Le Chrysanthellum est surtout connu pour ses puissantes vertus hépatoprotectrices. Il est ainsi indiqué en cas d’excès alimentaires, d’intoxication, de problèmes hépatiques, d’alcoolisme... Toutefois, cette plante détient de nombreuses autres propriétés bénéfiques pour la santé. Découvrez à travers ce dossier tout ce qu’il faut savoir à propos du chrysantellum : description, origine, propriétés médicinales, posologie et contre-indications.

 

Chrysanthellum : description botanique

Il s’agit d’une plante herbacée, dont la hauteur varie de 10 à 30 cm. Ses tiges fines à section ronde comportent un petit nombre de feuilles alternées et découpées. Une fois par an, le chrysantellum se pare de fleurs jaunes pouvant atteindre un diamètre de 8 à 10 cm, groupées en capitules. Ce végétal produit également des fruits secs, des akènes, qui se détachent de la plante mère lorsqu’ils parviennent à maturité.

 

Le chrysanthellum affiche une apparence assez semblable à celle de la camomille, mais il se distingue par la couleur jaune vif de ses fleurs. C’est la raison pour laquelle cette plante est surnommée « camomille dorée » ou « camomille d’or ».

 

Composition

Le chrysanthellum est composé de flavonoïdes, de saponosides, de tanins, d’alcaloïdes, d’acide chlorogénique, d’acides phénoliques, dont du pepside d’acide caféique.

 

Principes actifs du Chrysanthellum

Cette plante doit sa réputation à son association de principes actifs naturels rares :

  • Des flavonoïdes : glucosyl-ériodictyiol, maritiméine, maréine, glucosyl-iso-okanine ;
  • Des saponosides : chrysanthellines A et B.

Les parties employées en phytothérapie

Feuilles, fleurs et fruits, le chrysanthellum est utilisé dans sa totalité en phytothérapie. Face à l’engouement des consommateurs pour les remèdes naturels, les méthodes d’extraction ont sans cesse évolué afin d’optimiser la teneur en principes actifs des extraits de la plante. Ces derniers entrent surtout dans la formulation de compléments alimentaires.

 

Origine et habitat du Chrysanthellum

Le chrysanthellum, de la famille des Astéracées, connu sous le nom scientifique de « Chrysanthellum indicum » est répandu à l’état sauvage dans les régions montagneuses de l’Amérique du Sud. Cette plante qui est particulièrement prisée dans le domaine de la phytothérapie serait originaire de la Bolivie et du Pérou. Par la suite, elle est devenue commune dans d’autres continents, notamment en Afrique, où elle pousse en abondance dans les hauts plateaux et les savanes.

 

L’utilisation thérapeutique du chrysanthellum date de plusieurs millénaires. En Amérique du Sud et en Afrique, cette plante était depuis longtemps préconisée pour soigner l’ictère (la jaunisse), les hépatites et de nombreuses pathologies sanguines. La médecine traditionnelle chinoise emploie ce végétal comme agent protecteur pour se prémunir des dommages pouvant être engendrés par les rayons ultraviolets sur la peau et comme agent anti-inflammatoire pour traiter certaines affections cutanées.

 

Propriétés et indications thérapeutiques

Grâce à ses multiples vertus, le chrysanthellum est très plébiscité par les adeptes de la phytothérapie. Son efficacité a été avérée dans le cadre du traitement de nombreuses pathologies. Voici les propriétés médicinales et les indications thérapeutiques de cette plante.

  • Un puissant hépatoprotecteur

Les vertus protectrices du foie du chrysanthellum sont connues depuis des siècles. Cette plante est ainsi couramment utilisée en cas d’intoxication ou d’excès alimentaire ou alcoolique, de cirrhose du foie, d’hépatite virale.

  • Des propriétés chorélétiques

L’effet cholérétique et le pouvoir hépatoprotecteur du chrysanthellum favorisent la sécrétion de la bile et aident à digérer les graisses. Cette plante est ainsi recommandée après un repas copieux afin de stimuler le système digestif et d’éviter les ballonnements et les flatulences. En outre, ce végétal permet de détoxifier l’organisme.

  • Un effet hypolipémiant

Cette propriété du chrysanthellum contribue à la réduction du taux de lipides circulant dans le système sanguin. Cette plante est ainsi particulièrement conseillée pour éliminer le mauvais cholestérol accumulé au sein de l’organisme.

Hyperlipidémie, quand il est utilisé en combinaison avec un régime alimentaire adapté, ce végétal aide à faire baisser le taux de cholestérol.

  • Des vertus antilithiasiques

Elles agissent efficacement contre les calculs biliaires et rénaux en réduisant leur taille et en favorisant leur évacuation.

  • Une plante anti-œdémateuse et veinotonique

Le chrysanthellum est connu pour ses bienfaits sur le système sanguin, ses vertus veinotoniques et anti-œdémateuses. En stimulant la circulation du sang, il aide à combattre de nombreux troubles tels que la rétention d’eau, l’insuffisance veineuse... 

  • Des pouvoirs anti-inflammatoires et antioxydants

La médecine traditionnelle chinoise recourt souvent au chrysanthellum pour ses principes actifs qui permettent de protéger l’organisme contre les agressions des radicaux libres. Par ailleurs, cette plante limite le développement du processus de plusieurs pathologies inflammatoires.

  • Des propriétés véinotropes

Le chrysanthellum exerce une action performante sur la microcirculation du sang et des capillaires. Il aide ainsi à soigner les varices, les jambes lourdes, la couperose, les affections rétiniennes, l’artérite, les hémorroïdes et la maladie de Reynaud.

 

Fiche de synthèse du Chrysanthellum

Nom commun : Chrysanthellum

Autres noms : camomille d’or, camomille dorée, herbe aux fleurs d’or, chrysanthellum americanum

Nom scientifique : Chrysanthellum indicum

Classification botanique : famille des astéracées (Asteraceae)

Origine : Amérique du Sud (Bolivie et Pérou)

Parties utilisées : feuilles, fleurs, fruits

Principes actifs : flavonoïdes, acides phénoliques, saponosides

Propriétés associées : hépatoprotecteur, bien-être digestif, anti-œdémateux et veinotonique, hypolipémiant, anti-inflammatoire, antioxydant.

Formes et préparations : extraits fluides, extraits secs, tisanes, teinture mère, gélules.

 

Dosage et posologie du Chrysanthellum

La posologie s’appuie généralement sur les utilisations traditionnelles de cette plante. Elle varie de 1 000 à 1 500 mg/jour, une cure ne devant pas dépasser un mois.

En infusion : le dosage est de 1 cuillerée à soupe de fleurs et de feuilles séchées pour une tasse d’eau bouillante. À consommer 2 ou 3 fois/jour.

En gélules contenant 250 mg d’extraits secs : 2 gélules à avaler 3 fois/jour au cours de chaque repas, pour une cure de 20 jours.

 

Précautions d’emploi, contre-indications et effets secondaires

Comme le chrysanthellum contient des lactones sesquiterpéniques, son usage est déconseillé aux personnes allergiques aux végétaux intégrant la famille des astéracées.

 

Le recours à cette plante est contre-indiqué aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants âgés de moins de 6 ans et aux individus sujets à la dyspepsie biliaire.

 

L’utilisation du chrysanthellum peut entraîner certains effets secondaires indésirables sans gravité, tels que des nausées, des vomissements, des colites biliaires bénignes, des maux de ventre ou des céphalées.