Focus sur les variétés d’oignons

Depuis sa découverte il y a des milliers d’années, l’oignon est assez apprécié dans la cuisine, mais aussi dans les préparations médicinales, qu’elles soient traditionnelles ou modernes. On lui attribue évidemment un bon nombre de vertus thérapeutiques grâce à ses propriétés bénéfiques qui ont séduit l’être humain, même dans les temps anciens. Toutefois, l’oignon existe en plusieurs variétés, dont certains ont davantage de propriétés riches et abondantes pour être surtout utilisé dans les traitements des maladies connues ou dans l’entretien de la santé en général. Si, à la base, l’oignon est une plante potagère, c’est le bulbe qui est habituellement utilisé en cuisine ou en aromathérapie. Dans le monde culinaire, chaque variété est appréciée pour différentes raisons.

 

L’oignon jaune, par exemple, est idéal pour les farces. Après la récolte qui se passe en août, l’oignon jaune est disponible toute l’année, une fois équeuté et sec. On peut également les utiliser comme garniture, notamment en ce qui concerne les petits oignons grelots. Les oignons forts sont également convoités pour les soupes, les tartes, les purées et les plats mijotés. L’oignon blanc est le résultat d’une récolte précoce, notamment avant sa maturité. Néanmoins, cette variété ne se conserve pas longtemps et est plutôt abondante sur le marché entre le mois d’avril jusqu’en septembre. Dans la majorité des cas, les petits oignons blancs offrent toutes leurs fraîcheurs lorsque leurs feuilles sont encore vertes, disponibles en bottes d’avril à juillet, mais à acquérir au poids au mois de septembre. Ils sont très appréciés en apéritifs ou en salade. Pour l’oignon rouge, il s’agit d’une espèce assez rare qui est plus présente entre le mois de juin jusqu’en mars. De préférence, il est à consommer cru, car cuit, il propose un goût plutôt fade.

 

Actions sur le corps humain

Si la réputation de l’oignon est déjà connue pour son goût unique et son odeur assez insistante, il est aussi un vrai trésor de bienfaits sur le plan nutritionnel. Il s’avère, en effet, que l’oignon est riche en vitamine C, en oligoéléments et en minéraux. De plus, l’oignon est assez pauvre en calories, ce qui est avantageux pour la perte de poids quand il est consommé de manière régulière. Avec ses principes actifs, l’oignon a tous les atouts pour figurer dans la liste des remèdes miraculeux d’antan, mais aussi dans les fiches techniques des thérapies traditionnelles et modernes. Grâce, entre autres, aux fructosanes, des glucides présents dans l’oignon, ce dernier est utile pour son action diurétique. L’oignon s’oppose aussi à l’élévation du taux de sucre dans le sang avec ses constituants à base de soufre et une amine particulière qui est la diphénylamine, ce qui offre à cette plante une action hypoglycémiante. Pour son action bactériostatique, l’oignon permet de combattre la prolifération des microbes et joue le rôle d’antibactérien quand il est utilisé frais.

 

Par ailleurs, un bon nombre d’études met à l’évidence qu’une consommation élevée de légumes et de fruits permet de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires, de quelques cancers et d’autres pathologies chroniques. À travers ces recherches, les scientifiques ont constaté que la consommation de légumes appartenant à la famille des alliacées comme l’oignon, l’ail, l’échalote, la ciboulette, l’oignon vert ou le poireau est susceptible d’engendrer un effet protecteur contre les cancers intestinaux et les cancers de l’estomac. Toutefois, les autres tumeurs comme ceux en rapport avec la prostate, le sein, l’œsophage et le poumon ne sont pas encore dans la ligne de mire de l’oignon, faute de données cliniques suffisantes.

 

Quoi qu’il en soit, l’existence d’un lien entre la consommation d’oignon et la diminution d’un certain nombre de manifestations cancéreuses a déjà été détectée par les chercheurs. En Italie et en Suisse, par exemple, on a pu constater que la consommation d’une à sept portions d’oignons par fréquence hebdomadaire permet de diminuer les risques du cancer du côlon, du larynx et notamment des ovaires. Pour un apport à partir de sept portions d’oignon par semaine, les scientifiques ont prouvé un faible risque de cancer de la cavité orale et du pharynx. En Chine, la même proportion par semaine a pu démontrer la diminution des risques du cancer du cerveau, de l’estomac et de l’œsophage. Certes, ces faits sont déjà la promesse d’un miracle futur, mais doivent être étudiés avec prudence. En effet, les résultats ne tiennent pas compte d’un certain nombre de facteurs cruciaux, pour ne citer que la variété et le mode de traitement des oignons, mais également les quantités précises en relation avec la posologie idéale.

