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Quels sont les traitements de la mycose vaginale ?

lundi 28 décembre 2020

 

La mycose vaginale est très désagréable, voire insupportable, surtout si elle se répète. Un traitement adapté à la nature de l’infection, le rééquilibrage de la flore vaginale ainsi que l’élimination des facteurs de récidives sont indispensables pour en venir à bout efficacement. Mais comment reconnaître une mycose vaginale ? Quelles sont les causes de la mycose vaginale ? Et quels sont les traitements appropriés ? Focus sur le sujet.

 

mycose vaginale

Mycose vaginale : une des infections les plus fréquentes chez la femme

La mycose vaginale fait partie des infections vaginales les plus fréquentes chez la femme. En effet, environ 75 % des femmes en sont affectées au cours de leur vie. Cette maladie n’est pas grave, mais nécessite un traitement efficace et approprié dès l’apparition des symptômes. La mycose vaginale est causée par la prolifération de champignons microscopiques appelés candidas albicans.

 

Comment traiter efficacement la mycose vaginale ?

Le traitement d’une mycose vaginale se divise en plusieurs phases dont :

  • Le diagnostic vaginal hygiène intime

En cas de mycose vaginale, la première chose à faire est de consulter un gynécologue. Le médecin va déterminer les causes de l’infection et évaluer les signes afin d’établir un traitement efficace et adapté. Il est également possible de réaliser un autotest de diagnostic vaginal avec l’HydralinTest. En attendant les résultats, le gynécologue pourra prescrire un traitement anti-infectieux par voie orale et/ou vaginale : secnol, flagyl, polyginax, etc.

  • L’élimination des facteurs de récidives

Les mycoses vaginales récidivantes sont généralement dues à la prise d’antibiotiques et/ou de plusieurs séances de piscine ou de jacuzzi par semaine. Dans le premier cas, le gynécologue va prescrire, à titre de prévention, des ovules antifongiques comme GYNO-PEVARIL, FAZOL G et GYNOPURA ovule. Dans le second cas, les patientes devront porter un tampon imprégné de probiotiques. Cela va protéger le vagin de l’eau et enrichir la flore vaginale de lactobacilles, des bactéries protectrices. Il est possible également de traiter la mycose vaginale avec une crème ou encore de traiter naturellement la mycose vaginale.

 

Cette mesure va limiter le risque de récidives. Le port de strings, de protège-slips en continu et de sous-vêtements synthétiques est à éviter.

  • Le rééquilibrage de la flore vaginale

Le rééquilibrage de la flore vaginale est essentiel pour soigner la mycose et éviter les récidives. La prise de probiotiques est nécessaire pour ce faire. Essentiellement constitués de lactobacilles, les probiotiques contribuent considérablement au rééquilibrage de la flore vaginale. Ces micro-organismes permettent de maintenir le pH vaginal neutre et de protéger la flore contre les agents infectieux. De plus, ils créent un environnement favorable à une flore vaginale saine. Les probiotiques peuvent être consommés :

  • Par voie orale : ici, ces micro-organismes vivants auront pour rôle de rétablir une flore vaginale saine par le biais de la muqueuse de l’intestin et celle du vagin.
  • Par voie vaginale : les probiotiques seront directement libérés dans le vagin. La cure par voie vaginale doit être réalisée une semaine par mois, en dehors des menstruations.

Comment prévenir la mycose vaginale ?

Quelques règles d’hygiène s’imposent pour éviter les mycoses vaginales et les récidives. La première étape est d’éviter les douches vaginales trop agressives et excessives, car elles déséquilibrent la flore. Deux toilettes intimes par jour suffisent amplement. Aussi, il faut éviter de gratter le maillot de bain mouillé sur soi. Il faut également changer les tampons régulièrement durant les menstruations et éviter d’en porter durant la nuit.

 

Les femmes enceintes ou qui viennent d’accoucher ou de subir une épisiotomie devront se laver avec un savon doux. Une crème grasse peut être utilisée pour accélérer le processus de cicatrisation.

