La cystite est une infection urinaire qui vise principalement les femmes. Les causes peuvent être nombreuses, mais dans 80 % des cas, les femmes concernées développent les symptômes, juste après les coïts. Cette tendance a entraîné la propagation de nombreuses idées reçues qui lient l’infection à la sexualité. Pour connaître l’essentiel sur la cystite, il faut savoir ce qui est vrai et ce qui est faux concernant la maladie.

Qu’est-ce qui provoque l’infection urinaire ?

Chez les femmes, l’infection urinaire est souvent liée à un manque d’eau. Cependant, d’autres facteurs de risque sont également identifiés :

  • L’utilisation de diaphragme comme moyen contraceptif,
  • Les relations sexuelles intenses et fréquentes notamment après une période d’abstinence,
  • Le fait de ne pas uriner juste après les rapports sexuels,
  • L’usage de spermicides,
  • L’usage de tampon pendant les règles,
  • Le port prolongé de serviettes hygiéniques,
  • Le mouvement d’essuyage de l’arrière vers l’avant, après être allée à la selle,
  • Plus rarement, une malformation de l’appareil urinaire comme la remontée des urines de la vessie vers le rein par exemple.

Chez l’homme en revanche, la sodomie sans condom augmente le risque d’être infecté parce que les bactéries en cause sont présentes au niveau de l’anus.

Quel aliment peut provoquer une infection urinaire ?

En cas d’infection urinaire, il vaut mieux supprimer les aliments pouvant accentuer l’inflammation de la paroi de la vessie et acidifier davantage les urines. Pour cause, plus l’urine est acide, plus les bactéries responsables des infections urinaires se développent. Les aliments à éviter sont notamment les épices, le café ainsi que le sucre. Ce dernier favorise les infections urinaires en nourrissant les bactéries.

De même, il ne faut pas boire des boissons concentrées en sucre telles que les sodas. Il est également important de s’abstenir d’alcool et de vin blanc, car ils risquent d’accroître l’acidité des urines et donc l’irritation de la vessie.

grossesse quand on a une cystite

Quels sont les différents types d’infections urinaires ?

On distingue 3 types d’infections urinaires selon la localisation de l’infection : la cystite infectieuse, l’urétrite infectieuse et la pyélonéphrite.

  •  La cystite infectieuse

La cystite infectieuse est le type d’infection urinaire la plus courante. Elle touche presque uniquement les femmes. Il s’agit d’une inflammation de la vessie due à la prolifération des Escherichia coli. Ce sont des bactéries intestinales présentes naturellement en grand nombre dans l’anus. Elles passent de la région anale et vulvaire vers l’urètre pour aboutir à la vessie. De ce fait, elles gênent la vidange de cette dernière et augmentent la rétention de l’urine. Pendant que l’urine stagne dans la vessie, les bactéries Escherichia coli vont se multiplier. Dans de rares cas, la cystite s’accompagne d’une urétrite, l’inflammation de l’urètre.

  • L’urétrite infectieuse

L’infection est appelée urétrite si elle touche uniquement l’urètre, le conduit reliant la vessie au méat urinaire. Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible qui concerne principalement les hommes. Toutefois, les femmes peuvent aussi en être affectées. Les agents de ce type d’infection urinaire sont différents, mais les plus communs sont la chlamydia et le gonocoque. Ce dernier, responsable de gonorrhée, provoque la « chaude pisse » avec écoulement de pus en fin de miction. La chlamydia en revanche n’est pas toujours symptomatique. Chez l’homme, l’urétrite peut s’accompagner d’une infection de la prostate.

  • La pyélonéphrite

Plus grave, la pyélonéphrite désigne l’inflammation du bassinet et du rein lui-même. Elle est généralement provoquée par une infection bactérienne. Il peut s’agir d’une complication d’une cystite non traitée ou mal soignée résultant de la montée des bactéries de la vessie vers les reins. Les germes prolifèrent à ce niveau. Touchant le plus souvent les femmes, la pyélonéphrite est encore plus fréquente chez la femme enceinte. Cependant, elle peut aussi survenir chez les enfants qui présentent une malformation des urètres. Cette anomalie provoque un reflux de l’urine de la vessie vers les reins.