 

Dans le traitement des maladies cardiovasculaires, l’oignon recèle des substances qui agissent sur différents facteurs. Néanmoins, la plupart des études sur le sujet ont été réalisées in vitro ou chez des animaux de laboratoire, à part certaines études préliminaires chez l’être humain. Ainsi, l’expérience avec l’oignon a permis de démontrer sa capacité à diminuer l’agrégation plaquettaire in vitro, une activité qui est toutefois plus faible que celle de l’ail. À noter que l’agrégation des plaquettes sanguines accentue le risque de thrombose et, par la suite, les maladies cardiovasculaires. Selon une étude récente, l’ajout d’oignon cru à l’alimentation de porcs pendant six semaines ne présentait pas de modification dans l’agrégation plaquettaire, mais diminuait de manière significative leur taux de triglycérides dans le sang. Il est utile de stipuler que les quantités utilisées dans ces études sont proportionnées à travers l’équivalent d’une consommation régulière d’un demi à un oignon et demi chez l’être humain.

 

Pour ses propriétés antioxydantes, l’oignon a quelques mots à dire pour le bien-être de l’organisme. En effet, ce légumineux dispose de molécules très actives qui permettent aux cellules du corps de se protéger contre les dommages engendrés par les radicaux libres. À titre de rappel, les antioxydants sont aussi des éléments qui permettent d’écarter le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Dans l’oignon, ce sont les anthocynianines et les flavonols, plus précisément la quercétine, qui sont les principales classes d’antioxydants. En clair, ce sont les anthocyanines qui donnent la couleur rouge à certaines variétés d’oignon. Les flavonols sont à l’origine des couleurs jaunes des oignons, ce qui prouve que les composés antioxydants sont majoritairement présents dans les couches externes des oignons. Il est alors facile de constater que les oignons blancs ne disposent que peu de quantités d’antioxydants par rapport à ses semblables de couleur jaune et rouge. Sans mentionner que les variétés en rouge sont plus actives et antioxydantes, allant jusqu’à huit fois supérieures aux activités de celles qui possèdent des couleurs pâles.

 

Par ailleurs, l’oignon est une source de manganèse assez importante pour la femme. Le manganèse agit comme étant un cofacteur de quelques enzymes qui facilitent certains processus métaboliques. Il participe également à la prévention des pathologies causées par les radicaux libres. Outre cela, l’oignon est aussi connu pour être une source de vitamine B6 qui collabore à la production des globules rouges, qui, par leurs actions, permettent de transporter plus d’oxygène à l’organisme. À noter aussi que la vitamine B6 est essentielle pour le métabolisme des protéines et des acides gras, ainsi qu’à la formation des neurotransmetteurs. Avec la vitamine C présente dans l’oignon, sa consommation est tout aussi cruciale pour permettre la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. Plus encore, la vitamine C dans l’oignon est un allié indispensable pour se protéger contre les infections et pour favoriser l’absorption du fer afin d’accélérer la cicatrisation.

 

Toxicité

Chez l’homme, il n’y a pas encore de données suffisantes pour déterminer de façon précise le rapport en toxicité quant à l’utilisation de l’oignon dans l’alimentation ou dans la médecine. Toutefois, la consommation excessive d’oignons peut causer des empoisonnements par hémolyse, notamment chez certains animaux comme les bovins, les chevaux, incluant les ovins et les caprins. Chez ces spécimens, les symptômes se manifestent de manière lente, commençant par une perte d’appétit, une diminution de la motilité ruminale et l’apparition d’un ictère de la conjonctive. Les signes pathologiques les plus observés chez les animaux intoxiqués sont la baisse de l’hématocrite, l’hémoglobinurie et la formation de corps de Heinz dans les érythrocytes et l’anémie hémolytique. Chez les volatiles comme les oies, cette toxicose peut même être mortelle. Elle présente également un impact négatif sur la santé des chiens et des chats quand ces derniers avalent de la nourriture contenant de l’oignon. D’après les recherches, cette toxicité est due à une substance appelée disulfure de diplopyle, un élément qui se forme à partir des sulfoxydes de S-alkylcystéine contenus dans le bulbe frais de l’oignon.

 

Posologie

Frais, cuits, dérivés de concoction ou en médicament, l’oignon est tout aussi bénéfique pour la santé. Si cette plante est réputée pour être un compagnon irremplaçable dans la cuisine, elle l’est tout autant dans l’univers de la thérapie, qu’elle soit traditionnelle ou dans le domaine de la médecine actuelle. En usage interne, par exemple, l’oignon permet de lutter contre l’hypertension lorsqu’il est introduit dans l’alimentation journalière. La posologie idéale est de 2 oignons frais ou cuits à insérer dans les nourritures quotidiennes. Pour lutter contre l’hyperthyroïdie, il suffit de manger 1 bulbe frais par jour ou utiliser l’oignon par sa forme en teinture. Pour ce dernier, diluez 30 gouttes dans un petit verre d’eau et buvez le contenu à raison de 3 fois par jour. En gélules, l’hyperthyroïdie peut également être traitée avec des gélules de 280 mg, à raison de 2 gélules par jour.

