Est-ce que l’Ibuprofène 400 peut être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement ?
Pendant la grossesse :
Au cours du premier trimestre de grossesse, c’est-à-dire à 12 semaines d’aménorrhée soit 12 semaines après le 1er jour de vos dernières règles, il se peut que votre médecin vous prescrive ce médicament si nécessaire.
- De 2,5 à 5 mois de grossesse révolus, c’est-à-dire de 12 à 24 semaines d’aménorrhée, vous ne devez prendre l’Ibuprofène 400 que sur les conseils de votre médecin et la durée du traitement doit être brève.
- Au-delà de 5 mois de grossesse révolus, c’est-à-dire au-delà de 24 semaines d’aménorrhée, il est strictement interdit de prendre ce médicament. Les effets de ce dernier sur un enfant peuvent avoir des conséquences graves, en particulier sur le plan cardio-pulmonaire et rénal. Ces effets peuvent surgir même avec une seule prise. Dans le cas où vous avez pris ce médicament en étant enceinte de plus de cinq mois, vous devez impérativement en parler à votre gynécologue-obstétricien pour que celui-ci vous propose un suivi approprié.
Pendant l’allaitement :
L’Ibuprofène 400 passe dans le lait maternel. Par mesure de précaution, il ne faut pas prendre ce médicament au cours de la période d’allaitement.
Effets sur la fertilité :
Comme tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’Ibuprofène 400 est susceptible de porter atteinte à la fertilité des femmes. Ce médicament peut provoquer des difficultés à tomber enceinte, révocables à l’arrêt du traitement. Si vous envisagez une grossesse ou si vous avez des difficultés à concevoir, prévenez votre médecin.
Quelles sont les contre-indications de l’Ibuprofène 400 ?
Vous ne devez pas prendre Ibuprofène 400 si vous présentez un des cas suivants :
- Grossesse de plus de 5 mois, c’est-à-dire 24 semaines d’aménorrhée ;
- Antécédents d’allergie ou d’asthme qui ont été déclenchés par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment d’autres AINS ;
- Antécédent d’allergie aux autres composants du comprimé ;
- Antécédents de saignements gastro-intestinaux ou d’ulcères qui ont été causés par des traitements antérieurs par AINS ;
- Ulcère ou saignement de l’estomac ou de l’intestin ;
- Hémorragie gastro-intestinale, cérébrale ou autre hémorragie en cours ;
- Maladie grave des reins, du foie, du cœur et de lupus érythémateux disséminé.
Si vous avez des problèmes cardiaques, si vous avez eu un accident vasculaire cérébral ou si vous estimez avoir des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral, il convient d’en informer votre médecin ou votre pharmacien. La prise d’Ibuprofène 400 à fortes doses est susceptible d’entraîner des effets secondaires parfois graves, d’augmenter le risque de crise cardiaque ou d’infarctus du myocarde ainsi que d’accident vasculaire cérébral.
L’ibuprofène 400 est contre-indiqué chez les femmes en âge de procréer et doit être utilisé avec prudence chez les personnes âgées en raison du risque d’hémorragie gastro-intestinale, d’ulcères et de perforations. Il est recommandé de surveiller les fonctions rénales, hépatiques et cardiaques. Il faut également respecter la posologie la plus faible et la durée d’utilisation la plus courte possible.
Quelles sont les mises en garde de l’Ibuprofène 400 ?
Association à d’autres AINS :
L’utilisation simultanée d’Ibuprofène 400 et d’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2, ne doit pas être envisagée.
Sujets âgés :
Les sujets âgés sont exposés à un plus grand risque d’effets indésirables des AINS, plus particulièrement d’hémorragie gastro-intestinale et de perforations potentiellement mortelles.
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires :
Il convient d’exercer une surveillance et de formuler des recommandations appropriées chez les patients ayant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisance cardiaque légère à modérée. En effet, des cas de rétention d’eau, d’hypertension et d’œdème ont été signalés en rapport avec le traitement par AINS.
