Le succès de l’ipéca a notamment entrainé l’apparition de nombreux autres « ipéca ». D’un côté, il est important de faire la distinction entre les espèces voisines de la même famille des rubiacées. D’un autre côté, il faut relever les espèces provenant de familles différentes, mais ayant des principes actifs analogues. 

 

Les autres rubiacées 

L’ipéca cannelé majeur est également connu sous le nom d’ipéca de Panama, de Carthagène ou de la Nouvelle Grenade. Il s’agit d’une espèce entrant dans la fabrication de produits pharmaceutiques dans de nombreux pays. Il est surtout présent en Colombie et en Amérique Centrale. Les racines de l’ipéca cannelé majeur possèdent un diamètre plus gros que celui de l’ipéca Cephaelis ipécacuanha. Toutefois, leurs principes actifs ainsi que leurs propriétés sont semblables. 

 

L’ipéca strié majeur est une espèce portant aussi le nom d’ipéca violet, gris -cendré ou encore des Côtes d’Or. Avec des racines de couleur brun -violacé, il provient de la Colombie. 

 

L’ipéca ondulé est une plante entrant dans la préparation de plusieurs produits pharmaceutiques dans différents pays. Également appelé ipéca blanc, l’ipéca ondulé est originaire du Mexique et du Brésil. Cette espèce a des racines de couleur blanc-grisâtre et possède des vertus émétiques. 

 

Le faux ipéca ou borréria verticillé est une espèce ressemblant fortement à l’ipéca Cephaelis ipécacuanha. C’est sans doute pour cette raison que les Argentins lui ont donné ce nom. Ce « faux ipéca » présente des nœuds fréquents sur la tige et mesure 1 mètre de long. Cette plante ne contient pas d’émétine, toutefois l’alcaloïde présent dans sa composition possède des effets antiseptiques. Ce qui explique l’utilisation de cette espèce pour traiter les maladies de la peau en Afrique. 

 

Le petit ipéca vient également du Brésil. Du fait de ses effets antidiarrhéiques et expectorants, il peut parfaitement remplacer l’ipéca Cephaelis ipécacuanha.

 

Les plantes provenant de familles différentes des rubiacées 

L’ipéca de l’Inde portant aussi le nom d’asclépiade émétique fait partie de la famille botanique des asclépiadacées. Il s’agit d’une plante dont la racine est utilisée comme expectorant et les feuilles comme émétiques. 

 

L’ipéca bâtard aussi connu sous le nom de Curassavian fait partie de la famille de plante des Asclépiadacées. Il s’agit d’une espèce trouvant son origine en Amérique tropicale et fut introduite en Inde. Cette plante en entière possède des vertus émétiques et est utilisée en tant que telle. Elle dispose également d’autres propriétés bénéfiques pour la santé. 

 

L’ipéca du Brésil n’est pas originaire du Brésil comme son nom laisserait entendre. En effet, cette espèce vient d’Amérique subtropicale et du Pérou. Il s’agit d’une espèce faisant partie de la famille botanique des Violacées. Utilisée comme émétique, sa racine est aussi employée pour soigner les affections cutanées. 

 

L’ipéca de la Réunion est également connu sous le nom de Scamonée de Bourdon. Il s’agit en outre d’une espèce faisant partie de la famille botanique des Asclépiadacées. Elle est également originaire de l’Inde et est utilisée comme émétique. 

 

L’ipéca de Goa portant également le nom d’ipéca portugais appartient aussi à la famille des asclépiadacées. Originaire de l’Inde orientale, cette plante possède des propriétés ressemblant à celles de l’ipéca Cephaelis ipécacuanha. 

 

L’ipéca américain est une plante appartenant à la famille des solanacées. Elle est également utilisée comme émétique. Toutefois, l’ipéca américain est considéré comme toxique même à faibles doses. 

 

L’Acalyphe de l’Inde ou Safran de la Guadeloupe fait partie de la famille des Euphorbiacées. Il s’agit d’une espèce pouvant remplacer l’ipéca Cephaelisipécacuanha même s’il ne porte pas le nom. 

