Un produit phare dans la catégorie des plantes aromatiques, la Sarriette des montagnes possède des vertus inégalées qui demandent une attention particulière. Plus appréciée pour ses propriétés aphrodisiaques, cette plante est également utile dans d’autres domaines comme la cuisine ou le jardinage. D’où est-ce qu’elle provient ? Comment s’en servir ? Quand faut-il en prendre ? Les réponses à ces questions vous seront communiquées à travers ce dossier.

 

Qu’est-ce que la Sarriette des Montagnes ?

Petit arbrisseau vivace de 10 à 40 cm de haut, la Sarriette des montagnes se rencontre le plus souvent en tant qu’huile essentielle. Née Satureja Montana, cette pousse est également connue sous le nom de Pèbre d’aï (poivre d’âne), de savourée, ou encore de sarriette vivace. Originaire d’Europe du Sud, ses feuilles ainsi que ses fleurs disposent de qualités médicinales, lui procurant la grande majorité de sa notoriété.

Sa tige courte feuillée en touffes basses et denses la rend remarquable parmi les autres plantes. Existant en plusieurs variétés, chacune d’elles possède des caractéristiques essentielles à la santé de l’homme. Il convient toutefois de les identifier et d’en utiliser la posologie exacte pour éviter les effets néfastes.

 

Quels sont ses bienfaits thérapeutiques ?

Cette plante est autant bénéfique pour la santé que pour le bien-être. De la plante entière, seules les feuilles et les fleurs sont utilisées à des fins thérapeutiques. En médecine générale, d’une part, son intervention est sollicitée en cas d’infections majeures, un cas indiscutable grâce à ses vertus antibactérienne, antifongique, antiparasitaire et antivirale. D’autre part, son effet réchauffant la rend efficace pour combattre les flatulences, stimuler la digestion et traiter les coliques.

 

La Sarriette des montagnes est tout aussi bénéfique pour se sentir bien dans sa peau. Sa faculté aphrodisiaque la rend populaire auprès de la gent masculine. Elle peut aussi servir d’anti-sieste après un copieux repas. Très pratique pour contrer les ballonnements digestifs, surtout si le repas était à base de féculent.

 

Dans quelle situation son usage est-il nécessaire ?

En distillant ses feuilles pour en obtenir de l’huile essentielle, le rendu est un puissant bactéricide. Cette huile essentielle traite les infections dermatologiques et les cas cliniques suivants :

  • Infections intestinales bactériennes ou parasitaires,
  • Infections pulmonaires virales ou bactériennes,
  • Infections parasitaires et fongiques cutanées,
  • Hypotension,
  • Cystite, urétrite, prostatite,
  • Adénites,
  • Arthrite et rhumatismes.

Sous forme de tisane ou d’huile essentielle, cette pousse ne manque pas d’attraits pour ceux qui aiment l’homéopathie. Ajoutée à d’autres plantes telles que la grande berce et le damiana, la tisane de cette plante tonique fait vite retrouver des forces. Une qualité que les couche-tard ne cessent d’en faire les éloges.

 

Comment l’administrer lors des soins ?

Une fois transformée, l’huile essentielle de sarriette peut être utilisée de plusieurs façons, dépendant de l’effet voulu. Toutefois, il est recommandé de solliciter l’avis d’un professionnel afin de respecter la posologie. Le mode d’administration varie selon la situation qui se présente. En général, il peut être catégorisé comme suit :

  • En application cutanée, massage : à ne pratiquer qu’après une forte dilution de l’huile essentielle, pour l’ensemble des cas d’infections respiratoires et de troubles digestifs.
  • Par voie orale : après avis d’un thérapeute ou d’un professionnel dans le domaine.
  • Par inhalation : réservé aux personnes souffrant d’hypotension.

Par contre, l’huile essentielle de cet arbrisseau ne peut pas être diffusée. L’inhalation humide ou à sec est possible, après une distillation de 5 à 10 %. Le test sur le coude est toujours valide, cette plante étant particulièrement piquante.

 

Comment l’utiliser pour le bien-être ?

La santé ne se fait ressentir qu’une fois que l’on se sent bien dans sa peau. Les plantes aromatiques voient un engouement sans pareil depuis le retour du style naturel et bio. Cette plante est actuellement sollicitée pour ses nombreuses vertus tant en médecine qu’en bien-être psychologique.

 

Son huile essentielle est hautement recommandée en olfaction dans le traitement des cas suivants :

  • L’angoisse, déprime saisonnière ou tristesse,

La fatigue et frilosité (à diluer dans une huile végétale, puis masser la colonne vertébrale et la plante de pieds),
La fatigue sexuelle ou faible libido (à diluer dans une huile végétale et masser la colonne vertébrale, puis le bas du dos).

  • La cystite : à mélanger avec les huiles essentielles de palmarosa, de saro et de thym à linalol, versez 8 gouttes en massage sur le bas-ventre. À refaire 3 fois par jour pendant 7 à 10 jours.
  • Les verrues : ajoutez les huiles essentielles de tea tree, de cannelle et de citron. Appliquez 1 à 2 gouttes du mélange sur la zone à traiter, 2 fois par jour jusqu’à la disparition de la verrue.

 

Quelles sont les compositions biochimiques de l’huile essentielle de sarriette ?

Exclusivement réservée aux adultes et adolescents, l’huile essentielle de Sarriette des montagnes est interdite aux femmes enceintes et allaitantes. Les petits de moins de 6 ans n’y ont également pas droit. Une fois transformée en huile essentielle, cette plante ne peut pas être inhalée ou administrée par voie orale. Dépendant des conditions de sa production, la composition biochimique de cette huile n’est pas toujours identique. En général, on y retrouve les éléments suivants :

  • 40 à 75 % de Phénols (Carvacol, Thymol),
  • 30 à 35 % de Monoterpènes (Para-Cymène, Terpinène),
  • 5 à 15 % de Monoterpénols (Linalol).

D’autres composés chimiques sont également présents dans cette substance. On recense principalement :

  • Les Sesquiterpènes,
  • Les esters,
  • Les esthers,
  • Des traces d’Oxydes et de Cétone (Camphre).

Tous ces composants sont indissociables des huiles essentielles de Sarriette des Montagnes. En cas d’allergie à l’un d’eux, il est préférable de demander conseil auprès de votre médecin traitant.

 

Quelles sont les contre-indications ?

Dans la mesure où cette plante est particulièrement épicée et présente des atouts vivifiants, elle est formellement interdite aux femmes enceintes et allaitantes. Les enfants en bas âge ne doivent en aucun cas y être exposés également. Avant de faire l’automédication, il faut prendre en compte les remarques qui suivent :

 

Ne jamais l’utiliser pure sur la peau.
Très puissante, l’huile s’utilise à faible dose et de manière limitée dans le temps.
Contre-indiquée en cas d’insuffisance hépatique,
Demandez l’avis d’un médecin pour les asthmatiques.


Une fois incorporés dans une composition cosmétique, certains composés naturels contenus dans l’huile essentielle peuvent présenter un risque d’allergie chez les personnes sensibles.

 

À l’instar de toutes plantes médicinales, la Sarriette des montagnes demande des traitements particuliers avant de devenir une huile essentielle. Il incombe à chacun de savoir la posologie qui lui convienne et de ne pas abuser des effets procurés par son administration.