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La Haute Autorité de Santé révèle que l’escarre affecte environ 300 000 personnes chaque année en France. Il s’agit d’une plaie engendrée par une immobilisation prolongée en position allongée ou assise. Elle apparaît généralement au niveau des zones de pression telles que les talons ou les fesses. Comment reconnaître l’escarre et la soigner ? Ce dossier vous informe sur tout ce qu’il faut connaître à ce propos.
Lorsqu’un individu est en position allongée ou assise pendant une longue durée, le poids de son corps exerce une pression sur les vaisseaux sanguins qui se trouvent sous sa peau. Ce phénomène entraîne une réduction de l’apport en oxygène au niveau des tissus cutanés. Au cas où la pression persiste, il se forme en conséquence une zone localisée d’ischémie (en manque d’oxygène) qui fait souffrir la peau et les tissus sous-cutanés. Une escarre peut apparaître au bout de seulement quelques heures. Au début, elle se manifeste par une rougeur qui ne s’efface pas si on appuie sur la peau. La lésion inflammatoire par cisaillement ou frottement engendre une nécrose du derme qui se transforme en une plaie pouvant devenir très grave, car elle peut se creuser et atteindre les muscles. Parfois, l’escarre peut même aller jusqu’à l’os. Cette lésion peut aussi survenir au niveau des points d’appui, à la suite d’une brûlure ou d’un traumatisme.
Il est tout à fait possible de soigner une escarre, mais le traitement s’avère souvent difficile et requiert la mobilisation fréquente du patient. Dans les cas les plus graves, la plaie nécessite des soins réguliers et douloureux.
La meilleure solution consiste à prendre systématiquement des mesures de précaution pour prémunir contre l’escarre une personne devant rester pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois en position assise ou allongée.
L’identification d’une escarre passe par la recherche de signes cutanés spécifiques chez un patient.
L’apparition d’une rougeur au niveau de la zone d’appui constitue le tout premier symptôme de l’escarre. Il est donc conseillé d’observer régulièrement les zones à risque afin de repérer toute éventuelle rougeur. Il faut palper la peau pour vérifier si elle est souple et pour détecter une réaction douloureuse. Ensuite, presser légèrement la zone où se forme la rougeur avec le doigt et relâcher la pression au bout de 3 secondes. Deux cas peuvent se présenter :
Si elle n’est pas rapidement traitée, la rougeur peut être de plus en plus marquée et arbore une teinte plus foncée jusqu’à devenir noire. S’ensuit une disparition de la peau nécrosée qui fait place à un ulcère. Les tissus sous-jacents apparaissent peu à peu à découvert. L’escarre peut atteindre les muscles, les tendons et parfois l’os. Les points d’appui fragiles comme les talons et la région fessière constituent ses terrains de prédilection chez un individu en position assise ou couchée sur le dos sur une longue durée.
La formation d’une rougeur au niveau de la zone d’appui ou un changement de l’état général du patient tel qu’une fièvre, une déshydratation, un arrêt de l’alimentation, une incontinence ou une sudation excessive doivent également être signalés au médecin ou à l’infirmier (ère). Ces symptômes risquent d’accroître les risques d’escarre. Il importe de préconiser une stratégie préventive adaptée.
Les personnes âgées contraintes à un alitement prolongé sont particulièrement vulnérables à l’escarre en raison de la finesse et de la fragilité de leur peau.
Le diagnostic peut aussi être tardif chez les patients en fauteuil roulant ayant perdu toute sensibilité, en cas de paraplégie, par exemple, notamment si la plaie se trouve dans le bas du dos ou dans la région des fesses.
Se caractérisant par une dégradation localisée des tissus sous-cutanés et de la peau, les escarres sont des plaies cutanées chroniques et elles font mal. Elles sont à l’origine de 2 types de douleurs :
Elle est provoquée par la plaie elle-même et n’est pas proportionnelle à sa taille. L’inconfort positionnel peut être pénible ou douloureux, notamment en cas de lésions superficielles, quand les récepteurs nociceptifs des fibres C et A delta restent intacts ou à un stade faible de destruction. Paradoxalement, la douleur est moindre lorsque les lésions sont nécrotiques et profondes.
Elle se manifeste lors du renouvellement du pansement ou des différentes manipulations. Une douleur qui réapparaît durant les pansements peut constituer un signe d’un bourgeonnement et d’une bonne cicatrisation de la plaie. Une insensibilité locale persistante doit inquiéter, car elle peut signifier un passage à la chronicité.
