Quelles sont les indications thérapeutiques et les vertus de cette plante médicinale ?

La salsepareille agit principalement sur les troubles sexuels. En effet, elle permet de soigner l’impuissance et d’améliorer la qualité du sperme chez les hommes. Elle aide aussi à accroître la production d’hormones sexuelles. On sait que la propriété stimulante de la salsepareille lui donne la possibilité d’agir sur les organes sexuels et d’augmenter le plaisir et l’orgasme. De plus, elle est réputée pour sa vertu aphrodisiaque. C’est pourquoi qu’elle est régulièrement consommée au Mexique, en Chine et en Inde pour accroître la virilité. Les traitements à base de salsepareille sont aussi utilisés pour lutter contre les douleurs menstruelles et pour soulager les symptômes accompagnant la ménopause.

 

La salsepareille est également bénéfique pour les reins. La salsepareille est un remède naturel efficace en cas d’excès d’urée, ou de troubles aux maladies rénales tels que les vomissements, les céphalées et les vertiges ou la soif. Elle permet aussi d’augmenter le volume des urines et de lutter contre les calculs rénaux.

 

La salsepareille est en outre indiquée pour soigner les troubles de l’appareil respiratoire. Elle peut être utilisée dans les traitements de l’asthme, des rhumes et des allergies chroniques. Elle permet également de lutter contre l’accumulation de mauvais cholestérol dans le sang, mais aussi de soigner les problèmes veineux, car elle peut stimuler la circulation sanguine.

 

Dépurative, expectorante et hydratante, cette plante vertueuse procure de nombreux bienfaits pour la peau. En effet, elle permet d’avoir une peau en bonne santé. La salsepareille est indiquée dans le traitement des urticaires et des eczémas. Elle est aussi efficace pour soigner les dermatoses. Dans les cas de psoriasis, la salsepareille améliore l’état des lésions cutanées grâce à sa forte teneur en sarsaponine. Cette dernière a la capacité de se lier aux endotoxines responsables de ces lésions, puis de les évacuer hors de l’organisme.

 

Les racines et rhizomes de cette plante grimpante sont aussi indiqués pour lutter contre la fatigue musculaire ou les troubles articulaires. En effet, grâce à la saponine qui est un composant chimique, le recours à ces parties de la plante aide à réduire les douleurs articulaires et musculaires. Elles sont ainsi préconisées en cas d’arthrite, d’arthrose, de rhumatisme goutteux et crampes musculaires, entre autres. Il est aussi important de savoir que la salsepareille permet d’augmenter la masse musculaire. En tant que tonifiant et fortifiant, elle est indiquée, en outre, en cas de fatigue générale. D’ailleurs, elle est conseillée chez les sportifs, amateurs ou professionnels, pour favoriser la récupération après un effort physique.

 

Grâce à son action antimicrobienne, la salsepareille est indiquée en cas de maladies vénériennes. Elle est efficace dans les traitements de la syphilis, de la blennorragie et de la lèpre. En effet, elle inhibe les actions des bactéries et freine leur croissance dans le corps.

 

Les racines de salsepareille peuvent en outre être utilisées pour protéger le foie, mais aussi pour prévenir et traiter certaines maladies hépatiques. Elles sont également efficaces en cas de néphrite chronique. De récentes études ont montré que la salsepareille possède aussi des propriétés anticancéreuses.

 

Posologie

En phytothérapie, la salsepareille s’utilise par voie orale, soit en décoction, en infusion, soit en teinture mère. Pour une infusion, il faut faire bouillir50 g de racines dans un litre d’eau pendant deux minutes, puis laisser reposer la préparation pendant 10 minutes. La posologie usuelle est de deux ou trois verres par jour. Il est conseillé de boire quotidiennement l’infusion, ce en deux fois, jusqu’à amélioration des symptômes. Il est possible de trouver des racines de salsepareille en vrac dans les pharmacies. En décoction, versez une cuillerée à soupe de rhizomes séchés dans une tasse d’eau bouillante, puis laissez infuser pendant 10 minutes. Buvez-en une tasse le matin à jeun pour plus d’efficacité. La durée de la cure est de 30 jours. En teinture mère, la posologie est de 10 à 50 gouttes à verser dans un verre d’eau.

 

Le dosage recommandé pour les compléments alimentaires à base de poudre de salsepareille est de 3 à 6 gélules par jour, à prendre avec un grand verre d’eau au milieu des repas. Toutefois, il faut toujours se référer à la notice du médicament ou aux prescriptions d’un médecin avant de commencer la cure.