 

Notez que cette liste n’est pas exhaustive et que d’autres plantes ont été ou sont peut-être utilisées comme substitut de l’ipéca Cephaelisipécacuanha. Fait surprenant, il se peut qu’une pénurie de ce dernier ait créé cette abondance de « faux ipéca ». C’est peut-être aussi la raison qui a favorisé la récolte ainsi que la propagation des plantes ayant des actions identiques. La majorité des ipécas provenant d’Amérique du Sud ou d’Amérique Centrale poussent dans des endroits où ne se trouve pas d’ipéca sauvage. C’est pourquoi l’utilisation de ces plantes à effet similaire est courante. 

 

D’un autre côté, le mot « ipéca ou ipécacuanha » originaire d’Inde fait référence à différentes sortes de racines. De ce fait, il est probable que c’est de bonne foi que les fournisseurs mettent sur le marché les plantes à effets voisines en les appelant « ipéca ». D’ailleurs, ce dernier est suivi du lieu d’origine de la plante ou de l’indication de la couleur de la racine. 

 

Toutefois, les producteurs et les importateurs s’empressent d’étiqueter ces plantes de nom d’ipéca. Ce qui laisse beaucoup de place à la confusion et même à la fraude. L’inspection visuelle n’étant pas toujours suffisante afin de déterminer avec certitude les différentes espèces. Parfois, un examen microscopique est nécessaire pour garantir l’authenticité de l’ipéca Cephaelisipécacuanha. Ce processus doit inclure la mesure de la taille des grains d’amidon qui doit mesurer 0,12 micromètre au maximum. 

 

Indication de l’ipéca

Utilisé en phytothérapie, mais aussi en homéopathie, l’ipéca de la famille des rubiacées est réputé pour ses vertus médicinales. Il est utilisé pour soigner les pathologies gastro-intestinales et les affections respiratoires qui peuvent être accompagnées de mucus, de nausées ou encore de toux grasses.

 

Cette espèce renferme des vertus anti-nauséeuses, anti-vomitives, et antitussives. Il peut également détenir des propriétés expectorantes s’il est administré à dose infinitésimale. De ce fait, l’ipéca possède une action particulière sur les maladies avec vomissement glaireux et encombrement des voies respiratoires. Ces gènes peuvent être dus à la présence de mucus.

 

Les principales indications pour l’ipéca en homéopathie sont nombreuses. Il est notamment recommandé pour le traitement des pathologies suivantes : asthme, bronchite, coqueluche, diarrhée et hémorragie. L’ipéca est aussi conseillé pour soigner les hémorroïdes, toux, troubles menstruels, ulcères gastriques, vomissements et malaises de grossesse. Il en est de même pour le traitement de la rhinite, l’anorexie, les diarrhées infantiles et l’hypertension. L’ipéca est également indiqué pour soigner les nausées et les troubles du voyageur. Il en est de même pour la réduction des effets secondaires de certains traitements médicaux notamment des anticancéreux.

 

Nombreuses sont les circonstances pouvant déclencher les problèmes nécessitant la prise de l’ipéca. Il s’agit notamment de la grossesse, des crises de toux spasmodiques, des nausées avec vomissements et des troubles digestifs. Il en est de même pour les troubles de la sphère ORL, ceux liés au voyage et/ou les traitements médicaux. D’autres circonstances sont encore à prendre en compte comme les symptômes exacerbés par la chaleur humide. Il en est de même pour les symptômes améliorés par le repos.

  • En cas de troubles gastro-intestinaux

L’ipéca peut être utilisé pour réduire les nausées et les vomissements accompagnés d’une grande quantité de salive. Il peut également être utilisé pour lutter contre les diarrhées chroniques ou récurrentes. S’il s’agit d’une gastro-entérite non infectieuse, le remède doit être pris régulièrement afin d’atténuer la fréquence des vomissements. Cette mesure pourra en outre réduire la fréquence de la diarrhée.

 

L’ipéca est aussi indiqué contre la rectocolite hémorragique. Il s’agit d’une inflammation chronique du côlon généralement accompagné de diarrhée hémorragique. Dans ce cas, l’ipéca peut être employé si le patient se plaint de douleurs abdominales sévères et de selles purulentes. De plus, ce remède est spécifiquement indiqué si le sujet n’éprouve aucun besoin de boire pendant la durée des troubles gastro-intestinaux.

