Comment prévenir la perlèche ?

Il est possible de se prémunir contre la perlèche en prenant certaines précautions :

– Éviter de se lécher systématiquement les commissures des lèvres ;

– Adopter une bonne hygiène bucco-dentaire ;

– Enlever la prothèse dentaire pendant la nuit et la faire tremper dans une solution antiseptique ;

– Opter pour une alimentation variée et équilibrée afin de pallier à une carence nutritionnelle ;

– Ne pas consommer trop de produits sucrés qui favorisent le développement d’une candidose.

La perlèche est une inflammation ou une lésion cutanée courante de la commissure des lèvres. Elle affecte généralement les enfants et les personnes âgées. Cet article vous dit tout ce qu’il faut savoir à propos de cette infection : définition, causes, symptômes, traitements et prévention.

 

La perlèche : qu’est-ce que c’est ?

La perlèche, aussi appelée chéilite angulaire, se manifeste par une irritation ou une inflammation de la commissure des lèvres. Cette lésion cutanée qui se loge sur le coin des lèvres peut être unilatérale ou bilatérale, c’est-à-dire qu’elle peut toucher un seul côté ou les deux côtés des lèvres. Comme elle apparait au niveau d’un pli, elle fait partie des pathologies « intertrigos ». Rarement contagieuse, elle peut être due à plusieurs causes.

 

Les différentes causes de la perlèche

Une perlèche peut s’attraper de diverses manières, mais dans la plupart des cas, elle est d’origine infectieuse.

  • La perlèche fongique

L’infection est due à un champignon, notamment par le « Candida Albicans », qui est susceptible d’affecter les lèvres des personnes porteuses d’une prothèse dentaire mal ajustée. La perlèche candidosique peut aussi se développer chez les individus qui ont l’habitude de se frotter les commissures des lèvres ou de se lécher les lèvres. Des maladies sous-jacentes, comme le diabète ou une déficience du système immunitaire, le VIH ou le cancer, peuvent rendre certains sujets sensibles à ce champignon.

 

Un traitement antibiotique à large spectre conçu pour agir sur un grand nombre de bactéries, comme l’amoxicilline, les céphalosporines, les tétracyclines, perturbe parfois la flore digestive et favorise la croissance de champignons. Ces derniers colonisent alors la langue, les lèvres et/ou les coins de la bouche.

Un excès de consommation de sucre ouvre également une voie au développement de candidose. Il en est de même pour les carences nutritionnelles (notamment en vitamine B, en sels minéraux et en acide folique).

  • La perlèche bactérienne

Le plus souvent, cette forme de la perlèche est due à un streptocoque ou à un staphylocoque (stapholococcus Aureus).

  • D’autres facteurs favorisant la perlèche

Les germes de cette pathologie peuvent se développer sur des lésions qui existent déjà.

Une modification de la composition de la salive, notamment lors de la prise sur le long terme de médicaments anxiolytiques, antidépresseurs ou hypnotiques qui assèchent la bouche, est susceptible de provoquer une perlèche.

 

La perlèche peut aussi être liée à un virus localisé au coin des lèvres, l’herpès par exemple. Dans ce cas, elle apparaît temporairement, mais à chaque poussée, elle peut récidiver.

 

La macération du pli des lèvres ou une mauvaise hygiène bucco-dentaire constituent d’autres facteurs favorisant la perlèche. Le port de prothèse dentaire, le tic de léchage, la succion du pouce chez les enfants en bas âge, un déficit de l’occlusion de la bouche chez les individus édentés engendre une accumulation de la salive au niveau des fissures et accroissent les risques de perlèche.

 

Cette affection des commissures des lèvres peut aussi être due à l’usage de produits cosmétiques irritants ou allergisants.

 

Les personnes concernées par la perlèche

La perlèche fongique affecte généralement les enfants, les personnes âgées et les individus trisomiques. Sous sa forme bactérienne, cette pathologie est fréquente chez les adultes qui exercent une profession nécessitant le port d’un masque.

 

Les symptômes de la perlèche

 La perlèche se caractérise par :

– Une petite rougeur localisée à la commissure des lèvres, d’un seul ou des deux côtés, qui peut se transformer en lésions fissurées, crevassées et squameuses (formation de croûtes) en raison de la stagnation de la salive qui agit de manière détersive. Ces infections peuvent saigner, car la croûte peut craquer quand le sujet ouvre la bouche. La perlèche peut alors envahir les lèvres ou les joues.

– Des démangeaisons et des douleurs au niveau du coin des lèvres.

– Une affection par la candidose se manifeste par des fissures et des rougeurs dans les coins de la bouche. La perlèche (ou chéilose) peut engendrer une infection à l’intérieur de la bouche.

 

La perlèche : traitements

Le choix du traitement est fonction de l’origine de la pathologie.

  • Traitements médicamenteux

Si la perlèche est causée par des bactéries, le traitement consiste à appliquer sur la zone concernée une crème antibiotique ou une pommade antibiotique en cas de surinfection.

 

Au cas où l’affection est due à un champignon, le médecin préconise un traitement local antifongique sous forme de pommade pour une application cutanée ou de pastilles pour une prise par voie orale et un bain de bouche. Si l’infection mycosique est sévère, la prise en charge peut requérir plusieurs semaines.

 

En présence de chronicisation de la perlèche, il faut au préalable sécher la commissure des lèvres en tapotant doucement et appliquer par la suite une crème isolante et cicatrisante. Le praticien peut prescrire une crème cortisonée si la lésion est importante.

 

Si c’est un herpès qui est à l’origine de la perlèche, le traitement est réalisé avec des médicaments anti-herpétiques. La maladie cutanée peut guérir au bout d’environ 8 jours.

  • Traitements naturels

Grâce à ses propriétés antifongiques, l’huile essentielle de Tea Tree (arbre à thé) s’avère particulièrement efficace pour soigner une perlèche. Imbibez un coton avec cet extrait et appliquez-le sur les lésions plusieurs fois par jour.

 

Il est également possible de traiter la perlèche avec une synergie d’huiles essentielles composée de 20 gouttes d’huile essentielle de palmarosa, de lavande aspic et d’arbre à thé à mélanger avec 5 ml d’huile végétale de calendula. Appliquer 2 fois par jour (matin et soir) une goutte de cette mixture sur les lésions. Le traitement peut parfois durer plusieurs semaines.

 

En cas d’infection bactérienne, la mise en place d’un traitement homéopathique doit être associée avec la prescription d’un antibiotique.