 

Les patientes en période de ménopause, en revanche, devront bien hydrater la zone avec des lubrifiants avant de faire des rapports sexuels.

 

Quels sont les facteurs déclencheurs ?

mycose vaginale

 

La composition microbienne de la flore vaginale est parfaitement équilibrée chez les femmes en bonne santé. La mycose survient lorsqu’il y a prolifération des candidas albicans. Cela peut être générée par une modification de l’équilibre naturel de la flore vaginale lors de la grossesse, la ménopause, les menstruations, etc. La contamination peut aussi être externe : le port de sous-vêtements trop serrés, l’épilation et le rasage intégral, l’utilisation de produits d’hygiène intimes non adaptés, l’exposition à un objet infecté, etc. D’autres facteurs peuvent également favoriser la prolifération des bactéries.

 

Parmi ces facteurs, il y a :

 

·      Le diabète,

·      Une alimentation trop sucrée (les candidas albicans aiment le sucre),

·      Le chlore des piscines,

·      Les rapports oraux-génitaux,

·      Une diminution de l’immunité suite à certaines maladies.

douleur vaginaleComment se manifeste la maladie ?

La mycose vaginale se manifeste par des démangeaisons vaginales et vulvaires plus ou moins intenses accompagnées de sensations de brûlure. Les patientes peuvent aussi avoir des leucorrhées, pertes blanches inodores, épaisses et abondantes. La vulve gonflée de couleur rouge vif est aussi l’un des symptômes majeurs de la mycose vaginale. Notons qu’une patiente atteinte de mycose vaginale peut toujours faire l’amour. Néanmoins, cela peut intensifier les douleurs.

 

Par ailleurs, certains symptômes atypiques comme de la fièvre, des saignements, des sécrétions nauséabondes et des verrues peuvent apparaître dans des cas rares.

 

La mycose à ne pas confondre avec la vaginose

La mycose vaginale est souvent confondue avec la vaginose. Les symptômes de ces deux infections vaginales sont assez similaires. En plus d’être une source d’inconfort, chacune génère des démangeaisons, des douleurs et des rougeurs au niveau du vagin. Toutefois, les pertes dues à la mycose vaginale sont de couleur blanche et inodore. Cependant, celles liées à une vaginose sont verdâtres ou grisâtres et malodorantes (odeur similaire à du poisson avarié). De plus, la mycose vaginale est due à un champignon microscopique, tandis que la vaginose est souvent causée par un déséquilibre bactériologique de la flore. Pour lever le doute, le mieux est de toujours consulter un médecin spécialiste.

 

Démangeaisons, gonflement de la vulve, pertes blanches, douleurs… telles sont les signes symptomatiques d’une mycose vaginale. Le respect à la lettre d’un traitement adéquat et efficace est indispensable pour traiter cette maladie très inconfortable et gênante. Le traitement de la mycose vaginale doit être associé à une très bonne hygiène intime pour éviter tout risque de récidives.

 

En savoir plus sur la mycose vaginale : 

Quelles sont les causes d'une mycose vaginale ? 

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Quels sont les traitements de la mycose vaginale ? 

La mycose vaginale est-elle contagieuse ? 

Comment traiter une mycose vaginale quand on est enceinte ? 

 

A propos de l'auteur

 

 

Laurence Silvestre, Docteur en Pharmacie

 

Titulaire d’un diplôme d’État de docteur en pharmacie, j’exerce la profession de pharmacien en officine depuis plus de 30 ans. J’utilise mon expertise acquise durant ma formation universitaire et la pratique continue de mon métier pour rédiger des articles de qualité à l’attention du grand public. Ces textes contiennent des conseils scientifiques et pharmaceutiques sur différents domaines liés à la santé, au bien-être et à la beauté. Mon expérience professionnelle me permet de vulgariser ces informations pour une meilleure compréhension de la part des patients. En savoir plus sur Laurence Silvestre.

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