 

En cas de persistance des symptômes, il faut consulter un professionnel de la santé, docteur ou pharmacien.

Il faut noter que les recettes proposées ne substituent pas à un traitement médical en cours. Le cas échéant, il est primordial de demander l’avis de son thérapeute avant de commencer un traitement à base de salsepareille.

 

Interactions et associations possibles

La salsepareille peut être associée au houblon, à la sauge ou encore au trèfle rouge pour lutter contre les symptômes et les troubles de la ménopause. Elle peut également être prise avec la partenelle afin de prévenir et traiter l’apparition des bouffées de chaleur.

 

Son action sur le foie notamment contre l’hépatite, est renforcée par les propriétés de l’artichaut, du boldo, du chardon marie ou encore du radis noir. Enfin, elle interagit positivement avec le vinaigre de cidre, la chlorella ou encore l’élixir suédois, pour détoxifier le corps.

 

Les précautions d’emploi

Il faut impérativement éviter de dépasser les doses prescrites par les professionnels de la santé, car la salsepareille ne se prend pas n’importe comment. Comme toutes les plantes aux vertus thérapeutiques, elle peut présenter des risques sur la santé. Il est donc impératif de respecter les doses journalières recommandées. Comme il a déjà été mentionné, il ne faut pas consommer les baies de la salsepareille à cause de sa toxicité.

 

Par sécurité, tenez les racines, les rhizomes de salsepareille et les dérivés de la plante hors de la vue et de la portée des enfants.

 

Comme pour tout traitement phytothérapique ou à base de compléments alimentaires, la cure de salsepareille ne remplace pas un régime alimentaire équilibré. Ainsi, il est recommandé d’utiliser les produits dérivés de la salsepareille dans le cadre d’une alimentation variée et d’un mode de vie sain.

 

En cas de doute, il est toujours préférable de demander l’avis d’un spécialiste en phytothérapie et en médecine.

 

Quels sont les contre-indications et les effets indésirables possibles ?

La salsepareille est contre-indiquée aux femmes enceintes ainsi que durant la période d’allaitement. Elle est aussi déconseillée aux jeunes enfants, sauf sur prescription médicale. Les personnes souffrant de problèmes cardiaques ne peuvent pas consommer non plus cette plante sans avis médical.

 

Comme tout autre produit médicinal et thérapeutique, l’usage de la salsepareille peut causer des effets indésirables. Il faut savoir que la consommation excessive de racine de salsepareille peut provoquer des troubles digestifs tels que les intoxications. Une surconsommation peut également entraîner des nausées ou encore des problèmes hépatiques. La consommation des baies de la salsepareille peut aussi entraîner des vomissements.

 

Si l’une de ces manifestations citées ci-dessus apparaît ou en cas d’effets indésirables non mentionnés, il faut consulter rapidement un professionnel de la santé.

De son nom scientifique Smilax Aspera, la salsepareille est aussi connue sous les noms de Lis et piquant, ramon de montagne, asperges des pauvres, gros grame, Liseron épineux, ou encore chiendent rouge. Au-delà de ces nombreuses appellations, cette plante envahissante peut procurer plusieurs bienfaits pour notre santé. En effet, la salsepareille est très utilisée en médecine populaire, notamment en phytothérapie.

 

Salsepareille : Qu’est-ce que c’est ?

Originaire des forêts tropicales du Mexique et de l’Amérique centrale, la salsepareille est aujourd’hui très répandue dans le bassin méditerranéen. Elle pousse également dans les régions tempérées de l’Asie et de l’Australie. Au XVIe siècle, elle a été importée en Espagne, puis dans toute l’Europe, pour soigner les différentes manifestations de la syphilis.

 

Son nom salsepareille vient du portugais salsaparilla ou de l’espagnol zarzaparilla, eux-mêmes dérivés de l’arabe « saras » qui veut dire plante épineuse et « parrilla » qui signifie treille. Sa désignation scientifique, Smilax Aspera, vient du latin asper qui veut dire âpre ou rugueux et du grec smile, qui signifie grattoir. Cette plante vivace est une liane que l’on retrouve surtout dans les sous-bois, dans les maquis ou la garrigue, près des haies et dans les lieux de culte. En France, elle pousse sur des sols secs et calcaires. Mais la salsepareille apprécie surtout les terrains humides et marécageux.

