toute personne souffrant de carence en lithium doit impérativement éviter de prendre du psyllium sans avoir consulté un médecin.

 

Quant aux médicaments, les diabétiques qui optent pour une prise régulière de psyllium ont un besoin de réajustement de leur traitement.