Quelles sont les propriétés et indications pour le cynorrhodon ?

Comestible, le cynorrhodon est une plante qui possède un large panel de propriétés thérapeutiques. Il puise ses bienfaits dans ses composants tels que la vitamine C, le tocophérol et le bêta-carotène, entre autres. Ces substances lui confèrent des propriétés anti-diarrhéiques, cardioprotectrices, immunostimulantes, toniques générales, antigrippales, astringentes et diurétiques. Cette plante déploie aussi des actions vermifuges, antiscorbutiques et antianémiques. Grâce à ses différentes propriétés, elle participe efficacement à la prévention et au traitement d’un grand nombre de maladies.

 

Le cynorrhodon est un véritable levier pour renforcer les défenses immunitaires. Il s’agit en effet de l’une des plantes les plus riches en vitamines C, appelée aussi acide ascorbique. Dans une quantité de 100 g, la teneur de ce minéral s’élève jusqu’à 1300 mg. Elle en contient donc plus que les autres agrumes, y compris l’orange ou le cassis. En outre, le cynorrhodon contient aussi des actifs qui peuvent booster le système immunitaire. Ces composants libèrent des antioxydants lorsqu’ils se trouvent dans l’organisme. La consommation de cette baie permet ainsi de stimuler le système immunitaire durant l’hiver. Par la même occasion, elle aide à combattre les maux courants pendant cette saison et qui affectent les voies respiratoires. Elle contribue à la lutte contre le rhume, la grippe, la fatigue passagère, etc. Cette plante a des effets antioxydants, pratiques pour lutter contre les radicaux libres qui peuvent altérer l’organisme.

 

En cas d’arthrite, d’arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde, l’utilisation de cynorrhodon s’avère très bénéfique. En effet, cette plante permet de bloquer le processus inflammatoire et de calmer les douleurs associées à ces pathologies. Elle doit ces qualités à ses composants anti-inflammatoires, notamment les flavonoïdes, les tanins, les vitamines E et B3. Elle contient aussi des minéraux et des oligo-éléments qui revendiquent la propriété anti-inflammatoire comme le potassium ou le magnésium. Ces actifs participent largement à la lutte contre les douleurs qui surviennent au niveau des articulations. Leurs actions combattent donc les raideurs matinales, la perte de mobilité des hanches, des genoux et des poignets.

 

Le cynorrhodon est un véritable allié pour garder la ligne. Les personnes qui le consomment régulièrement peuvent perdre du poids sainement et éliminer les graisses dans la région abdominale. Cette plante a, en effet, la capacité d’inhiber l’accumulation des graisses dans l’organisme. Ses composants agissent sur les proliférateurs de peroxysomes, des protéines responsables de la formation des cellules graisseuses du tissu adipeux. De cette façon, ses actions préviennent l’obésité et améliorent les symptômes liés à cette pathologie. En profitant de ses bienfaits, les personnes obèses voient leur pression artérielle systolique et leur taux de cholestérol, baisser. Par conséquent, les risques d’apparition de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 sont plus faibles.

 

Le cynorrhodon est considéré comme un puissant antioxydant. En effet, la vitamine C et le caroténoïde, entre autres, déploient des actions antioxydantes lorsqu’ils se retrouvent dans l’organisme. On retrouve également d’autres actifs qui peuvent fixer ces propriétés, dans la structure moléculaire de cette plante. Il s’agit de minéraux et d’oligo-éléments comme la provitamine E, le zinc, le manganèse, le magnésium… Ces différents actifs s’associent, puis limitent les actions des radicaux libres qui sont les premiers responsables du stress oxydatif cutané et du vieillissement précoce. La consommation de cette plante s’avère ainsi très bénéfique pour la peau. Elle permet de réduire les rides, de garder l’élasticité et le taux d’hydratation de l’épiderme.

Selon certaines études, le cynorrhodon possède des effets potentiellement anticancéreux. Il puise ces effets dans la vitamine C et les polyphénols présents dans sa structure moléculaire. Ces composants sont très connus pour leurs actions antioxydantes et antiprolifératives. Ces propriétés confèrent à la plante la capacité de bloquer les actions de la protéine kinase B. Cette dernière favorise la survie des cellules cancéreuses dans l’organisme et aussi leur prolifération.

 

Les actifs antioxydants et antiprolifératifs de ces baies rouges bloquent donc la propagation des cellules malades et induisent l’apoptose. Ces études ont démontré que le cynorrhodon apporte des résultats très concluants lors du traitement du cancer du côlon et du cancer du sein.