Les patients qui souffrent d’hypertension non contrôlée, d’insuffisance cardiaque congestive (NYHA classe II-III), d’ischémie cardiaque établie, de maladie artérielle périphérique et/ou d’accident vasculaire cérébral ne doivent être traités avec de l’Ibuprofène 400 qu’après un examen rigoureux. Il faut également éviter les doses élevées, à savoir 2400 mg/jour.
Les patients qui présentent des facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension, l’hyperlipidémie, le diabète, le tabagisme doivent également faire l’objet d’un examen approfondi avant l’instauration d’un traitement à long terme. En particulier dans le cas où des doses élevées doivent être prescrites.
Dissimulation des symptômes d’une infection sous-jacente :
L’ibuprofène 400 peut dissimuler les signes d’infection, ce qui entraîne un retard dans la mise en place d’un traitement efficace et une aggravation de l’évolution de l’infection. Cela a été observé dans des cas de complications bactériennes de la varicelle et de pneumonie communautaire d’origine bactérienne. Il est recommandé de surveiller l’infection lorsque l’Ibuprofène 400 est utilisé pour traiter la fièvre ou la douleur provoquée par l’infection. Si les symptômes persistent ou s’aggravent dans un contexte ambulatoire, il convient de consulter un médecin.
Au niveau visuel :
Dans l’éventualité où des troubles visuels surviendraient pendant le traitement, un examen ophtalmologique complet devra être réalisé.
Au niveau rénal et hépatique :
Il est recommandé, lors de traitements prolongés, de surveiller la numération sanguine et les fonctions hépatiques et rénales qui risquent de se détériorer.
Quels sont les effets indésirables possibles de l’Ibuprofène 400 ?
La survenue d’effets indésirables peut être minimisée par l’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement, qui elle aussi doit être la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes.
- Des effets respiratoires :
Les patients qui souffrent ou ont des antécédents d’asthme bronchique, de rhinite chronique, de sinusite chronique, de polypose nasale et/ou de maladie allergique courent un risque plus élevé de manifestations allergiques lors de la prise d’acide acétylsalicylique et/ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.
L’administration de ce produit risque de provoquer une crise d’asthme, plus particulièrement chez certaines personnes allergiques à l’acide acétylsalicylique ou aux AINS.
- Le lupus érythémateux systémique et la maladie mixte du tissu conjonctif, du fait de l’augmentation du risque de méningite aseptique.
- Des effets gastro-intestinaux :
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales, pouvant parfois être fatales, ont été signalées pour tous les AINS, et ce à tout moment du traitement, sans pour autant présenter de signes d’alerte ou d’antécédents d’effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque de saignement, d’ulcération ou de perforation gastro-intestinale est plus élevé en fonction de la dose utilisée chez les patients qui ont des antécédents d’ulcération, notamment en cas de complications (hémorragie ou perforation). Par ailleurs, pour les sujets âgés, il convient de commencer le traitement à la dose la plus faible possible. Un traitement de protection des muqueuses, tel que le misoprostol ou les inhibiteurs de la pompe à protons, est à considérer chez ces personnes, ainsi que chez les patients qui doivent être traités par de faibles doses d’acide acétylsalicylique ou qui sont traités par d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque gastro-intestinal.
Les patients ayant un historique de maladie gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, doivent signaler tous les symptômes abdominaux inhabituels, plus particulièrement les saignements gastro-intestinaux, surtout au début du traitement.
Il convient d’accorder une attention particulière aux patients qui reçoivent des traitements parallèles qui peuvent aggraver le risque d’ulcération ou de saignement, tels que les corticostéroïdes oraux, les anticoagulants oraux comme la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou encore les agents antiplaquettaires comme les acides acétylsalicyliques.
Dans le cas où une hémorragie ou une ulcération survient chez un patient qui est traité avec l’Ibuprofène 400, il faut impérativement arrêter le traitement.
