Description botanique du Quinquina

Le Quinquina est un arbuste originaire d’Amérique du Sud. Son nom scientifique est le « Cinchona officinalis ». Il peut atteindre jusqu’à six mètres de haut. Cette plante fait partie de la famille des rubiacées.

On exploite principalement son écorce riche en quinine, un remède naturel très efficace contre le palu et la fièvre. Cette écorce est également connue sous son autre nom « écorce brune du Pérou ».

 

Notez bien que le nom Quinquina désigne aussi l’arbre et son écorce.

 

Il est très facile de retrouver cette plante dans les forêts d’altitude de la cordillère des Andes.

Elle est reconnaissable par ses feuilles décussées, ayant une forme légèrement ovale, qui perdurent tout au long de l’année. Elle est également identifiable par ses fleurs identiques à des grappes roses ou blanches, apparaissant au début de la saison estivale.

 

En plus d’être un médicament, le Quinquina peut aussi entrer dans la composition du vin à consommer en guise d’apéritif.

 

Quid des propriétés antigrippales du Quinquina ?

Le fait que le Quinquina est aussi appelé plante à fièvre n’est pas né du hasard. En effet, ceci est dû au fait qu’il est un excellent traitement contre le paludisme.

 

C’est grâce à la quinine, principe actif de cette plante, que le Quinquina possède des propriétés fébrifuges. À noter que le terme fébrifuge signifie contre la fièvre.

 

La quinine est retirée à partir de l’écorce du Quinquina. Elle demeure le principal remède contre le paludisme, une maladie qui se contracte par la piqûre d’un moustique.

 

Il est à noter que même si le paludisme a complètement disparu dans toute l’Europe, d’autres continents comme l’Afrique en souffrent encore. Chaque année, cette maladie entraîne 400 000 décès. Afin de lutter efficacement contre le paludisme, la consommation de Quinquina est l’un des moyens les plus efficaces.

Dans le cadre d’un usage interne, le Quinquina est aussi très efficace contre l’état grippal. De plus, il favorise la tonicité et apporte de l’énergie durant la période de convalescence.

 

Le Quinquina se décline en plusieurs formes : en vin, en décoction ou en médicament de synthèse. Quelle que soit la forme que vous choisissez, ce remède agit contre l’asthénie grippale, les états de fièvre et le paludisme. Il apaise également le système digestif.

 

Quid des vertus antalgiques du Quinquina ?

Un antalgique est un processus de réduction de la douleur en vue d’obtenir un phénomène d’analgésie. Il désigne également les médicaments qui produisent cet effet.

 

Le Quinquina est un antalgique naturel. Il possède des vertus anti-inflammatoires capables d’apaiser les crampes au niveau des muscles, ainsi que les courbatures.

 

La consommation de son écorce permet d’équilibrer le taux de graisse dans le sang. Le Quinquina occupe également la fonction de régulateur du système cardiaque. Il est à noter que la quinine contenue dans son écorce réduit l’irritabilité du cœur. Elle favorise également la conductibilité du cœur et sa force de contraction.

La découverte de ses vertus de modérateur cardiaque remonte au XVIIIe siècle, plus précisément en 1749. Elle a été faite par un chimiste et médecin français du nom de Jean-Baptiste de Sénac. Il est le premier à avoir constaté les effets provoqués par l’injection de quinine au niveau du rythme cardiaque.

 

Par ailleurs, la quinine peut entraîner des conséquences négatives et toxiques sur le système nerveux. C’est la raison pour laquelle sa consommation doit se faire obligatoirement sous la prescription d’un spécialiste tel qu’un naturopathe ou un médecin.

 

La quinine, un principe actif très puissant du Quinquina

La présence de quinine dans la Quinquina est l’une des raisons pour lesquelles cette plante est employée dans la médecine traditionnelle. C’est aussi pourquoi elle est prisée par les herboristes.

La quinine est un alcaloïde biologique avec des vertus antipyrétiques, analgésiques et antipaludiques.

La quinine se trouve dans l’écorce de Quinquina. À titre indicatif, l’Organisation Mondiale de la Santé la considère comme étant un remède essentiel.

 

Quelques molécules de synthèse proviennent de la Quinine. On distingue la chloroquine, la quinacrine et la primaquine.

 

En cas de mauvaise utilisation, la quinine peut entraîner de graves conséquences sur la santé. C’est pourquoi les molécules de synthèse précédemment citées ont été élaborées.