 

La salsepareille appartient à la famille des Smilacaceae du genre Smilax qui regroupe près de 350 espèces réparties dans le monde et dont les plus coriaces peuvent s’élever jusqu’à 15 mètres. Mesurant généralement 2 mètres de hauteur, ce sous-arbrisseau possède des tiges dotées d’épines acérées. De type rhizome, ces racines sont, quant à elles, très longues et sont les parties les plus utilisées en phytothérapie. Ce liseron épineux possède également des feuilles vertesovales, en forme de cœur. Cordées et persistantes, ces feuilles luisantes ont une longueur de 35 centimètres environ. Elles sont aussi bordées d’épines. Des fleurs de couleurs blanches se développent à l’aisselle des feuilles. En automne, les feuilles tombent et laissent la place à de petits fruits rougeâtres. Les fruits de la salsepareille se présentent sous forme de baies globuleuses qui passent du rouge au pourpre, à mesure qu’elles mûrissent. La salsepareille est surtout caractérisée par ses stipodes qui lui permettent de se développer et de s’agripper.

 

Salsepareille : Comment l’utiliser ?

À la fin des années 60, la boisson à base de salsepareille était devenue populaire en Espagne. Largement consommée pendant des décennies, elle n’est plus qu’un mythe aujourd’hui. On sait également que la médecine traditionnelle des peuples autochtones d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud utilisait cette plante contre l’impuissance sexuelle, les rhumatismes et les affections cutanées. Ces peuples s’en servaient aussi comme tonique général qu’ils consomment sous forme d’infusion et de décoction. Chez les tribus du Pérou et du Honduras, la salsepareille était utilisée contre les maux de tête, les douleurs articulaires et le rhume. En Amazonie, de nombreux chamans et guérisseurs utilisaient la racine de salsepareille pour soigner les problèmes de peau comme la lèpre, les dermatites et le psoriasis.

 

Les amateurs du dessin animé Schtroumpfs ont certainement reconnu la salsepareille. Ces fruits sont en effet les aliments préférés de ces petits personnages bleus. Cependant, les baies de la salsepareille ne sont pas comestibles pour l’homme contrairement à ces êtres imaginaires. Même s’ils sont riches en saponines, ces fruits sont toxiques. Ainsi, pour pouvoir jouir de tous les bienfaits de cette plante grimpante, on utilise ses racines et ses rhizomes. Comestibles, elles renferment également de nombreux principes actifs.

 

Les racines de la salsepareille sont ainsi utilisées en phytothérapie sous forme de décoction, d’infusion et de teinture mère. On trouve différents compléments alimentaires à base de salsepareille, notamment sous forme de gélules, en pharmacie et en parapharmacie.

 

Composition chimique et propriétés de la salsepareille

Les racines et les rhizomes de la salsepareille renferment de nombreux principes actifs. Elles sont composées de phytostérols qui leur confèrent des propriétés anti-cholestérols ; de sels minéraux et d’amidon. La racine de la salsepareille contient entre autres de l’huile grasse, des résines, des saponines et du sucre. Elle est aussi riche enhétéroside saponinique dont la salsaponine, la smila-saponine et la pariline, qui sont des sortes de stéroïdes. Ainsi, la salsepareille peut agir sur le système hormonal, notamment sur la production de testostérone et de progestérone. En effet, elle possède des propriétés stimulantes, fortifiantes, mais aussi aphrodisiaques. La médecine traditionnelle utilise depuis longtemps la salsepareille pour ses vertus diurétiques, dépuratives et sudorifiques. Elle a également des pouvoirs expectorants et laxatifs.

 

La salsepareille doit son effet anti-inflammatoire à sa haute teneur en asibine, qui est un flavonoïde. Appelés communément sarsparillosides, les flavonoïdes présents dans les racines de la salsepareille sont des molécules bioactives. Ces substances permettent de décupler les actions de la salsepareille dans la sphère sexuelle. Les flavonoïdes présents dans la racine permettent de freiner la prolifération des couches superficielles de la peau et diminuent la production de squame.

 

On sait en outre que la salsepareille ne remplace pas les antibiotiques, même si elle est un parfait adjuvant pour inhiber le développement des bactéries. En effet, ses composés phénoliques lui permettent de lutter contre plusieurs types de bactéries, de champignons et autres levures pathogènes comme le candida albicans, le candida glabrata et le candida tropicalis.