 

Le cynorrhodon peut être utilisé pour traiter certains troubles du système digestif. Il est souvent indiqué en cas de diarrhées puisqu’il contient des actifs susceptibles de ralentir le transit intestinal, ainsi que de faciliter l’absorption d’eau et d’électrolytes. Il prévient également l’apparition d’ulcères gastriques et l’érosion des muqueuses digestives.

 

Comment utiliser le cynorrhodon ?

Selon les recommandations des professionnels, l’apport quotidien normal en cynorrhodon est de 5 g par jour. La posologie journalière dépend en grande partie de la forme de présentation. Néanmoins, elle ne doit pas dépasser ce dosage. Les prises doivent être effectuées avant les repas et réalisées sans interruption pendant au moins 3 mois. Il est ainsi conseillé de prendre 5 g de baies par jour si vous les consommez telles quelles. En ce qui concerne les comprimés, la posologie indique 3 à 6 gélules de 300 mg par jour. La dose quotidienne est de 2 à 5 g par jour pour le cynorrhodon en poudre, et de 15 gouttes le matin et le soir pour la prise des teintures mères de cynorrhodon.

 

Pour cibler spécifiquement une maladie, le cynorrhodon peut être utilisé en synergie avec d’autres plantes médicinales. Associé à l’acérola ou au camu camu, il est plus efficace pour stimuler et fortifier les défenses immunitaires. La combinaison avec la noix du Brésil ou le griffonia qui est un régulateur de l’appétit, lui confère des effets plus puissants contre le surpoids et l’obésité. La capacité anti-inflammatoire de cette plante s’intensifie lorsqu’on la renforce avec du curcuma. Le mélange est plus efficace contre l’arthrite, l’arthrose et les autres douleurs articulaires.

 

Quels sont les produits dérivés du cynorrhodon ?

Compte tenu de ses nombreuses propriétés, le cynorrhodon est de plus en plus utilisé dans le cadre de la phytothérapie et de la médecine générale. C’est pourquoi il est commercialisé sous différentes formes de présentation. Cela permet de faciliter son utilisation et de mieux cibler les symptômes d’une maladie.

 

Le cynorrhodon est, en effet, proposé sous forme de comprimés et de gélules qui contiennent de la poudre de baies séchées, puis broyées. C’est un médicament très pratique et sans goût, qui renferme du cynorrhodon suffisamment dosé. Sous cet aspect, il est considéré comme un complément alimentaire qui vise à augmenter la teneur d’une substance minérale.

 

Dans la plupart des cas, la poudre de cynorrhodon est utilisée dans le cadre de l’alimentation. Elle sert à la préparation des jus de fruits, des smoothies, des milk-shakes, des soupes, etc. Il est aussi possible de l’incorporer dans le yaourt, dans la gelée ou dans la confiture. Obtenu par méthode de pressage à froid des baies séchées, ce produit est entièrement pur, sans additif, sans conservateur ou OGM. Le procédé est 100 % naturel et permet de garder intacts ses différents nutriments.

 

Par macération ou percolation à froid de ses fruits dans un mélange d’alcool et d’eau, le cynorrhodon peut être transformé en teinture mère. On obtient ainsi une forme de présentation qui conserve presque tous les composés actifs de la plante. Malheureusement, ce produit contient beaucoup d’alcool. Son utilisation ne convient donc pas pour les femmes enceintes et allaitantes. Il est également incompatible avec certaines pathologies.

 

Quelles sont les précautions à prendre en compte ?

Présenté sous forme de teinture mère, le cynorrhodon est fortement déconseillé à la femme enceinte et allaitante, ainsi qu’aux jeunes enfants. Cette présentation contient beaucoup d’alcool, dû à sa méthode d’extraction par macération.

 

L’utilisation du cynorrhodon ne convient pas aux personnes diabétiques. Elle est aussi incompatible avec le traitement des patients qui présentent un trouble de la coagulation sanguine, des calculs rénaux, une carence ou un excès de fer. Cette recommandation s’applique également dans le cas des patients ayant des antécédents cardiaques ou des caillots sanguins.

 

En raison de la forte teneur en vitamine C dans sa structure moléculaire, le cynorrhodon est contre-indiqué aux personnes qui souffrent d’un déficit en G6PD ou d’un favisme.