 

Mal employée, la quinine peut avoir des effets secondaires graves sur la santé. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les molécules de synthèse citées ci-dessus ont été créées.

 

Les risques d’un surdosage de quinine

En cas de surdosage, la quinine peut entraîner des effets secondaires. Tout d’abord, cela risque d’engendrer le cinchonisme, un nom que l’on a attribué spécifiquement à l’effet de surdose de quinine.

 

Ensuite, un excès de quinine peut entraîner la thrombopénie. Il s’agit de la quantité anormale de plaquettes dans le sang, qui risque de causer des hémorragies. Et enfin, un surdosage de quinine peut provoquer ce que l’on appelle la microangiopathie thrombotique. Ce terme désigne des problèmes de vaisseaux sanguins qui peuvent conduire à la défaillance des organes.

 

Comment utiliser le Quinquina en tant que soin capillaire ?

Le Quinquina est aussi employé en usage externe. Généralement, cette plante se décline sous forme de henné ou de shampoing.

 

Grâce à ses propriétés fortifiantes, le Quinquina protège les cheveux contre la casse. Il immunise le cuir chevelu contre d’éventuels risques d’irritations générées par le stress et l’excès de fatigue.

 

En guise de soin capillaire, le Quinquina rouge est le plus adapté. Grâce à sa teneur en Quinine, cette plante répare le cuir chevelu réduisant ainsi la perte des cheveux.

 

La décoction de Quinquina

La décoction est la préparation obtenue à partir de l’eau bouillante dans laquelle les plantes sont ensuite incorporées dans le but d’en tirer les vertus solubles.

 

Il s’agit de l’une des méthodes les plus efficaces pour profiter pleinement des bienfaits favorisés par l’écorce de Quinquina.

 

La décoction de Quinquina vous procure des vertus multiples :

  • Toniques,
  • Antalgiques,
  • Et antigrippaux.

De plus, ce remède est très facile à préparer. Et contrairement aux produits industrialisés, il est moins cher. La décoction de Quinquina est disponible dans une herboristerie.

 

En ce qui concerne la préparation, il vous suffit de faire bouillir de l’eau. À ébullition, incorporez les écorces et laissez infuser. Procédez ensuite à la filtration.

 

Quant au dosage de la préparation, un litre d’eau correspond à 20 grammes d’écorces de Quinquina séchées.

 

Le vin de Quinquina

Désirez-vous personnaliser votre apéritif ? Le vin de Quinquina vous permet de savourer les délices de la boisson et en même temps de profiter des vertus de la plante.

 

Ce vin était très célèbre au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Il est constitué par des écorces macérées avec des plantes de votre choix. En général, le mélange est préparé à base de cacao, de café, de vanille et des épices.

 

Si vous avez envie de confectionner votre propre vin de Quinquina, la préparation est facile. Pour ce faire, voici les différents ingrédients dont vous aurez besoin : un litre de vin rouge, 100 ml d’alcool à 45 °, 10 ml de café, 25 g d’écorce de Quinquina, 5 g de zeste d’orange, une demi-gousse de vanille, 250 g de sucre et une pincée de noix de muscade.

 

Commencez par mélanger les épices et le Quinquina. Les mettre dans l’alcool. Puis, laissez reposer pendant une semaine.

 

Après 7 jours, faites chauffer le vin à l’intérieur d’une casserole. Incorporez ensuite le sucre. À l’aide d’une spatule, remuez doucement sans vous arrêter. À une température tiède, enlevez la casserole du feu. Versez par la suite la préparation dans le bocal. Y rajouter la solution alcoolique de Quinquina. Laissez macérer durant au moins 3 jours. Après ce délai, vous pouvez filtrer le mélange et embouteiller votre vin.

 

Afin de pouvoir profiter des propriétés médicinales procurées par le Quinquina, il est préconisé de consommer un verre de votre vin une fois tous les deux jours pendant un mois.

 

Quelles sont les précautions d’emploi et les contre-indications du Quinquina ?

La plupart des plantes aux vertus thérapeutiques ne sont pas adaptées au cours de la période de grossesse et de l’allaitement. Le Quinquina n’en fait pas exception.

 

Cette plante est également déconseillée chez les femmes dont les menstruations sont abondantes. Elles feraient mieux d’opter pour d’autres végétaux tels que l’ortie.