 

Pour un usage externe, l’oignon est utile dans plusieurs cas, comme les manifestations d’infections cutanées. La posologie recommandée pour un cataplasme est de 1 bulbe d’oignon, 1 bulbe de lis blanc, des racines de sceau-de-Salomon et des feuilles de bouillon-blanc à faire bouillir. Filtrez et mélangez le tout avec de l’argile verte. Placezr ensuite la mixture entre deux linges et appliquez directement sur les lésions durant une trentaine de minutes. Afin de soulager les piqûres d’insectes, coupez l’oignon en lamelles et déposez-les sur les parties atteintes.

 

Précautions d’emploi

Il est important de signaler que les plantes, incluant l’oignon, ne sont pas des remèdes anodins. De ce fait, il est impératif de ne jamais dépasser les doses indiquées. En cas de doute, se référer au conseil d’un spécialiste. En outre, l’utilisation de l’oignon surtout par voie orale est déconseillée en cas de flatulences et chez les personnes présentant des brûlures d’estomac ou pyrosis.

 

Il arrive également que certains individus puissent être assujettis au syndrome de l’intestin irritable. Ce dernier se démarque par quelques manifestations de troubles du système digestif, à savoir les douleurs abdominales, les flatulences et les changements dans les habitudes de défécation. Le syndrome de l’intestin irritable peut également se montrer par de la dyspepsie ou des reflux gastro-œsophagiens. De ce fait, ces patients sont susceptibles de ressentir une hypersensibilité envers quelques aliments, incluant l’oignon, l’ail et d’autres espèces végétales appartenant à la famille des alliacés. Toutefois, il suffit généralement de limiter ou d’éviter directement la consommation de ces légumes pour atténuer les symptômes. Dans la mesure où ces symptômes sont constatés plus ou moins légers, il est parfois possible de réintégrer peu à peu ces aliments, mais en respectant la tolérance individuelle indiquée par une analyse clinique préalable.

 

Contre-indications

Comme indiqué, la consommation de l’oignon sous toutes ses formes est à proscrire chez les personnes qui présentent le syndrome de l’intestin irritable, un trouble du système digestif qui se caractérise à travers les désordres intestinaux comme les flatulences, les douleurs abdominales, les changements des habitudes de défécations et de la constipation. Dans les cas plus ou moins sévères, ce syndrome peut aussi se manifester par l’apparition des diarrhées, des ballonnements, des dyspepsies ou aussi des reflux gastro-œsophagiens.

 

Étant donné que chaque cas est différent, il est recommandé pour chacune des situations de notifier systématiquement les nourritures qui déclenchent ces symptômes incommodants pour que les spécialistes puissent détecter ceux auxquels le patient est intolérant afin que celui-ci puisse en éviter la consommation pour atténuer les symptômes.

 

Que cela soit dans le contexte culinaire ou dans le domaine de la thérapie, il existe quelques astuces pour bien utiliser l’oignon. Dans le quotidien, bien qu’il soit souvent recommandé de laver préalablement les oignons à l’eau pour en atténuer leur effet irritant sur les yeux, cette astuce s’avère être à la fin une alternative qui est contre-indiquée. En effet, l’oignon est connu pour être un aliment riche en thiopropanethial S-oxyde. Ce dernier étant une molécule très soluble dans l’eau et responsable de ses propriétés lacrymales, l’oignon en sera dépossédé quand il est rincé sous l’eau et de ce fait, perd une partie importante de son action curative.

 

Effets indésirables

Dans les conditions normales, aucun effet indésirable n’a été rapporté quant à l’utilisation de l’oignon dans son état brut, frais, cuit ou sous forme de préparations pour un usage externe. Toutefois, par précaution, il convient de se renseigner auprès d’une herboristerie pour toute prescription. Par ailleurs, les personnes sujettes au syndrome de l’intestin irritable peuvent pressentir une intolérance aux aliments fermentescibles tels que l’oignon. Ce symptôme se traduit généralement par des soucis de santé au niveau du système digestif, pour ne citer que la dyspepsie, les flatulences, les douleurs abdominales ou les reflux gastro-œsophagiens.

