La carbocistéine est un composé chimique obtenu à partir d’acide aminé soufré : la cystéine. La carbocistéine est connue principalement pour son rôle dans la réduction de la viscosité des mucus lors des infections respiratoires. Elle est de loin le médicament le plus utilisé autant pour les enfants que pour les adultes dans le cas d’affection respiratoire aiguë. 

 

Lors de sa fabrication, plusieurs excipients à effets notoires entrent en jeu. Il s’agit notamment du glucose, du sodium, du saccharose, du parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219), de l’éthanol et du fructose. 

 

La carbocistéine est présentée soit sous forme de sirop, soit sous forme de solution buvable. Notons que la forme de chaque médicament dépend essentiellement du résultat escompté. Dans le cas de la carbocistéine, le but est d’aider le patient à fluidifier le mucus emprisonné dans l’appareil respiratoire. Ceci afin de pouvoir le rejeter par le biais de la toux. En pharmacologie, la carbocistéine se glisse dans la catégorie des mucolytiques.

 

Dans quels cas utiliser la carbocistéine ?

Par sa vertu fluidifiante, la carbocistéine est indiquée notamment en cas de toux grasse accompagnée d’une difficulté à cracher. Il convient de différencier la difficulté à cracher chez les nourrissons et la difficulté à cracher suite à la forte viscosité des mucosités au niveau des poumons. Les nourrissons ne possèdent pas encore la faculté de cracher. Ainsi, il faut recourir à d’autres méthodes pour les soigner en cas d’atteinte par de telle maladie, la kinésithérapie par exemple. En revanche, la faculté de cracher doit être acquise dès l’âge de 2 ans en général.

 

La toux grasse survient suite à une maladie respiratoire aiguë, à savoir la bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO en abrégé et la bronchite. Parfois, la sinusite ou la rhinopharyngite présentent aussi les mêmes symptômes. 

  • La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO

La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO est le nom donné à l’ensemble des maladies atteignant les voies respiratoires. Elle se manifeste progressivement par une obstruction des poumons pouvant donner suite à une destruction des alvéoles pulmonaires. Une personne atteinte de la BPCO présente des difficultés respiratoires aiguës. 

 

La cause principale de la BPCO est le tabagisme. En effet, 80 % des cas de BPCO sont constaté chez des sujets fumeurs. Le tabac, la nicotine plus précisément, est responsable de la destruction progressive des poumons. À long terme, les alvéoles pulmonaires des fumeurs sont détruites, ce qui provoque l’obstruction et donc la difficulté respiratoire. 

 

L’asthme peut également entraîner une BPCO. L’asthme étant une forme de constriction des voies respiratoires réduisant la quantité d’oxygène absorbée. C’est l’asthme chronique qui peut causer la BPCO. 

 

L’hérédité intervient dans la contraction de la BPCO, mais la proportion reste infime, environ 1 % des cas. Enfin, l’air pollué est un facteur aggravant le risque de contracter la BPCO. L’absorption courante de substances nocives véhiculées dans l’air pollué entraîne à long terme une obstruction des poumons.

 

Les symptômes les plus courants de la BPCO sont les difficultés respiratoires ajoutées d’une toux grasse dont la mucosité est parfois visqueuse. La carbocistéine intervient alors pour fluidifier cette mucosité en vue de faciliter son éjection par la toux. 

  • La bronchite

La bronchite est aussi une maladie respiratoire. Elle peut être d’origine virale, cas de la bronchite aiguë, ou chronique, lorsqu’elle est le corollaire du tabagisme.

 

La bronchite aiguë est une infection virale qui se manifeste par l’inflammation des bronches ainsi que des bronchioles. Le virus se loge au niveau des poumons et l’action du système immunitaire entraîne la formation de mucus à ce niveau. 

 

De la même façon que la BPCO, le tabagisme est également responsable d’une forme de bronchite appelée bronchite chronique. Chronique, car c’est le fruit d’un tabagisme prolongé. La bronchite chronique atteint bon nombre de fumeurs. 

 

La carbocistéine est indiquée ici comme mucolytique, c’est-à-dire fluidifiant le mucus dans les poumons dans le but de l’évacuer plus facilement par la toux.

 

Comment utiliser la carbocistéine ?

La carbocistéine est présentée sur le marché en sirop ou en solution buvable. Elle est préparée à partir de saccharose, de glucose et d’autres excipients. Le traitement par la carbocistéine obéit donc à des doses uniquement prescrites par le médecin ou le pharmacien.

En général, la teneur en carbocistéine est de 5 % pour les adultes si celle-ci ne dépasse pas les 2 % pour les enfants.

 

La carbocistéine doit être prise en dehors des repas. La posologie diffère selon la catégorie d’âge du patient. 

 

Pour les enfants de 2 à 5 ans, carbocistéine doit être prise à raison de 5 ml par prise et ce, 2 fois par jour. La dose est la même tant pour la solution buvable que pour le sirop.


Pour les enfants de 5 à 15 ans, il faut prendre 5 ml de carbocistéine en sirop ou en solution buvable à une fréquence de 3 fois par jour. 


Pour les adultes et les adolescents de plus de 15 ans, il faut prendre la carbocistéine à raison de 1 cuillère à soupe de sirop ou un gobelet doseur de solution buvable, soit 15 ml, 3 fois par jour. 

 

La durée du traitement dépend de l’amélioration de l’état du patient. Toutefois, un enfant ne doit pas suivre un traitement de plus de 10 jours et pour un adulte, le traitement ne doit pas dépasser les 5 jours. Ainsi, il faut consulter le médecin en l’absence d’amélioration outre ces durées. 

 

Pendant le traitement, il est conseillé de boire beaucoup d’eau.

 

Contre-indications et effets indésirables

  • Contre-indications

Carbocistéine est contre-indiquée chez les enfants de moins de 2 ans. 

 

Dans son processus de fabrication, la carbocistéine contient plusieurs excipients à effets notoires, à l’instar du glucose et du saccharose. Toute personne allergique à ces substances est tenue de ne pas prendre la carbocistéine.

 

La carbocistéine est destinée à faciliter l’évacuation des mucosités pulmonaires. Aussi, il est interdit de prendre de médicament antitussif en simultané avec ce produit. De la même manière, tout médicament qui assèche les sécrétions est interdit durant le traitement.

  • Effets indésirables

Les effets indésirables possibles lors du traitement à la carbocistéine sont : troubles digestifs (diarrhée, nausées, vomissements, etc.), saignement de l’estomac ou de l’intestin, réactions cutanées (démangeaison, éruptions cutanées, etc.).