Couramment appelé Griffe du diable, l’harpagophytum est utilisé depuis des siècles par les peuples de l’Afrique australe. Cette plante est connue, depuis ces époques, pour traiter différents types de douleurs articulaires. Aujourd’hui encore, elle est répandue dans l’univers de la phytothérapie et se consomme à travers le monde.
Qu’est-ce que le harpagophytum bio ?
L’harpagophytum ou Griffe du diable est une plante originaire d’Afrique. Elle est particulièrement répandue dans les savanes d’Afrique du Sud, du Botswana et de Namibie. La plante tire son nom « Griffe du diable » de l’apparence de ses fruits. Ces derniers sont munis de petits crochets leur permettant de facilement s’accrocher aux fourrures des animaux.
Seules, les racines de l’harpagophytum sont utilisées en médecine. Présentées sous différents formats, elles disposent de vertus articulaires. Elles apportent leurs bienfaits aussi bien chez l’humain que chez les animaux, particulièrement chez les chiens et les chats.
Quelles sont les indications de l’harpagophytum bio ?
« Harpagoside » est le nom de l’actif principal responsable des bienfaits connus de la plante. Ce composant dispose de propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, c’est-à-dire qu’il est capable de soulager les douleurs. Les racines de l’harpagophytum renferment également des antioxydants renforçant les effets anti-inflammatoires de l’harpagoside, ainsi que des phénols aux propriétés diurétiques. On y retrouve aussi des minéraux (calcium, magnésium, fer, etc.) et des vitamines.
Grâce à ces caractéristiques, l’harpagophytum bio traite les douleurs affectant les articulations, les tendons, les os et le bas du dos. La plante est ainsi utilisée dans le traitement des douleurs lombaires, des tendinites, et plus particulièrement de l’arthrose. La plante peut aussi contribuer à améliorer la digestion et à stimuler l’appétit. L’harpagophytum effectue les mêmes actions sur les animaux.
Est-ce que harpagophytum bio est efficace ?
Différentes études menées par des scientifiques ont permis de prouver l’efficacité des racines de la griffe du diable sur les douleurs articulaires, le manque d’appétit et d’autres troubles intestinaux.
Les expériences se rapportant au traitement des douleurs arthritiques ont été menées sur 261 sujets. Trois essais réalisés ont indiqué que la plante pouvait réduire les douleurs de l’arthrose. D’ailleurs, plus d’une centaine de participants ont répondu au traitement de la même manière qu’un médicament anti-arthritique à base de diacérhéine.
Les essais cliniques concernant l’efficacité de la plante sur les douleurs lombaires se sont aussi avérés positifs. L’harpagophytum est ainsi efficace pour soulager les maux de dos. Ces études menées ont permis de prouver que la plante avait des pouvoirs anti-inflammatoires similaires à ceux du médicament Rofécoxib (ce médicament n’est plus sur le marché). La consommation sous forme d’infusion serait plus bénéfique dans le traitement des douleurs lombaires aigües.
Les herboristes attribuent un pouvoir stimulant gustatif chez les actifs amers. Or, la racine de l’harpagophytum présente un niveau d’amertume très élevé. Les principes amers stimuleraient les papilles qui, à leur tour, signaleront l’estomac pour qu’il produise du suc gastrique. De plus, des essais cliniques effectués vers les années 70 ont permis de déduire que la plante pouvait atténuer les malaises intestinaux. Par le biais de ces mêmes études qui ont duré plusieurs années, les chercheurs ont pu relever d’autres bienfaits : stimulation de l’appétit, élimination de la flatulence due à la dyspepsie, lutte contre la diarrhée et la constipation.
Comment prendre l’harpagophytum bio ?
L’harpagophytum bio se présente sous différentes formes. Elle est conditionnée sous forme :
- de capsules de poudre ;
- de comprimés ;
- de teinture (extrait liquide) ;
- de racine séchée en vrac.
Pour les capsules ou les comprimés, la dose recommandée est de 500 mg par prise, à raison de trois fois par jour. Ils sont à consommer avant les repas. La teinture est aussi à prendre trois fois par jour avec une dose de 1 ml par prise.
Il est très rare que l’on trouve de la racine en vrac sur le marché, mais si vous en trouvez, celle-ci est à consommer sous forme d’infusion. Prenez 1,5 g de la plante puis infusez-la dans 300 ml d’eau bouillante pendant 8 heures de temps. Filtrez l’infusion et buvez 100 ml avant chaque repas.
Ces posologies indiquées ci-dessus peuvent évidemment être modifiées par un médecin, selon le trouble à traiter
Quels sont les effets secondaires de l’harpagophytum bio ?
L’harpagophytum peut souvent conduire à une diarrhée. Elle risque d’entraîner d’autres troubles digestifs tels que des maux d’estomac, des nausées, des vomissements. Il se pourrait aussi que la plante soit à la source d’une perte d’appétit et d’une perte de goût. Il présente par ailleurs des risques de déclencher une hypoglycémie chez les personnes diabétiques.
Des effets cardiovasculaires sont également connus de la plante. Effectivement, elle présente des risques de modifier la pression artérielle et d’entraîner de l’arythmie (irrégularité des battements cardiaques).
Parfois, le sujet ressent des maux de tête et des acouphènes (bourdonnements d’oreilles). Des cas d’allergie ont déjà été rapportés, mais très rarement.
Il faut savoir que la griffe du diable est généralement sans danger si le patient respecte la posologie indiquée par son médecin. Néanmoins, les effets secondaires lorsqu’elle est consommée à long terme, même avec modération, ne sont pas encore connus.
Quelles sont les contre-indications de l’harpagophytum bio ?
L’harpagophytum est contre-indiqué chez les personnes diabétiques. Les médicaments contre le diabète peuvent effectivement interagir avec les actifs de la plante. Cette combinaison risque d’entraîner une baisse anormale de la glycémie.
Les personnes atteintes de troubles cardiovasculaires doivent éviter la prise de la plante. Pour rappel, l’harpagophytum affecte le rythme cardiaque et la pression artérielle.
La griffe du diable est par ailleurs contre-indiquée chez les sujets atteints de différents troubles intestinaux tels que le syndrome du côlon irritable, les reflux gastro-œsophagiens et les ulcères gastro-duodénaux.
L’harpagophytum est aussi à éviter chez les femmes enceintes et allaitantes. La plante peut déclencher des contractions utérines.
Attention, si vous suivez n’importe quel autre traitement, pensez à prévenir votre médecin avant de prendre de l’harpagophytum. La plante risque d’interagir avec d’autres actifs. Par ailleurs, des cas d’interaction avec la warfarine ont déjà été signalés. Mélangé avec la plante, cet actif provoquait chez les individus concernés, une apparition de plaques rouges. Celles-ci indiquent alors une augmentation d’effet anticoagulant du médicament.
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