Gotu kola, hydrocolyte ou encore herbe du tigre, la centella asiatica est connue sous de nombreuses appellations. C’est une plante aux multiples vertus qui est considérée comme le pilier de la médecine ayurvédique.

 

Dans la médecine ayurvédique, on l’appelle Brahmi. La centella asiatica se compose de fleurs roses disposées en ombrelles, de fines tiges et de feuillages arrondis. Appartenant à la famille des apiacées, elle se développe dans les régions marécageuses et dans les régions tropicales. On la retrouve principalement en Indonésie, en Afrique du Sud, au sous-continent indien, en Amérique du Sud et à Madagascar. Arrivant à maturité à 3 mois, on la récolte alors en totalité.

 

En cosmétique, les tiges et les feuilles sont les seules parties de la plante utilisée. La centella asiatica renferme plusieurs substances actives : huile essentielle à 0,1%, vitamine C, stérol, polyine, phystostérols, caroténoïde, flavonoïde, tanin et saponoside. Aujourd’hui, elle est utilisée dans la phytothérapie moderne pour le traitement de différentes pathologies. 

 

Pourquoi utiliser la centella asiatica ?

La centella asiatica possède un concentré de vertus non seulement en cosmétique, mais aussi dans le domaine de la santé. Elle est utilisée depuis des siècles en Inde, en Indonésie et en Chine où elle est considérée comme une plante sacrée et spirituelle.

 

En médecine ayurvédique, elle est reconnue pour ses qualités régénératrices sur le cerveau et les cellules nerveuses. Grâce à des propriétés cicatrisantes et réparatrices, elle est aussi tout indiquée pour traiter les affections cutanées et les problèmes de peaux en tout genre. En agissant en profondeur, elle active la microcirculation et tonifie les systèmes veineux.

 

Également, elle favorise la production de collagène et lutte efficacement contre le vieillissement de la peau, le relâchement cutané et les vergetures. En agissant sur les glandes surrénales, elle combat le stress, l’anxiété et la dépression profonde. Les personnes à tendance dépressive auront donc tout intérêt à l’utiliser. Grâce à ces actions toniques, elle stimule la concentration et la mémoire. Au niveau de la peau, elle débarrasse des impuretés en purifiant le sang. 

 

Dans quel cas utiliser la centella asiatica ?

Par voie interne la centella asiatica est préconisée pour le traitement d’insuffisance veineuse — varice, jambes lourdes, etc. —, l’anxiété, la dépression, l’hypotension artérielle, les troubles hémorroïdaires, les troubles nerveux, la sénilité, l’épilepsie, les facultés cognitives, les troubles de la mémoire et la microangiopathie. Ce n’est pas tout ! Cette plante médicinale améliore également la circulation sanguine. 

 

En usage externe, elle accélère le processus de cicatrisation des plaies chirurgicales, des coupures et des brûlures mineures grâce à ses propriétés cicatrisantes. C’est aussi un remède puissant pour traiter les affections de la peau, les muqueuses buccales telles que les aphtes, le psoriasis, l’acné, l’eczéma, l’herpès labial, etc. Cette plante intervient également dans le renouvellement des cellules cutanées et le traitement des rides en boostant les fibres de collagènes. 

 

La centella asiatica est aussi indiquée pour traiter le rhumatisme, l’hypertension artérielle, les maladies du sang, l’insuffisance cardiaque, les infections urinaires et l’hépatite. En outre, elle purifie le système respiratoire en améliorant la circulation sanguine et en renforçant les veines.

 

Comment utiliser la centella asiatica ?

La centella asiatica se présente sous diverses formes : comprimés ou gélules, liquides et en extrait. Un comprimé est composé de 40 % d’asiaticoside, de 1 à 2 % de madécassosside, de 30 % d’acide madécassique et de 30 % d’acide asiatique. Chez un adulte, prendre un comprimé à raison d’une à deux fois par jour. Le traitement doit être accompagné d’une alimentation équilibrée et saine. 

 

La centella asiatica est également présente dans les pommades et les crèmes cosmétiques pour un usage local. On l’applique délicatement sur la zone à traiter en effectuant de légers massages pour que les actifs pénètrent dans la peau. L’opération doit être répétée plusieurs fois par jour. Elle agit comme un soin anti-âge en liftant le visage et en combattant activement les rides du décolleté. 

 

Elle peut être appliquée en compresse. Après avoir pilé les feuilles et les tiges, on les applique en cataplasme sur la zone à traiter ou sur la blessure. Renouveler l’opération plusieurs fois par jour si nécessaire. 

 

Enfin, la centella asiatica peut se prendre en infusion. Verser 1 à 2 g de feuilles sèches dans une tasse d’eau chaude. Laisser reposer pendant environ 15 minutes le temps que les principes actifs soient libérés. Si aucune amélioration n’est constatée, on monte la dose de 30 à 90 g. Contrairement aux comprimés, l’action de l’infusion est assez lente à se faire sentir. Cela tient du fait que l’organisme s’adapte peu à peu aux propriétés de la plante. Pour ressentir les effets, on recommande de faire une cure sur quelques mois. Il faut savoir que le dosage varie en fonction de l’état de santé d’un individu à un autre. Il est conseillé de prendre l’avis de son médecin traitant avant d’entamer une cure pour éviter bon nombre d’effets indésirables. 

 

Les précautions d’emploi

Les effets indésirables de la centella asiatica sont rares. On rapporte toutefois un léger trouble gastro-intestinal, une allergie cutanée, des nausées, des démangeaisons, des maux d’estomac, des palpitations et des maux de tête. C’est pourquoi il importe de respecter les doses prescrites.

 

Dans la médecine traditionnelle asiatique, cette plante médicinale est utilisée pour empêcher la procréation. La prise de médicament ou de tout autre produit à base de centella asiatica est donc particulièrement déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes désireuses d’avoir un enfant. Bien qu’aucun effet indésirable n’ait été démontré chez les femmes allaitantes, mieux vaut ne pas prendre de risque. C’est une question de prudence.

 

À l’exception de tout cela, il n’y a aucun problème à ingérer de la centella asiatica ou de l’appliquer sur la peau. Toutefois, chez les personnes sensibles, un simple contact de la plante peut provoquer une réaction allergique. Avant d’agir, il est recommandé de prendre l’avis d’un médecin ou d’un professionnel de la santé. D’après certains experts en Ayurveda, la plante augmenterait la thyroxine. Les personnes en hyperthyroïdie devront donc faire preuve de prudence. 

 

Particulièrement active, cette plante médicinale doit être prise seule. Toutefois, on peut l’associer avec d’autres plantes telles que le Gingko ou le Tulsi qui présentent des vertus similaires. Sous forme de complément, il est vivement déconseillé de la mélanger avec d’autres plantes. Point de vigilance : à forte dose, l’interaction entre les plantes provoque des effets sédatifs et anxiolytiques.