Rouge, blanc, jaune, frais ou sec, l’oignon sous toutes ses formes a toujours su ravir les papilles et le bien-être de l’être humain, et ce, depuis pas moins de 5000 ans. Aromate universel, il sublime les plats à travers ses parfums, guérit et apaise avec ses substances actives efficaces. Existant en plusieurs variétés, l’oignon est cultivé par l’homme depuis des siècles et est devenu un aliment incontournable dans la cuisine de tout le monde, dans toute la planète. Rares, voire inexistants, sont les pays où l’oignon n’a pas sa place dans les préparations culinaires. Par ailleurs, ce légume est un vrai trésor qui ne laisse pas indifférent pour aider l’homme à combattre un certain nombre de maladies. Au fil du temps, cette plante a été finement étudiée pour prendre une place assez importante dans la médecine traditionnelle ou moderne, grâce à ses vertus thérapeutiques qui ont déjà fait leurs preuves.

 

Définition

De son nom scientifique Allium cepa, l’oignon est une espèce de plante herbacée bisannuelle qui appartient à la famille des Amaryllidaceae. Ce légume a été cultivé comme étant une plante potagère pour ses bulbes de saveur et de fragrances fortes ou aussi pour ses feuilles. Le terme oignon désigne également son bulbe qui est considéré dans la catégorie des légumineuses. Toutefois, cette appellation est parfois utilisée familièrement dans le jardinage pour désigner les bulbes des autres plantes qui sont généralement non comestibles, pour ne citer que l’oignon de tulipe, par exemple. Dans la majorité des cas, l’oignon est assez apprécié en tant que légume, mais aussi en tant que condiment.

 

Le bulbe de cette plante se caractérise par une base épaissie formée par des feuilles qui s’enveloppent les unes des autres. Il existe également l’échalote qui est une plante assez semblable à l’oignon, mais avec un bon nombre de points végétatifs par bulbe qui sont plus nombreux. Au niveau du goût, l’échalote présente une saveur plus accentuée par rapport à celle de l’oignon.

 

Dans son aspect général, l’oignon est une plante qui mesure entre 60 à 100 centimètres de hauteur. Ses feuilles sont de couleur verte et de formes plus ou moins cylindriques et creuses. Ce sont en quelque sorte ces particularités qui le différencient des autres espèces comme le poireau et l’ail, des spécimens cultivés qui appartiennent aussi à la famille des Allium. En outre, la tige florale de l’oignon est dressée en hauteur et est aussi creuse, mais avec un léger renflement au niveau de sa base. Concernant son bulbe, elle est assez volumineuse et de forme sphérique, parfois plus ou moins filiforme. Les fleurs de l’oignon sont petites, de taille comprise entre 4 à 5 millimètres de large. Elles sont de couleur blanche ou verte et se regroupent pour former une ombelle sphérique en position terminale sur la tige. Ces fleurs disposent de trois sépales, trois pétales et six étamines. L’oignon n’a qu’un seul ovaire qui se divise en trois loges.

 

Pour son fruit, il forme un genre de capsule qui s’ouvre par trois valves. Chaque valve libère généralement deux graines au moment propice. Dans son état naturel, on compte environ 600 fleurs par ombelle chez l’oignon. Pour certaines variétés, ce sont les bulbilles qui se développent au lieu des fleurs. Les graines, elles, sont anguleuses et teintées en noirs. La durée de germination de l’oignon est majoritairement faible, soit environ 2 ans. Selon les recherches, on peut compter à peu près 250 graines par gramme pour cette plante. À travers ses variétés, il existe plus de 1000 espèces d’oignons ou d’échalions, si l’on se réfère au Catalogue européen des espèces et variétés. Néanmoins, en France, un bon nombre de variétés d’oignons sont classées selon le teint du bulbe.

 

Histoire

Malgré le manque d’information quant au passé de cette magnifique plante, elle aurait été d’origine sauvage et provenant de l’Asie centrale. Selon d’autres récits, la domestication de l’oignon remonte à des milliers d’années dans la région du Baloutchistan, une localité qui serait à l’heure actuelle entre la Palestine et l’Inde. Quoi qu’il en soit, l’oignon a commencé sa réputation depuis l’antiquité. Sur les terres égyptiennes, la culture des oignons a déjà conquis les décorations des tombes à partir de la Ve dynastie.

 

Pour les peuples d’antan, l’oignon est une offrande religieuse qui est placée sur les autels et à proximité des défunts. Il a été longtemps le symbole de la résurrection solaire, en vertu de sa croissance et de sa reproduction qui se manifeste à la verticale. En outre, l’oignon est aussi sollicité pour ses propriétés désodorisantes. Il est placé dans la bouche des morts afin de purifier et d’illuminer le visage.

 

D’après les mœurs, l’oignon est associé dans son quotidien avec les serpents et les hirondelles. En effet, cette plante est supposée maintenir les serpents en hibernation tant que ces derniers sont sous la terre. Quand les hirondelles s’apprêtent pour le départ, cela signifie qu’il est temps de semer les oignons. Le retour de ces volatiles indique le temps de la récolte des oignons.