L’allaitement est la manière la plus naturelle de nourrir un bébé, dès sa naissance. Cependant, pendant les six premières semaines, la mère peut avoir du mal à allaiter le nouveau-né. Il est fréquent que l’allaitement cause des douleurs, que le bébé ne prenne pas correctement son lait ou que le lait soit trop abondant et fuit. Toutefois, le plus grand souci des mamans pendant les premières semaines, c’est l’insuffisance de lait pour nourrir le bébé. Des tisanes et des infusions ont ainsi été mises au point pour les aider à combler efficacement les besoins du bébé et faire de l’allaitement un moment plein de complicité.
Pourquoi une faible quantité de lait maternel ?
Après l’accouchement, la femme produit une grande quantité de prolactine qui est l’hormone responsable de la fabrication du lait maternel et de sa montée dans les seins. Sa production est ensuite stimulée par la tétée de l’enfant. Une autre hormone appelée ocytocine est également produite. Elle est à l’origine du phénomène d’éjection de lait. Il faut savoir que ces changements hormonaux se font progressivement. Ils ne se terminent qu’au bout du deuxième ou du quatrième jour du nouveau-né. C’est la raison pour laquelle la mère ne produit qu’une petite quantité de lait au début.
Dans ce cas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter tant que le nouveau-né arrive à se nourrir régulièrement. En revanche, si le bébé présente des signes de déshydratation, s’il perd du poids ou s’il ne salit pas beaucoup ses couches durant ces premiers jours, il faut consulter un pédiatre. Il en est de même si la production de lait est encore très faible au-delà du cinquième jour.
Stimuler la production de lait avec des tisanes
En phytothérapie, les tisanes composées à base de plantes peuvent aider à stimuler la lactation pour faciliter l’allaitement. Elles participent au bon fonctionnement des glandes mammaires et optimisent la production de lait. En prenant ce type de tisane tout au long de la journée, la maman pourra s’hydrater correctement. Il faut noter que l’eau est l’élément de base indispensable pour la production du lait. La prise de la tisane permet aussi à la maman de s’offrir un bon moment de détente. Elle pourra ainsi prévenir la fatigue qui est souvent engendrée par l’allaitement. En outre, la tisane apporte des éléments nutritifs nécessaires à l’organisme. La plupart d’entre elles contiennent des lactogènes et sont source de minéraux, d’oligo-éléments, de vitamines et d’antioxydants.
Quelle tisane pour l’allaitement ?
Les tisanes d’allaitements sont formulées avec des plantes aux propriétés galactogènes, c’est-à-dire des plantes qui sont réputées pour leur action sur la montée du lait. Certaines d’entre elles ont la capacité d’agir sur la digestion du bébé et de favoriser la diminution des coliques. Il existe, d’ailleurs, un large choix de tisanes et d’infusions aux différentes saveurs qui permettent de stimuler la production de lait. Les plus utilisés sont :
– Le fenugrec : qui est une plante qui favorise le rétablissement après l’accouchement, soutient l’équilibre du métabolisme des graisses et maintient un taux normal de glucose dans le sang ;
– Le fenouil en graines : il s’agit d’une plante qui permet d’apaiser les coliques des nourrissons ;
– Le carvi : appelée aussi cumin des fruits, cette plante ressemble au fenouil et au cumin. Toutefois, il possède un goût plus léger. En plus des vertus galactogènes, le carvi permet de stimuler la digestion et d’apporter du soulagement en cas de spasmes, de coliques ou de refroidissements ;
– L’anis vert : grâce à ses vertus apaisantes, cette plante facilite la digestion et apaise les coliques du nourrisson ;
– La verveine : est une plante qui est reconnue pour ses effets calmants ;
– La mélisse, le cumin, le galéga…
Les tisanes à base de verveine et de mélisse peuvent améliorer à la fois la lactation et la digestion, tout en favorisant le repos. Ces plantes favorisent la sérénité et la relaxation. De leur côté, le fenouil, le carvi et l’anis permettent d’éliminer les gaz intestinaux. Ces plantes aident également à soulager les coliques du nourrisson.
Par ailleurs, il existe d’autres plantes aux vertus thérapeutiques qui peuvent favoriser indirectement une bonne lactation. On peut citer, entre autres, l’ortie qui est une plante reminéralisante qui aide le corps à produire du lait. Elle fournit des substances nutritives à l’organisme.
Comment faire sa tisane d’allaitement ?
Pour préparer une tisane d’allaitement avec des plantes galactogènes, il faut mettre une cuillerée à café de poudre de la plante choisie dans une tasse d’eau, de 20 cl environ. Il faut ensuite laisser infuser entre 5 à 7 minutes avant de filtrer. Il est possible de prendre la tisane pendant 27 jours et de renouveler la cure, en cas de besoin.
Quand prendre une tisane d’allaitement ?
En général, la prise d’une tisane d’allaitement se fait durant les semaines qui suivent l’accouchement. Toutefois, il est aussi possible d’en prendre durant certaines périodes difficiles. Par exemple, vous pouvez envisager d’en boire lors d’une grosse fatigue ou d’un moment de stress qui nécessite de booster la production de lait. La tisane est également utile lors de la reprise du travail, pendant laquelle la tétée et le tirage de lait diminuent. La consommation de la tisane peut aussi se faire au moment des poussées de croissance du bébé ou lors d’une prise de contraceptifs hormonaux.
Autres alternatives pour favoriser la montée du lait
Il existe diverses solutions pour favoriser la montée du lait naturellement. La mère peut utiliser un tire-lait manuel, par exemple. Si le lait n’est pas toujours suffisant, il est conseillé d’utiliser un tire-lait électrique. Il s’agit d’un dispositif de qualité hospitalière qui est généralement doté d’un programme d’initiation imitant la succion d’un nouveau-né. Par ailleurs, il est aussi envisageable d’allaiter le bébé à la demande uniquement. En effet, un nourrisson a besoin de se nourrir toutes les deux ou trois heures, de jour comme de nuit. Respecter cette fréquence permet de favoriser la production de lait. Enfin, il est important de se reposer et de manger correctement.
