Isoflavone

Les isoflavones constituent des substances actives ou des protéines contenues dans le soja, une légumineuse qui a plusieurs atouts nutritionnels. Ils apportent de nombreux bienfaits qui seront détaillés dans cet article. Ses propriétés seront évoquées, son mode d’utilisation ainsi que les précautions d’usage.

Caractéristiques

Substances chimiques naturelles, les isoflavones sont des flavonoïdes provenant des plantes avec une même structure chimique et agissant comme les œstrogènes, d’où leur appellation phytoestrogènes. Seulement, leur effet est plus faible que ces hormones produites par le corps.

Utilisations

Les isoflavones sont indiqués pour diminuer les taux de lipides dans le sang et les risques de maladies cardiovasculaires. Ils réduisent les bouffées de chaleur des femmes qui souffrent de cancer de sein et ménopausées. L’isoflavone prévient la perte osseuse des femmes ménopausées, réduit le risque de cancer de la prostate et celui du sein.

L’isoflavone favorise le rééquilibre hormonal, car il comble la carence en œstrogène et peut aussi bloquer partiellement leur effet négatif en cas de surproduction. Ce principe actif possède des substances analogues dans les végétaux comestibles comme la glycitéine, la daidzéine et la génistéine. La daidzéine se transforme ou non en équol (substance plus active) en fonction de la composition de la flore intestinale. Ce qui explique l’effet réducteur de l’isoflavone sur les risques de cancer de sein et les bouffées de chaleur chez les Occidentales (30 %) et les Asiatiques (50 %). De même, les végétariens produisent plus d’équol que les non-végétariens.

Posologie

Pour réduire le taux de lipide dans le sang, consommez 25 g de protéines de soja associé à un régime alimentaire faible en gras. En effet, les risques de maladies cardiovasculaires disparaissent si les protéines de soja substituent les protéines animales. 80 à 160 g de produits de soja non fermentés préviennent le cancer de la prostate. De même, 80 mg d’isoflavones de soja permet de prévenir contre l’ostéoporose, soit sous forme alimentaire soit sous forme d’extrait.

Sources d’isoflavones

Mis à part les légumineuses comme le soja qui est la source substantielle, les légumes et les grains entiers contiennent également des isoflavones. En effet, selon la transformation subie par le haricot de soja, il contient plus d’isoflavones. Par ailleurs, les protéines extraites par un procédé d’alcool en contiennent plus que celles traitées avec de l’eau. En effet, le soja contient 30 à 40 mg d’isoflavone et largement moins pour les autres aliments comme la saucisse de tofu, le burger, la crème glacée, la sauce tamari, le formage de soja ou autres produits de soja. Pour information, l’apport alimentaire quotidien moyen est compris entre 11 à 50 mg, pouvant aller jusqu’à 100 mg en Asie, mais seulement 1 à 2 mg par jour dans les pays occidentaux.

Précautions d’emploi

Une consommation modérée d’isoflavones n’est pas néfaste chez les femmes à risque de cancer du sein, mais une surconsommation de suppléments alimentaires d’isoflavones est interdite. Par ailleurs, les personnes sous médication thyroïdienne ou carencées en iode doivent consulter le médecin avant de consommer des suppléments d’isoflavones ou de soja dans leur alimentation sachant que les produits de soja influent légèrement sur la fonction thyroïdienne. Les femmes enceintes ne peuvent pas non plus prendre une trop grande quantité d’isoflavones.

Effets indésirables

La consommation en excès d’isoflavones peut générer des effets bénins comme les nausées, les ballonnements ou la constipation. Si une personne est allergique au soja, elle peut présenter des démangeaisons et des rougeurs. Les asthmatiques pourraient avoir une crise s’ils entrent en contact avec la gousse ou s’ils respirent la poussière de soja.

Interactions

L’isoflavone peut réduire l’absorption des hormones thyroïdiennes s’ils sont pris en simultané. Laissez passer 3 heures entre la prise des 2 médicaments. Pour traiter le cancer ou l’ostéoporose, la consommation d’isoflavone de soja à petites doses réduit les effets antitumoraux du tamoxifène et rehausse ces effets à forte dose. De même, les isoflavones diminueraient la capacité de la flore intestinale à modifier les isoflavones en composés actifs.

Origine de l’utilisation des isoflavones

L’action de ces molécules a été observée chez les brebis qui consommaient des trèfles rouges, contenant des isoflavones. Puis, les premiers essais cliniques sur les protéines de soja et les isoflavones ont été publiés dans les années 80. Des études relatives se sont multipliées dont celle de National Cancer en 1990. En 1999, la FDA ou Dood and Drug Administration a autorisé l’industrie alimentaire à utiliser une allégation santé relative au soja. En effet, en consommant 25 g de protéines de soja avec un régime faible en gras, les maladies coronariennes sont relativement diminuées. Vers la fin des années 60, des études étaient menées sur les effets d’un régime riche en soja ayant un impact positif sur la réduction des risques de maladies cardiovasculaire et des taux de lipides sanguins.

Des méta-analyses et des études cliniques se sont succédé par la suite où la consommation de protéines de soja diminue les LDL et les triglycérides. Plus il y a des protéines de soja dans la nourriture, plus ses effets sur la santé sont considérables. D’autant plus qu’ils remplacent une nourriture riche en cholestérol, en gras saturé et en protéines animales. Le soja avec ses produits dérivés est riche en minéraux, vitamines et fibres, mais faible en cholestérol et en gras saturés.

Des études épidémiologiques montrent que la consommation des isoflavones diminue le risque de cancer de prostate et de sein, notamment en Asie, étant donné qu’ils sont de grands consommateurs de ses produits dérivés. Chez les femmes, elles doivent consommer 20 mg par jour, mais l’efficacité de ce principe actif repose sur certains critères : la sensibilité de la tumeur, le profil hormonal, la capacité à produire de l’equol, la source alimentaire d’isoflavones, la durée de la consommation et l’âge de la première exposition. Le lait de soja et le tofu sont très efficaces pour diminuer le risque de cancer de la prostate.

Chez les femmes ménopausées, l’isoflavone est bénéfique, car améliore considérablement la qualité de leur vie tant sur le plan sexuel, psychique que physique, à raison de 20 g de protéines de soja durant 12 semaines. Chez les Japonaises, elles sont de meilleure humeur.