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La voie cutanée est une forme d’administration de médicaments qui, dans la plupart des cas, varie en fonction de sa forme galénique. L’administration d’une substance chimique est subdivisée en 3 catégories : cutanée, orale et parentérale. Pour l’administration par voie cutanée, elle est répartie de différentes façons.
L’administration par voie cutanée se fait par les membranes, les muqueuses ou la peau destinée à un traitement à visée générale ou locale. Cette technique implique surtout les lotions, les pommades, les crèmes, les gels, les patchs, les sprays, les collyres, les poudres ou les gouttes. L’administration cutanée doit être épidermique dans le cas d’une émulsion, d’une lotion, d’une crème, d’un onguent ou d’un cataplasme. Par voie transdermique, celle-ci ne concerne que les patchs.
Pour cette voie d’administration, la pénétration d’un médicament dépend de ses propriétés, notamment de ses principes actifs et de sa liposolubilité ainsi que de la perméabilité de la peau. Cette dernière varie en fonction de la température et de la circulation cutanée, car une température élevée favorise une meilleure absorption. Cela dépendra aussi de la zone de la peau, car celle-ci peut être faible au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds contrairement au niveau du scrotum, de la mâchoire ou des aisselles, où elle est importante. La perméabilité de la peau dépend aussi de l’âge. En effet, la surface corporelle est plus importante chez le nourrisson et faible chez l’adulte.
La voie cutanée est conseillée pour tout traitement local avec des glucocorticoïdes, des antibiotiques, des antimycosiques ou des antiseptiques. Cela produit un effet sur tout l’organisme. Les médicaments appliqués sur la peau sont utilisés pour traiter les troubles cutanés superficiels comme l’eczéma ou le psoriasis et les infections cutanées (mycosiques, bactériennes et virales), la sécheresse de la peau ou le prurit.
Pour éviter un catabolisme hépatique, on utilise la voie transdermique pour l’introduction d’hormones comme la progestérone. Ce mode d’administration concerne surtout les patchs appliqués sur la peau. Mélangés avec des substances chimiques, les médicaments pénètrent facilement la peau et circulent dans le sang sans avoir besoin d’injection. En effet, le patch optimise une administration lente et continue d’un médicament pendant plusieurs heures ou jours. Il est surtout utilisé pour les médicaments qui s’éliminent rapidement. Les médicaments administrés par voie transdermique doivent être pris fréquemment par d’autres voies. Par ailleurs, il peut provoquer des irritations d’où la nécessité de limiter l’utilisation, à raison d’une dose quotidienne peu élevée comme pour la douleur thoracique (nitroglycérine) ou l’arrêt de tabac (nicotine).
Quelquefois, le médicament est administré par voie sous-cutanée, intraveineuse, implant ou intramusculaire, à travers la peau par une aiguille. Pour l’administration sous-cutanée, le médicament pénètre dans les vaisseaux sanguins ou gagne les vaisseaux lymphatiques. Ce mode d’administration est utilisé pour les médicaments protéiques (insuline) qui ne peuvent être avalés, car seraient détruits dans le tube digestif. Pour l’implant, on l’utilise notamment pour la contraception avec un effet thérapeutique sur le long terme (3 ans). Quant à la voie intraveineuse, elle permet d’introduire une quantité importante de médicaments. Pour cela, on utilisera une longue aiguille pour atteindre les muscles des fesses, des cuisses ou des bras, sous la peau. L’absorption du médicament dépend du débit du sang dans le muscle. En effet, celle-ci est lente si le débit est faible.
Dans le cas de l’administration par voie intraveineuse, celle-ci se fait par perfusion continue ou en bolus, en introduisant directement une aiguille dans la veine. Pour la perfusion, le soluté est administré par un tube souple et fin ou une poche plastique souple insérée dans une veine. C’est une meilleure façon d’administrer un médicament de manière rapide, précise et contrôlée dans l’organisme. La voie intraveineuse est aussi plébiscitée pour administrer les solutions irritantes qui endommageraient les tissus par voie intramusculaire ou sous-cutanée. Certes, la voie intraveineuse peut s’avérer difficile, notamment chez les personnes obèses. De même, son effet est de courte durée d’où la nécessité de l’introduire par perfusion continue, pour garantir un effet constant. En choisissant cette voie, le médecin surveillera le patient pour déterminer si ce dernier tolère bien le médicament.
Il existe aussi la voie intra-artérielle, peu utilisée, en chimiothérapie, pour un thrombolytique ou un vaso-dilatateur en cas d’artérite. Ce mode est utilisé pour un diagnostic, une radiologie ou un objectif thérapeutique par injection intra-articulaire intrarachidienne, intrapéritonéale ou intrapleurale.
L’administration sous-cutanée et intramusculaire favorise le passage direct du médicament dans le sang sans passer par le foie. Ainsi, l’absorption est moins rapide selon les propriétés physiques de la substance chimique. Le médicament administré par voie cutanée a un objectif local et son absorption dépend de la finesse et l’état de la peau ainsi que de la nature de l’excipient. Ce mode d’administration est dosé pour une application locale, mais l’absorption peut être irrégulière. De même, les risques d’allergie sont élevés et il y a un risque d’effets secondaires.
La voie parentérale est utilisée lors de vomissements, de coma ou d’inconscience. Le médicament n’entre pas en contact avec les sucs digestifs. En effet, cela peut provoquer des infections. La voie intraveineuse est prescrite en cas d’urgence. Elle est d’autant plus pratique pour effectuer l’anesthésie générale, l’administration de solutions aqueuses et quand le temps de demi-vie du traitement est court. Pour cela, il faut maîtriser les gestes techniques d’injection. La voie intraveineuse peut être rapide (avec une seringue) ou lente (par perfusion). Pour les solutions huileuses, elles sont administrées avec un cathéter implantable en chimiothérapie.
Quant à la voie intramusculaire, elle est plus accessible que la voie intraveineuse. D’autant plus qu’avec celle-ci, il est parfaitement possible d’utiliser des solutions aqueuses et huileuses. En effet, les actifs sont libérés progressivement jusqu’à plusieurs semaines. Elle est déconseillée si une personne est sous traitement anticoagulant. Pour ce qui est de l’administration sous-cutanée, le médicament est introduit dans le tissu conjonctif de la face externe de la cuisse ou au niveau de l’abdomen. Dans ce cas, ce sont les solutions aqueuses isotoniques qui sont administrées. Cette voie peut être réalisée par soi-même. Elle produit un effet prolongé et stable avec l’absorption de produits non irritants, à faible quantité.