 

En cas de prise concomitante, le cynorrhodon interagit avec l’aspirine, les anticoagulants et les œstrogènes. Toutefois, il est nécessaire de préciser que cette association provoque une mauvaise interaction, à la suite d’une consommation excessive. Elle favorise l’apparition de certains effets indésirables tels que des douleurs intestinales, des crampes de l’estomac, des nausées, des vomissements, une diarrhée ou une constipation, des maux de tête ainsi que des troubles du sommeil. Pour éviter ces effets indésirables, il convient de toujours respecter la posologie indiquée et de consulter un médecin en cas de doute.

Principe actif-Cynorrhodon

Rien que pour ses fruits d’un beau rouge vif, le cynorrhodon égaie le quotidien, surtout pendant les périodes de récolte. Sa réputation et son influence ne se limitent pas à l’apparence de ses fruits, mais concernent bien d’autres facettes. En effet, cette plante est aussi connue pour ses valeurs nutritives et thérapeutiques. Cela lui attribue une place de choix dans le cadre de la phytothérapie et de l’alimentation. Ce guide s’intéresse aux différentes caractéristiques de cette plante, à ses actions et ses propriétés. Il tente de répondre à la question « pourquoi consommer le cynorrhodon ?».

 

Présentation du cynorrhodon

Le cynorrhodon est un arbuste épineux appartenant à la famille des rosacées. Il produit des baies rouges. Il pousse en abondance en Europe. Ses fruits peuvent être cueillis vers la fin août et au début du mois de septembre.

 

Les baies de cynorrhodon peuvent être récoltées à l’état sauvage, mais avec parcimonie. Il est possible de les cueillir dans les haies, les bois, les taillis et les broussailles. Avec la destruction de ces lieux naturels, le cynorrhodon sauvage est devenu rare. Les producteurs sont forcés de cultiver une variété domestique pour assurer les besoins grandissants des consommateurs. Parmi ces cultures, les baies originaires de France sont considérées comme les meilleures. Elles proviennent en général d’une agriculture biologique et certifiée.

En France, le cynorrhodon occupe depuis très longtemps une place importante dans les coutumes locales. Les habitants de Lozère ont, en effet, l’habitude de préparer la fameuse confiture de « gratte-cul » avec les baies de cette plante. Cette recette est citée dans nombreux contes et légendes populaires de cette région.

 

Dans le reste de l’Europe, cette plante est utilisée pour rehausser la saveur des soupes, du thé, des jus ou des confitures. Son utilisation est commune en Suède, en Arménie, en Tchétchénie ou en Pays-Bas. Chez les peuples amérindiens, les Inupiat d’Alaska et les Indiens Tanaina, la consommation de ces baies ne date pas d’aujourd’hui. Ces populations ont découvert les qualités gustatives et nutritives de ces baies depuis des siècles.

 

Cynorrhodon est un mot suisse qui vient du grec kunorhodon. Ce terme signifie rose de chien. En français, cette plante est appelée plus couramment baie d’églantier ou « gratte-cul » comme c’est le cas dans certaines régions. Cela s’explique par les poils urticants qui poussent sur les bouts des baies.

Les composés actifs du cynorrhodon

Que cela soit dans le domaine de la phytothérapie que de la médecine, les baies restent la partie la plus utilisée du cynorrhodon. Ces fruits possèdent 2 couches distinctes qui comportent chacune des éléments nutritifs et thérapeutiques très intéressants.

 

Les akènes sont ainsi composés de 10 % d’huile grasse et 0,3 % d’huile essentielle. Ils contiennent aussi des tanins qui sont des dérivés de l’acide gallique, des substances mucilagineuses, des protéines et des phospholipides.

 

La pulpe comporte 2,4 % d’acide ascorbique, 15 % d’acide pectique et 0,2 % de caroténoïdes. Elle contient aussi de l’acide déhydroascorbique, différents sucres, de l’acide malique, de l’acide citrique, des flavonoïdes et des traces de leucoanthocyanidines. Cette plante doit la couleur rouge de ses baies à la présence des caroténoïdes dans sa structure.

 

Dans quel cadre utilise-t-on le cynorrhodon ?

Dans l’alimentation, le cynorrhodon peut être consommé en décoction. Habituellement, on utilise la poudre obtenue à partir de ses baies pour augmenter la concentration de certaines préparations. Cette poudre est fabriquée avec de la pulpe et des akènes séchés de cynorrhodon.

 

Le cynorrhodon est une véritable réserve de vitamine C. En phytothérapie, il sert de remède pour combattre les affections bénignes du quotidien.