  • En cas de pneumonie

L’ipéca est recommandé en cas d’affection respiratoire. Il est spécialement indiqué pour les bronchites aiguës accompagnées de quintes de toux et de nausées. Ce médicament devra être pris immédiatement après l’apparition des premiers symptômes de la bronchiolite ; notamment chez les nourrissons et les jeunes enfants. Ceci afin de favoriser la décongestion des voies respiratoires et améliorer les expectorations.

L’ipéca est aussi indiqué pour soulager une crise d’asthme accompagnée d’une toux grasse. Pour ce faire, il doit être pris de manière répétée. Ces symptômes ou de crise d’asthme doivent également être accompagnés de vomissements provoqués par la toux.

L’ipéca est en outre recommandé en cas de coqueluche ou de toux spasmodiques. Notamment, s’il est suivi de suffocation, de nausée ou encore de vomissements glaireux.

  • En cas de troubles gynécologiques

L’ipéca peut aussi aider à soulager les symptômes liés à la ménométrorragie. Il s’agit d’une maladie gynécologique provoquant un flux sanguin excessif pendant les menstruations. Il peut également s’agir d’un saignement utérin périodique survenu en dehors des règles. Notez qu’il est préférable d’être suivi par un professionnel de santé dans ce cas. Toutefois, l’ipéca peut déjà aider à réduire considérablement les saignements. Il peut en outre atténuer les nausées accompagnant généralement ces manifestations.

  • En cas d’autres troubles

L’ipéca peut également soulager la perte d’appétit, l’anorexie, le vomissement, etc. La prise de l’ipéca doit se faire seulement si la langue du patient est bien propre, c’est-à-dire de couleur rose. Dans le cas d’un vomissement, l’ipéca sera indiqué pour aider à le soulager. Notamment en cas de dégurgitassions ne procurant pas une amélioration des nausées.

L’ipéca est aussi indiqué en cas de nausée persistante ou de nausée avec ou sans vomissements. Ces symptômes doivent généralement être liés à la grossesse. L’ipéca est en outre prescrit en cas de diarrhée. Ce dernier est fortement recommandé si l’état du patient ne s’améliore pas après la selle. Il faut également vérifier la langue du sujet. Il faut que celle-ci soit bien propre et bien rose. L’ipéca peut aussi être indiqué pour soulager les effets secondaires des médicaments. Il peut être pris avec un traitement conventionnel. L’ipéca peut en outre être prescrit pour lutter contre les effets secondaires de certains remèdes notamment ceux contre les nausées.

 

La posologie recommandée pour l’ipéca

L’ipéca est présenté sous différentes formes notamment en solution buvable, globules et granules. Ces derniers sont toutefois les présentations les plus utilisées. En homéopathie pour profiter efficacement de l’effet du traitement, il est recommandé de le prendre à jeun. Il est également conseillé de le prendre à distance des repas. La meilleure façon de prendre les granules est de les laisser fondre sous la langue. Ils ne sont pas destinés à être croqués ou sucés. Une autre façon de les prendre est de les laisser se dissoudre dans une cuillère avec un fond d’eau.

  • Pour les troubles gastroentérologiques

Si les nausées sont accompagnées d’une grande quantité de salive, il est recommandé de prendre 5 particules d’ipéca, 7 CH. Cette dose est à prendre aussi souvent que nécessaire. Cependant, si les vomissements sont accompagnés de mucus, il faudra alors adopter la posologie correspondante. Dans ce cas, la dose recommandée est de 5 granules d’ipéca, 5 CH. Elle est à prendre toutes les deux heures jusqu’à ce que les symptômes disparaissent progressivement.

Pour soulager les crises aiguës de rectocolite hémorragique, il est possible de prendre 5 granules d’ipéca, 9 CH. Cette posologie est à prendre trois fois par jour en attendant une consultation chez le médecin. Pour traiter les diarrhées chroniques, la posologie la plus appropriée doit être décidée par un praticien en fonction des symptômes. Il en est de même pour le traitement des gastro-entérites non infectieux.

