Les flavonoïdes sont des catégories de polyphénols, des molécules qui possèdent des propriétés antioxydantes. Ils sont naturellement présents dans les fruits et légumes et apportent de nombreux bienfaits à la santé. 

 

Bienfaits

Entrant dans la composition de nombreux fruits et légumes (poires, pommes, raisins, baies de genièvre, poireau, ortie, agrumes, noisetier, fines herbes), les flavonoïdes ont des propriétés pouvant protéger l’organisme contre les affections chroniques (cancer et maladies cardiovasculaires). Ils sont aussi bénéfiques contre les jambes lourdes, la crise hémorroïdaire ainsi que les pathologies liées à l’âge : varices, hypertension et athérosclérose. En effet, cette molécule renforce l’élasticité, l’étanchéité et la résistance des vaisseaux sanguins. 

 

Elle régule la tension artérielle en améliorant la dilatation et l’irrigation des artères, pour maintenir la santé des cellules. Les flavonoïdes participent également dans la lutte contre la dégradation des fibres de collagène. Entrant dans la composition du régime méditerranéen, les flavonoïdes réduisent les risques coronaires si on consomme régulièrement du vin rouge avec des graisses saturées, de fruits et légumes ou encore du thé vert. On les trouve aussi dans le cacao, le miel, le lait de soja, la bière et le chocolat. 

 

Les flavonoïdes ont des propriétés veinotoniques. Ainsi, ils diminuent la perméabilité des capillaires et renforcent leur résistance. Ce sont des antioxydants primaires qui stabilisent les radicaux peroxydes, chélatent les métaux, inhibent la lipoxygénase et désactivent les espèces oxygénées réactives. Grâce à ses vertus antioxydantes, ils combattent les radicaux libres, molécules issues de l’azote et de l’oxygène. Ces derniers entrent dans les processus dégénératifs qui accélèrent le vieillissement prématuré des cellules et des tissus. L’insuffisance de radicaux libres engendre un stress oxydatif qui a un impact sur la santé. Par contre, notez que l’excès de radicaux libres dégrade l’ADN, les protéines et les parois des cellules. Pour mieux défendre l’organisme, il faut consommer des fruits et légumes et renforcer les défenses naturelles qui sont aussi des sources d’antioxydants naturels. Riches en vitamines C et E, ils retardent l’élimination des vitamines et stimulent leur absorption. 

 

Les flavonoïdes font leur preuve dans la protection de l’organisme contre l’ingestion de substances toxiques (tabac, alcool), les méfaits de la pollution et la sénescence. Ils aident dans la perte de poids et ont une action à la fois anticoagulante et antiallergique. Les flavonoïdes sont présents sous forme soluble d’hétérosides dans les angiospermae, les conifères (gymnospermae), les fougères (ptéridophyta) et les bryophyta (mousses et hépatiques). Ils interviennent dans les symbioses entre les bactéries du groupe rhizobium et les fabacées. 

 

Propriétés 

Les flavonoïdes ou bioflavonoides, flavonols, catéchines, proanthocyanidines sont des métabolites secondaires des plantes, des tanins responsables de la coloration variée des fruits et fleurs. Cette molécule est présente aussi bien dans le pollen, les tiges que dans les feuilles des fruits et fleurs. C’est une source importante d’antioxydant dans l’alimentation, avec plus de 4000 composés. Ces derniers sont répartis en 4 groupes : flavonone (citron), quercétine (brocoli, oignon), anthocyanine (raisin, fruits rouges) les catéchines (vin rouge, thé). Le terme flavonoide vient de flavedo qui désigne la couche externe des écorces d’orange. 

 

Les catéchines sont des flavonoïdes présents dans le thé vert (14 mg). En Chine et au Japon, la consommation régulière du thé vert, 4 tasses, fait baisser le nombre des personnes atteintes de cancer de prostate et de maladies cardiovasculaires. Riche en caféine, il entre dans la composition de certains compléments alimentaires. Il contribue à la protection des patients dialysés qui ont recours à un rein artificiel, car ils protègent l’organisme du stress chimique. 

 

Les OPC ou oligoproanthocyanidines sont renfermés dans l’écorce de pin maritime et les pépins de raisin. Connus aussi sous le nom de pycnogénol, ils sont utilisés dans le milieu pharmaceutique pour soigner les œdèmes, l’insuffisance veineuse, les troubles des règles et pour le traitement des douleurs de l’endométriose. La rutine est présente dans les abricots, la peau des pommes, l’écorce des agrumes, le thé noir, le vin rouge et le sarrasin. C’est un principe actif des médicaments véinotoniques destinés au traitement des hémorroïdes, varices ou jambes lourdes. La quercétine, quant à elle, est présente dans les oignons rouges, la propolis, le ginkgo, la peau des pommes, le thé vert et le vin rouge. 

 

Pour les citroflavonoides, ils se trouvent dans les écorces des agrumes. Ce sont des molécules utilisées dans les médicaments veinotoniques. Le resvératrol, proche des OPC, est présent dans la peau des raisins noirs (cabernet sauvignon ou pinot noir). L’acide chlorogénique se trouve dans les pommes de terre, le café, les feuilles de cassis, les tomates et les carottes. Similaire à la caféine, elle compose certains compléments alimentaires.

 

Les flavonoïdes sont des pigments responsables de la coloration des fruits et des fleurs, allant du rouge à l’ultraviolet en passant par le jaune. La couleur dépend de l’acidité du milieu et de sa structure. Ces éléments procurent leurs goûts aux fruits. Les flavonols et les flavones donnent les pigments crème et ivoire. Les aurones et les chalcones apportent la couleur orange et jaune. Les anthocyanosides procurent les teints mauves et rouges. Les co-pigments flavones-anthocyanosides produisent la couleur bleue.

 

Les pigments colorés des fleurs attirent les insectes pollinisateurs, pour protéger les plantes des rayons ultraviolets, de l’oxydation, des insectes ravageurs et des pathogènes. Les flavonoïdes sont présents dans le cassis, le mélilot, le millepertuis, la reine-des-prés, l’aubépine, l’hamamélis et la passiflore. Quant aux pommes, outre leur fonction d’amincissante, elles sont reconnues comme bénéfiques pour l’organisme, car elles permettent de maintenir l’équilibre cellulaire. 

 

Découverte

En 1814, les flavonoïdes ont déjà été découverts par Eugène Chevreul. Mais c’est Albert Szent-Györgyi, un Hongrois, qui a mis en évidence les flavonoïdes en 1936. Il les a découverts par hasard en traitant un patient souffrant d’une fragilité des vaisseaux capillaires, et d’un saignement sous-cutané. Il administra de la vitamine C impure. Puis, avec son collègue Rusznyak, il isola la citrine qui a des capacités de diminuer la perméabilité des capillaires. Une amélioration de sa résistance a été constatée. Il a déjà isolé la vitamine C et avec ses recherches sur les propriétés biochimiques des flavonoïdes, il a reçu le prix Nobel de Médecine en 1937. En 1950, Jack Masquelier étudia les composés flaviniques des pépins de raison et de l’écorce de pin. Ce n’est qu’après que des brevets sur la purification des pycnogénol (procyanidines oligomères) furent déposés.