Les escarres sont à la fois douloureuses, difficiles à soigner et à se cicatriser. Si les plaies ne sont pas rapidement et efficacement prises en charge, elles sont susceptibles d’engendrer des lésions irréversibles.
Pour prémunir un individu devant rester en position allongée ou assise pendant une longue durée, notamment une personne âgée contre la formation d’escarre, il importe d’adopter des mesures préventives. Il est conseillé de :
En fonction du niveau de gravité de la lésion, elle peut toucher différentes couches de la peau, à savoir :
Les stades évolutifs d’une escarre sont au nombre de 4 :
Cette première phase de l’escarre se caractérise par l’apparition d’une rougeur qui ne blanchit pas à la pression du doigt sur la zone affectée (le talon, les fesses...). Cet érythème persistant peut être parfois douloureux et chaud. Sa périphérie peut présenter un œdème. À ce stade, la lésion atteint l’épiderme, voire le derme. Elle commence déjà à détruire les tissus sous-cutanés et les muscles qui sont plus sensibles à l’hypoxie par rapport à la peau.
Ce second stade de l’évolution de l’escarre se manifeste par une désépidermisation. Une plaie superficielle similaire à une simple bulle (cloque) ou une abrasion apparaît à la surface de la peau au niveau de l’appui. Le fond de la lésion est recouvert d’exsudat et de petits saignements.
Ce stade de l’escarre se traduit par une ulcération superficielle de la lésion. Une plaie profonde touche l’épiderme, le derme ainsi que les tissus cutanés, mais elle n’affecte pas les muscles sous-jacents. La formation d’une plaque de peau nécrosée indique la dévitalisation définitive des tissus cutanés.
Ce dernier stade se caractérise par l’ulcération de la lésion à cause de l’élimination de la nécrose s’étant formée au cours du stade 3. La plaie peut s’étendre, en fonction de la zone où elle est localisée. L’escarre peut atteindre le muscle, voire l’os.
Une escarre ne doit jamais être négligée. Même au stade 1, elle est susceptible d’engendrer des lésions musculaires sous-jacentes. Elle peut passer rapidement aux étapes suivantes si un programme de soin adéquat n’est pas mis en place en temps opportun. Les principales complications de l’escarre se traduisent par :
Les escarres figurent parmi les plaies cutanées difficiles à soigner. En marge des douleurs ressenties par les patients, le traitement de ces lésions peut aussi être onéreux. Par ailleurs, pour éviter toute éventuelle récidive, ce type de plaie requiert un suivi régulier.
Pour prendre en charge une escarre au stade 1 de son évolution, il faut appliquer des mesures préventives dans le but de réduire les zones de pression. Une inspection régulière de la peau est également conseillée afin de détecter des signes d’amélioration ou d’aggravation de la lésion.
Le traitement des escarres à ces stades consiste à effectuer des soins locaux :
Le traitement dépend de plusieurs facteurs : du stade d’évolution de la lésion, de la profondeur et de la localisation de la plaie, de l’exsudat et de l’état du sujet. Une évaluation de la plaie s’impose afin de vérifier l’existence d’éventuelle fistulisation, de décollement des berges, de contact osseux ou tendineux.
Prise en charge à ses débuts, une escarre se soigne comme n’importe quelle plaie, à l’aide de compresses d’huile de calendula. Cependant, il est déconseillé d’utiliser un pansement imperméable qui pourrait ramollir la peau. Au cas où l’escarre évolue au stade suivant, ce traitement ne suffit plus. Il faut arrêter tout effleurage pour empêcher le développement de l’ischémie sous-cutanée. Les zones d’appui doivent être soulagées par la mise en place de supports adaptés. Un pansement hydrocolloïdal très mince ou un film en polyuréthane permet de surveiller l’état de la peau. L’usage de draps ou de couvertures roulés est vivement déconseillé.
Afin de prévenir et de limiter l’apparition d’escarres dues à un alitement ou à une position assise prolongée, il est recommandé d’utiliser une pommade protectrice contre les lésions de la peau.