  • Pour les maladies respiratoires

Pour soulager la bronchite aiguë accompagnée de nausées et de toux, il est recommandé de prendre 5 granules d’ipéca, 9 CH. Cette dose est à prendre quatre à six fois par jour jusqu’à ce que les symptômes disparaissent de façon progressive. Pour le traitement de la bronchiolite, il est conseillé d’administrer au nourrisson 5 granules d’ipéca, 7 CH. Cette dose est à prendre toutes les heures pour aider à dégager les voies respiratoires. Cela évitera aussi le recours aux antibiotiques conventionnels.

Pour le traitement de l’asthme, il est conseillé de prendre 5 granules d’ipéca, 9 CH. Cette dose est à prendre toutes les dix minutes pendant les crises accompagnées de toux grasses. Ceci jusqu’à ce qu’une amélioration significative soit observée. En cas de crise d’asthme aiguë caractérisée par une toux sèche et un vomissement provoqué par la toux, il est conseillé de prendre 3 granules d’ipéca, 5 CH. Cette dose est à prendre toutes les cinq minutes et espacé jusqu’à observation d’une amélioration. Pour traiter l’asthme en dehors des périodes de crise présentant les mêmes symptômes, il faut prendre 2 granules d’ipéca, 10 DH. Cette dose est à prendre trois fois par jour.

Dans le cas d’une toux spasmodique accompagnée de vomissement, il est recommandé de prendre 5 granules d’ipéca, 9 CH. Cette posologie est à prendre trois fois par jour pendant une semaine et demie. Dans l’éventualité où le traitement ne produit pas l’effet escompté, il est alors possible d’augmenter la dose pour obtenir un soulagement plus rapide.

  • Pour les troubles gynécologiques

Dans le cas d’une ménométrorragie, il est recommandé de prendre 5 granules d’ipéca, 9 CH. Cette dose est à prendre quatre fois par jour jusqu’à la mise en place d’un traitement approprié par un gynécologue. Il est important de préciser que l’homéopathie peut réduire considérablement le symptôme associé à l’hémorragie. Toutefois, il est indispensable de toujours demander l’avis d’un professionnel de santé avant de commencer une cure.

  • Pour les troubles de l’alimentation

Pour le traitement de perte d’appétit, d’anorexie, de vomissement, de diarrhée, etc., il est recommandé de prendre 2 granules d’ipéca, 5 CH. Selon le cas vous pouvez aussi prendre 2 granules d’ipéca, 10 DH. Ces posologies sont à prendre 3 fois par jour.

En cas de vomissement ne soulageant pas les nausées, il est recommandé de prendre 3 granules d’ipéca, 4 CH. Cette dose est à prendre 3 fois par jour et il faut réduire l’intervalle des prises en fonction de l’atténuation des nausées.

Pour les nausées avec ou sans vomissement pendant la grossesse, il est prescrit de prendre 3 granules d’ipéca, 5 CH. Il est également possible de prendre 3 granules d’ipéca, 10 DH. Cette dose est à prendre 3 fois par jour. Dans le cas d’une diarrhée avec l’absence d’amélioration de l’état du patient, il est recommandé de prendre 2 granules d’ipéca, 5 CH. Cette posologie est à prendre trois fois par jour.

Pour atténuer les effets secondaires d’un traitement médical, il est recommandé de prendre 2 granules d’ipéca, 5 CH. Il se pourrait également qu’une posologie deux granules d’ipéca, 10 DH soit indiquée. Cette dose est à prendre trois par jour. Cette dose est à prendre le temps que dure le traitement médical originel.

L’ipéca est un arbrisseau originaire du Brésil et du Costa Rica. Il s’agit d’une plante médicinale utilisée en homéopathie pour le traitement des pathologies gastro-intestinales. Elle est aussi employée pour lutter contre les infections respiratoires.

 

Histoire et origine de l’ipéca

L’ipéca est depuis longtemps utilisé comme antidiarrhéique au Brésil. Arrivé en Europe vers 1600, il fut employé comme émétique et utilisé comme remède secret au XVIIIe siècle. La composition de l’ipéca est alors étudiée par des chercheurs français au début du XIXe siècle. Il fut utilisé comme émétique jusque dans les années 1930, étant mieux toléré que les remèdes courants de l’époque. Par la suite, l’ipéca servait comme expectorant.