 

Il est à noter que l’écorce de Quinquina peut entraîner des allergies chez les individus qui manifestent une intolérance à la quinine. Ces personnes peuvent alors être sujettes à des vertiges, des diarrhées et des réactions cutanées.

 

La prise de Quinquina ne convient pas aux patients souffrant d’un trouble de la conduction intraventriculaire.

Dans le cas d’un traitement avec un médicament à propriété anticoagulante, ne consommez pas le Quinquina sans l’avis de votre médecin.

Le Quinquina

L’écorce de Quinquina figure parmi les produits de prédilection utilisés en phytothérapie. Provenant de l’Équateur, cette plante est également célèbre pour son vin fabriqué à partir de l’écorce même, mélangée à d’autres végétaux. En plus d’être un excellent apéritif, le Quinquina est aussi une plante médicinale ayant des vertus thérapeutiques puissantes.

À propos de l’histoire et de l’utilisation traditionnelle du Quinquina

La découverte des propriétés médicinales du Quinquina par des tribus du Pérou remonte à plusieurs siècles. Cette population a consommé son écorce appelée à cette époque « Kina-kina ». En français, ce nom signifie écorce des écorces. Ces gens employaient le kina-kina pour soigner certaines maladies comme la fièvre.

Le Quinquina a été répandu en Europe vers l’année 1635 par les Jésuites. Ce sont ces mêmes personnes qui se sont chargées de la démocratisation de son utilisation. Pour ce faire, ils ont exposé les propriétés magiques de cette plante et ont commercialisé la poudre à un tarif particulièrement élevé.

 

Cet arbuste acquiert son nom scientifique « Cinchona officinalis » en 1738, donné par Carl Von Linné. Il a choisi ce nom en se référant à ses vertus qui figurent dans le mémoire intitulé « L’Arbre du Quinquina » édité par La Condamine, un explorateur et scientifique Français.

 

Le mot Quinquina a été attribué à l’arbuste au XVIIè siècle par Sebastiano Bado, qui fut le premier à l’utiliser. Ce terme est dérivé de la traduction de « kinakina » en langue Quéchua. Néanmoins, il a été justifié que le kinakina ne désignait pas le Quinquina, mais une autre plante appelée Myroxylon Peruiferum.

 

En dehors de l’Europe, le Quinquina a d’autres appellations. En Équateur, par exemple, il est connu sous le nom de « Uritusinga ».

 

Malgré le fait que les propriétés du Quinquina ont été découvertes en Amérique du Sud il y a très longtemps, les médecins européens n’ont approuvé ces vertus que vers 1820. C’est en découvrant en premier lieu le principe actif qui est la Quinine qu’ils ont été convaincus.

 

Au cours de la même période, les écrivains ont créé des fables et des poèmes évoquant les vertus miraculeuses du Quinquina vis-à-vis du paludisme et de la fièvre. Le célèbre écrivain « La Fontaine » publie en 1682 son œuvre sur le Quinquina dans lequel il diffuse l’usage de son écorce.

 

Au fil des années, l’usage du Quinquina se répand dans toute l’Europe. Et vers la fin du XIX° siècle, les autres pays ont commencé à le cultiver. Au début, les Anglais et Hollandais sont les premiers à se lancer dans cette plantation, dans le but de répondre à de nombreuses demandes des utilisateurs de cette plante. D’un côté, les Anglais ont cultivé dans le Commonwealth, principalement l’Inde et le Java. D’un autre côté, les Hollandais en ont planté dans la partie est de l’Inde afin de l’exporter en Europe.

 

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les états colonisés ont réclamé leur indépendance. Les plantations ont été dévastées afin d’empêcher l’exportation massive vers l’Europe.

 

Et en fin de compte, à la suite du développement des médicaments chimiques, le Quinquina a totalement disparu.

 

Il a de nouveau fait surface lorsque la médecine traditionnelle et la médecine par les plantes ont regagné leur popularité.

 

Actuellement, il est proposé par de nombreuses herboristeries.

 

Cette longue histoire du Quinquina reflète également le progrès de la médecine moderne. Au XXe siècle, la médecine moderne a substitué l’utilisation des plantes par des médicaments.

 

De nos jours, le Quinquina est surtout utilisé dans la pharmacopée traditionnelle. Ses propriétés tonifiantes, fortifiantes, fébrifuges et cicatrisantes le rendent irremplaçable.