La crème apaisante Tena à l’oxyde de zinc représente la solution idéale pour prémunir un patient contre les irritations cutanées qui sont généralement à l’origine des escarres. Cette pommade laisse sur la peau une barrière protectrice et empêche ainsi la formation de rougeur au niveau des appuis à la suite d’une position couchée ou assise pendant une longue durée. Composée à base d’oxyde de zinc qui exerce une action désinfectante et un effet légèrement asséchant, cette crème contient également de la vitamine E et de l’huile de soin naturelle. Elle ne renferme ni paraben ni parfum.
Présentée en tube de 100 ml, la pommade Tena est facile à appliquer et à étaler en fine couche sur les zones sensibles. Pénétrant aisément la peau, elle offre une protection efficace contre les escarres.
Il existe plusieurs remèdes naturels pour soigner les escarres. En voici quelques exemples :
Dans certains hôpitaux, le personnel soignant utilise du sucre en poudre pour traiter des escarres constituées. Grâce à ses propriétés, le sucre absorbe les impuretés et active la régénération des tissus. Toutefois, l’usage du sucre est contre-indiqué en cas d’infection de la lésion.
Des laboratoires homéopathiques proposent une large gamme de produits pour combattre les escarres comme du jus d’Aloe Vera, des gélules de levures de bière, de spiruline ou de Kito HFP (un réparateur tissulaire). Ils développent aussi une solution préparée avec du vinaigre de chêne et de la silice organique, des gélules à base de propolis pure, de grenade, d’açai et de baies de goji.
Une herboriste a élaboré une formule à base de pied de céleri-rave et d’huile d’amande douce.
Possédant des vertus antalgiques, anti-inflammatoires et cicatrisantes, le miel est particulièrement performant pour soigner les escarres. Contenant de l’acide formique et de l’eau oxygénée, ce produit de la ruche constitue un puissant antiseptique et empêche la multiplication des bactéries. Le miel accélère la cicatrisation de la plaie sans risque d’infection. Certains hôpitaux l’utilisent pour traiter les escarres, les brûlures, les lésions chroniques et postopératoires.
Mode d’emploi :
Privilégier le miel de manuka, de thym ou de lavande, car il détient d’importantes propriétés antibactériennes.
Le marché propose aussi une vaste palette de produits à base de miel de Manuka comme :
Certaines synergies d’huiles essentielles peuvent être employées pour atténuer les douleurs, accélérer la guérison et favoriser la cicatrisation des escarres. Certaines essences détiennent des propriétés cicatrisantes (la Lavande aspic), d’autres stimulent la microcirculation du sang (le Ciste) ou possèdent des vertus antiseptiques cutanées (le Laurier noble).
Voici un exemple de préparation, à utiliser uniquement sous contrôle médical :
L’application régulière d’un produit d’hygiène approprié permet de limiter les risques de développement d’escarres chez les personnes alitées ou devant rester en position assise pendant une longue durée. Le marché propose des pommades à usage préventif pour protéger les sujets contre l’apparition de lésions cutanées. Comme elles sont conçues pour soigner les tissus abîmés, ces produits peuvent également être utilisés à titre curatif pour accélérer la cicatrisation des plaies.
Grâce à sa forte teneur en glycérine, Topicrem CICA Crème Apaisante Réparatrice 100 ml est un produit préventif performant, car il préserve la barrière au niveau de la peau pour assurer une meilleure protection de celle-ci. Ce soin complet hydrate, protège l’épiderme contre toute éventuelle irritation susceptible de favoriser la formation d’escarre.
La pommade Tena à l’oxyde de zinc est aussi recommandée pour limiter la propagation de microbes et former une barrière protectrice pour prémunir la peau contre les escarres.
Comme personne n’est à l’abri d’un long alitement ou d’un aléa de santé qui pourrait immobiliser pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, vous êtes maintenant mieux armé pour reconnaître et soigner une escarre.
Laurence Silvestre, Docteur en Pharmacie
Titulaire d’un diplôme d’État de docteur en pharmacie, j’exerce la profession de pharmacien en officine depuis plus de 30 ans. J’utilise mon expertise acquise durant ma formation universitaire et la pratique continue de mon métier pour rédiger des articles de qualité à l’attention du grand public. Ces textes contiennent des conseils scientifiques et pharmaceutiques sur différents domaines liés à la santé, au bien-être et à la beauté. Mon expérience professionnelle me permet de vulgariser ces informations pour une meilleure compréhension de la part des patients. En savoir plus sur Laurence Silvestre.