Quels dangers de l’utilisation de l’extrait de pépins de pamplemousse ?
L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) recèle de nombreux bienfaits pour l’organisme. Il correspond en effet à un incroyable remède naturel et puissant contre les bactéries et tous les petits maux du quotidien. Toutefois, face à ses multiples propriétés, l’utilisation de l’EPP peut parfois être assez complexe. De plus, le pamplemousse et ses principes actifs présentent des interactions médicamenteuses importantes avec de nombreux traitements, dont il est important de se renseigner. Voici alors un guide permettant d’en savoir plus sur l’extrait de pépins de pamplemousse et connaître ses dangers.
Les caractéristiques de l’extrait de pépins de pamplemousse
L’extrait de pépins de pamplemousse (Citrus Paradisi) peut être mélangé à des molécules antioxydantes (eau et glycérine : riches en flavonoïdes) afin de lui conférer des vertus antibactériennes et immunostimulantes.
Les incroyables vertus de l’EPP ont été découvertes comme par hasard dans les années 80 par un médecin américain qui s’est aperçu que les pépins de pamplemousse ne pourrissent pas dans son compost. Il effectua alors de nombreuses recherches et analyses, lui permettant de mettre en avant les facultés étonnantes et puissantes de l’EPP en tant qu’antibactérien.
Il est notamment efficace sur plus de 800 espèces de bactéries et de microbes, et sur 100 espèces de champignons. Son champ d’action étant alors très diversifié, l’EPP est indiqué pour de nombreux types de maux du quotidien. Sa posologie se base par ailleurs sur des extraits dosés à environ 80 % d’EPP.
Pour finir, l’extrait de pépins de pamplemousse permet de traiter les infections.
-Digestive : aphte, mauvaise haleine, gingivite, etc.
-Respiratoire : rhume, sinusite, pharyngite, etc.
-Cutanée : acné, eczéma, etc.
-Urinaire
La posologie de l’extrait de pépins de pamplemousse
L’extrait de pépins de pamplemousse est disponible sous forme de gélules, de comprimés ou en tant que liquide à diluer dans de l’eau ou dans un jus de fruit. À cause de son goût légèrement amer, de nombreux patient préfèrent utiliser les gélules ou les comprimés pour bénéficier de ses propriétés sans goût. Toutefois, il est important de savoir que la forme liquide est de loin la plus efficace et la mieux assimilée.
En ce qui concerne la posologie, l’EPP peut être administré sous deux façons :
- En traitement : Sa consommation est indiquée entre 15 et 30 gouttes, 3 fois par jour, selon la concentration en bioflavonoïdes du produit (se référer à la notice).
- En prévention : Sa consommation est indiquée entre 15 et 30 gouttes, avec une fréquence réduite à 1 fois par jour, selon la concentration en bioflavonoïdes.
Chez l’enfant à partir de 3 ans, la posologie est indiquée à 1 goutte par kilo, 3 fois par jour.
Les interactions médicamenteuses : quels dangers pour l’organisme ?
Il est à savoir que le pamplemousse contient des substances qui interfèrent avec les cytochromes p450 et glycoprotéines P : la bergamotine et la naringine. Ces deux éléments sont indispensables pour le métabolisme de divers médicaments souvent ingérés par l’Homme.
Les cytochromes p450 sont par exemple présents essentiellement dans le foie et dans les intestins. Leur présence est nécessaire dans la bonne absorption des traitements médicamenteux en les oxydants afin de les rendre directement efficaces. Or, le pamplemousse restreint l’activité des cytochromes p450, ce qui diminue alors leur efficacité. Par conséquent, l’organisme se retrouve face à un potentiel risque de surdosage, sans oublier les risques d’effets secondaires et/ou indésirables.
Quant à l’action du pamplemousse sur la glycoprotéine P, celui-ci semble accentuer son effet inhibiteur des cytochromes. Il peut même arriver que le pamplemousse augmente la biodisponibilité des molécules, engendrant un mauvais dosage recommandé par les professionnels de santé.
À noter tout de même que ces observations ont été essentiellement effectuées dans le cas du l’EPP sous forme liquide. Néanmoins, le principe de précaution reste le même et doit être appliqué à la globalité des éléments du pamplemousse.
Quels médicaments concernés ?
Le chercheur canadien, David Bailey, étudie depuis quelques années les interactions médicamenteuses de l’extrait de pépins de pamplemousse. Depuis, une très longue liste de médicaments menacés par le pamplemousse a été publiée. Toutefois, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé) s’est penchée sur le sujet et a publié une liste plus courte et plus détaillée, avec des indications plus fiables sur les médicaments concernés :
- Les immunosuppresseurs (tacrolimus, ciclosporine, sirolimus, etc.) qui sont indiqués pour éviter les rejets de greffe
- Les statines (simvastatine, atorvastatine, etc.) qui sont indiqués pour lutter contre l’excès de cholestérol
- Les antidépresseurs (sertraline, buspirone, etc.)
- Certains médicaments contre les troubles de l’érection (verdénafil, avanafil, etc.)
- Certains médicaments contre les troubles cardiovasculaires (vérapamil, dronédarone, lercanidipine, akiskiren, ivabradine, ticagreloc, etc.) tels que l’hypertension ou l’arythmie
- Des médicaments comme la carbamazépine (antiépileptique), l’halofantrine (antipaludique), la levasidone (traitement de la schizophrénie) et le naloxegol (laxatif)
- Les médicaments anti-cancer (régorafénib, olaparib, etc.)
À savoir que les noms cités ci-dessous sont les Dénominations Communes Internationales (DCI) des médicaments. Ces derniers sont plus souvent connus dans leurs noms commerciaux, que l’on retrouve notamment en pharmacie. De ce fait, en cas de doute sur le type de médicament, il est conseillé de demander l’avis du médecin ou du pharmacien avant toute utilisation de l’extrait de pépins de pamplemousse. Les contre-indications étant nombreuses, il est préférable de prendre toutes les précautions possibles.
Les recommandations de l’utilisation de l’EPP
Tout d’abord, il est important de ne pas confondre l’EPP et l’huile essentielle de pamplemousse. Il s’agit de deux produits totalement différents.
L’extrait de pépins de pamplemousse existe sous diverses références sur le marché, et toutes sont différentes, que ce soit en termes d’extraction, de concentration et même du fruit en lui-même. En effet, certaines marques utilisent le pomelo pour leur extrait, or c’est le pamplemousse (Citrus Grandis) qui doit être exploité.
L’EPP de Citrus Grandis est d’ailleurs un extrait sans solvant chimique. Il est composé d’une glycérine d’origine végétale et doit être le plus concentré possible. Il doit être tiré des pépins, et non de la pulpe ou du péricarpe du pamplemousse.
Il est également conseillé d’opter pour un contenant foncé, afin de garantir une conservation optimale du produit.
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