 

Vers le milieu du XXe siècle, il a été très sollicité par les thérapeutes qui n’hésitaient pas à prescrire des potions contre la toux renfermant de l’extrait d’ipéca et d’autres plantes expectorantes. Des sachets contenant de l’ipéca et de l’opium furent même délivrés sous ordonnance par les médecins. L’ipéca entrait également dans la formulation de base de sirops industriels à côté d’autres substances, notamment de la codéine ou de l’éphédrine.

 

Nombreux étaient les pharmaciens proposant des formules de sirops pectoraux faits maison contenant de l’extrait d’ipéca. Ces préparations étaient fortement appréciées bien qu’elles faisaient l’objet de certaines réserves de la part de quelques spécialistes. Toutefois, la renommée de l’ipéca s’amenuisait peu à peu, car les pharmacologues se méfiaient des mélanges composés d’ipéca et des substances à effet pharmacologique. De plus, des médicaments plus efficaces ont apparu dès 1986.

 

Depuis, l’ipéca est de moins en moins utilisé. Néanmoins, il est encore sollicité en homéopathie. L’ipéca ayant une forte propriété vomitive est parfois alors mis à contribution dans le cas d’absorption de substance toxique. De plus, l’émétine, principe actif de l’ipéca est employé comme amœbicide. Notez que l’émétine est une substance isolée par Pelletier et Magendie en 1817. D’autres principes actifs sont encore présents dans l’ipéca notamment la céphaline et la psychotine.

 

Sachez que cette plante n’a été introduite en France que dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. À cette époque, l’ipéca, racine brésilienne, a été appelé pecao par les Indiens. Elle a été connue sous le nom d’ipecaoguene signifiant petit plante vomitive. Le médecin français ayant découvert la plante l’a confié à un apothicaire. Ce dernier l’avait donc vendu sous le nom de béconquille des mines.

 

L’ipéca fut ramené en Europe par un moine portugais dès le début du XVIIe siècle. Après l’introduction de l’ipéca en France, un commerçant évoquera ses effets anti-dysentériques à son médecin. Ce dernier l’utilisera donc comme remède secret. C’est ainsi que, de manière clandestine, l’ipéca fut introduit dans le domaine thérapeutique en France.

 

Le roi Louis XIV avait demandé à son médecin et à son confesseur de procéder à des transactions en son nom. En effet, il voulait racheter le remède secret ayant guéri le Dauphin. C’est à partir de là que l’ipéca commença à figurer dans les pharmacopées françaises. Dès lors, il entre dans de nombreuses formulations notamment pour ses effets émétiques, purgatifs et expectorants.

 

L’ipéca du Brésil ou de Rio deviendra alors l’ipéca officiel. Toutefois, l’ipéca de Carthagène qui pousse au Venezuela et en Colombie remplacera plus tard celui du Brésil. Sachez que l’ipéca de Carthagène est de qualité inférieure, alors que l’ipéca de Brésil est devenu une plante rare.

 

Définition de l’ipéca

L’ipéca ou ipécacuanha était une plante médicinale considérée comme essentielle. C’est la raison pour laquelle d’autres plantes avec des effets pharmacologiques à peu près similaires se sont vues attribuer le nom de « ipéca ».

 

L’espèce d’ipéca présent dans la pharmacologie européenne est le Carapichea ipécacuanha, Cephaelis ipécacuanha, Psychotria ipécacuanha ou Uragoga ipécacuanha. Il appartient à la famille botanique des Rubiacées. Il porte aussi le nom d’ipéca cannelé mineur, ipéca du Brésil ou ipéca gris-noirâtre. Il est également connu sous le nom d’ipéca de Johore. Il provient de cultures du Bengale et de la région de Singapour.

 

Cette plante pousse à l’état sauvage dans les vallées humides des forêts de certaines provinces brésiliennes. Elle est en outre cultivée dans d’autres pays comme la Malaisie, la Birmanie ou le Singapour. Arbrisseau vivace, l’ipéca possède un rhizome prolongé par de nombreuses racines latérales. En médecine, ce sont ces racines qui sont utilisées.

 

L’ipéca renferme des principes actifs comme des alcaloïdes notamment l’émétine et la xéphéline. Les autres alcaloïdes présents dans sa composition sont la céphaline et la psychotine. L’ipéca contient également des glucosides, des tanins et des saponines. Il est aussi constitué de matières minérales et d’amidon.