Quels sont les symptômes d’une infection urinaire chez la femme ?

L’infection urinaire touche surtout les femmes, car l’urètre de la femme est plus court que celui de l’homme. Ainsi, cela facilite l’entrée des bactéries dans la vessie.

Chez la femme, elle se manifeste par :

  • Une sensation de douleurs ou de brûlure lorsqu’on urine.
  • Une fréquence anormale de miction pendant la journée, mais parfois, le besoin d’uriner survient aussi la nuit.
  • Des urines troubles dégageant des odeurs malodorantes
  • Une sensation d’un poids au niveau du bas-ventre appelée techniquement une pesanteur pelvienne.
  • Présence de sang dans les urines.

Quels sont les premiers signes d’une infection urinaire ?

D’après des études, environ 2 à 3 % de femmes adultes souffrent chaque année d’une infection urinaire. Dans 40 % des cas, des symptômes comme les brûlures et les besoins impérieux et fréquents d’uriner sont absents. Il s’agit donc d’infection urinaire qui pourrait être sans symptôme. Ceci est constaté en particulier chez les personnes âgées. En revanche, elle peut se manifester par une fièvre isolée, sans aucun autre trouble, chez l’enfant ou les sujets âgés.

Les symptômes d’une infection urinaire dépendent du sexe et de l’âge de chaque individu, mais en général les premiers signes les plus communs sont les suivants :

  • Des douleurs ou des brûlures à la miction, c’est-à-dire en urinant
  • Des envies pressentent et fréquentes d’uriner,
  • De légères douleurs abdominales.

Comment prévenir l’infection urinaire ?

Pour prévenir une infection urinaire, il suffit d’adopter quelques réflexes au quotidien.

  • En général

Pour réduire le risque de contracter une infection urinaire, il existe des mesures préventives de base. La première est de boire suffisamment et spécialement de l’eau tout au long de la journée. Les médecins recommandent en effet de boire de 6 à 8 verres d’eau ou de boissons variées par jour. En effet, la consommation abondante de boissons augmente le flux urinaire, un phénomène ayant pour effet une diminution de la charge bactérienne.

La deuxième mesure est d’éviter de retenir trop longtemps son envie d’uriner et d’uriner dès que le besoin se fait ressentir. En effet, garder de l’urine dans la vessie est une manière de favoriser la prolifération des bactéries. La dernière disposition à prendre consiste à soigner les troubles du transit intestinal, en particulier la constipation. En effet, cette pathologie peut faciliter l’apparition de cystites, car les bactéries restent dans le rectum.

  • Chez les femmes

Il est conseillé de s’essuyer toujours de l’avant vers l’arrière avec le papier hygiénique après être allée à la selle ou après avoir uriné. Il est aussi recommandé d’uriner immédiatement après les rapports sexuels et de laver les régions anales et vulvaires quotidiennement. Toutefois, une toilette trop agressive est déconseillée, car elle risque de fragiliser les muqueuses.

Les femmes doivent également éviter le plus possible d’utiliser des produits déodorants comme les parfums intimes ou les douches vaginales dans la région génitale. Ils peuvent irriter la muqueuse de l’urètre. Avant d’employer tout produit, il faut s’assurer qu’il ne soit pas irritant et privilégier un pH neutre. Il est aussi conseillé d’utiliser des condoms lubrifiants. En cas de sècheresse vaginale, il faut préférer les lubrifiants solubles à l’eau durant les rapports sexuels.

  • Chez les hommes

Malheureusement, il est plus difficile de prévenir les infections urinaires chez les hommes. Cependant, il leur est recommandé de boire suffisamment d’eau ou de boisson. Cela permet de maintenir un bon flux urinaire et de traiter un trouble de la prostate, si le sujet en est atteint.