En général, les AINS doivent être consommés avec prudence et sous une haute surveillance chez les patients qui présentent des antécédents de maladies gastro-intestinales comme la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn. Cela est dû au risque d’aggravation de la pathologie.
- Des effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires :
Des études cliniques indiquent que l’utilisation d’Ibuprofène 400, et plus particulièrement à fortes doses (2400 mg par jour), peut être associée à un risque un peu plus élevé d’événements thrombotiques artériels, par exemple, un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde. De manière générale, les études épidémiologiques ne montrent pas de risque accru d’événements thrombotiques artériels liés à de faibles doses d’Ibuprofène 400.
- Des réactions cutanées graves :
On a signalé de rares cas de réactions cutanées graves, dont quelques-unes ont été fatales, notamment une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyse épidermique toxique, en rapport avec l’utilisation des AINS. Il semblerait que l’incidence de ces effets indésirables soit plus élevée en début de traitement, avec une majorité de cas se produisant au cours du premier mois de traitement. On a également signalé des cas de pustulose exanthémateuse aiguë généralisée (PEAG) en association avec des médicaments contenant de l’ibuprofène. Il faut interrompre le traitement par l’Ibuprofène 400 dès l’apparition de signes et de symptômes de réactions cutanées graves, par exemple une éruption cutanée, des lésions des muqueuses ou tout autre symptôme d’hypersensibilité.
La varicelle est susceptible de provoquer exceptionnellement des complications infectieuses graves de la peau et des tissus mous. Actuellement, il est impossible d’exclure le rôle des AINS dans l’aggravation de ces infections. Par conséquent, il s’avère plus prudent d’éviter l’utilisation de l’Ibuprofène 400 en cas de varicelle.
- Une insuffisance rénale fonctionnelle :
En empêchant l’action vasodilatatrice des prostaglandines rénales, les AINS risquent de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle en réduisant la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dépendant de la dose.
Une surveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée pour les personnes qui présentent les facteurs de risque suivants au début du traitement ou après une augmentation de la dose :
- Les personnes âgées ;
- Les médicaments associés comme l’IEC, les sartans, les diurétiques ;
- L’hypovolémie, peu importe la cause ;
- L’insuffisance cardiaque ;
- L’insuffisance rénale chronique ;
- Le syndrome néphrotique ;
- La néphropathie lupique ;
- La cirrhose hépatique décompensée.
- Une rétention hydro-sodée :
Une rétention hydro-sodée avec une possibilité d’œdèmes, d’HTA ou de majoration d’HTA et d’aggravation d’insuffisance cardiaque peut survenir. Afin d’éviter les effets indésirables, une surveillance clinique est indispensable dès le début du traitement en cas d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque. Il est possible de constater une baisse de l’effet des médicaments antihypertenseurs.
Une hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant par des médicaments hyperkaliémiants peut également se présenter. Il convient d’effectuer un contrôle régulier de la kaliémie lorsque ces conditions sont réunies.
- Pour la population pédiatrique, il existe un risque potentiel d’insuffisance rénale chez les enfants et les adolescents déshydratés.
Comment conserver l’Ibuprofène 400 ?
Vous devez garder Ibuprofène 400 hors de la vue et de la portée des enfants.
Les plaquettes en PVC/PE/PVDC doivent être conservées à une température qui ne dépasse pas 30 °C. En revanche, les plaquettes PVC/ACLAR et OPA/Aluminium/PVC ne nécessitent pas de précautions particulières de conservation.
Vous ne devez pas utiliser Ibuprofène 400 après la date de péremption indiquée sur sa boîte, cette date fait référence au dernier jour du mois.
Les médicaments ne doivent pas être jetés avec les ordures ménagères. Si vous n’avez plus besoin de certains de vos médicaments, demandez à votre pharmacien de les jeter ou de les détruire. Vous contribuerez alors à la préservation de l’environnement.